Critique film Le joueur de Go réalisé par Kazuya Shiraishi
EN SALLE LE 26 MARS 2025
LE JOUEUR DE GO
Réalisé par Kazuya Shiraishi
Avec : Jun Kunimura, Kaya Kiyohara, Kyôko Koizumi, Masachika Ichimura, Takumi Saito, Tsuyoshi Kusanagi
Distribué par Art House
Genre : Historique
Origine : Japon
Durée : 2 h 09
Synopsis :
Ancien samouraï, Yanagida mène une vie modeste avec sa fille à Edo et
dédie ses journées au jeu de go avec une dignité qui force le respect.
Quand son honneur est bafoué par des accusations calomnieuses, il décide
d’utiliser ses talents de stratège pour mener combat et obtenir
réparation…
Ma critique :
Ce film qui nous mène dans un autre siècle dans les années 1800, n'est pas sans nous faire penser par les décors, les costumes et l'ambiance, à Hokusai. Par contre, au niveau de l'histoire nous sommes dans un autre genre.
D'après l’œuvre "Gobangiri another story of Yanagida Kakunoshin" de Masato Kato publié par Bungeishunju, nous allons suivre l'histoire d'un samouraï, Kakunoshin Yanagida, qui s'est réfugié dans une ville avec sa fille Okinu, suite à un fait que l'on découvrira au cours de ce long métrage. Il tente d'y mener une vie paisible.
Après avoir joué avec un riche marchant au jeu du Go, on va découvrir cette distraction et apprendre certaines techniques pour battre son adversaire. Jusqu'au jour où accusé de vol il va vouloir prouver son innocence, et devoir retrouver une personne qui a sali son honneur dans le passé.
Magnifiquement interprété par Tsuyoshi Kusanagi, qui en bon samouraï garde un sang froid incroyable, jusqu'au jour où il perdra patience et son sang-froid. On va découvrir son passé, et lui des faits qui se sont déroulés qu'il ne soupçonnait pas et il va quitter Edo, l'ancien nom de Tokyo, pour retrouver un homme et tenter de se venger.
Sa fille Okinu, belle comme une Geisha, et ne voulant pas quitter son père, est tout aussi crédible, tout comme Jun Kunimura, marchand quelque peu imbu de lui-même et autoritaire, qui va apprendre à devenir plus patient et moins pingre au contact deYanagida.
A son service le jeune Taishi Nakagawa qui joue Yakichi épris de la jeune Okinu, est tout autant parfait.
Point besoin de mettre beaucoup d'actions pour avoir un film magnifique. En effet, la première partie est relativement calme et nous montre des parties endiablées entre adversaires, tout en nous proposant la vie modeste que mène Yanagida et sa fille.
Dans la seconde moitié du film, on va suivre Yanagida partir à la recherche d'un homme et tenter de prouver qu'il est un homme respectable.
Les quelques scènes de combats proposées ont fière allure et nous montre comment un véritable samouraï sait combattre.
Avec une belle reconstitution historique, costumes, décors, et le fait d'en apprendre plus sur le jeu de Go, qui fait partie intégrante de l'histoire, ainsi que de voir un Samouraï à la fois stoïque puis emporté, ce long métrage a tout pour convaincre. Vengeance, honneur sont au rendez-vous.
Jusqu'au final ce long métrage nous tient en haleine sans savoir qui va
remporter la partie dans tous les sens du terme. Le joueur de Go est un
vrai coût de maître.
Pour en savoir plus :
A propos du réalisateur
Né à Hokkaidō en 1974, Kazuya Shiraishi débute sa carrière en travaillant comme assistant du réalisateur Kōji Wakamatsu. Il signe son premier long-métrage, Lost Paradise in Tokyo, en 2009.
En 2013, son film The Devil's Path est sélectionné aux Oscars du Japon et il est sacré meilleur réalisateur pour Birds Without Names(2017) et The Blood of Wolves(2018).
En 2019, il est élu meilleur réalisateur de l’année aux célèbres Kinema JunpoAwards. En 2024, il réalise Le Joueur de Go.
A propos des interprètes
Taishi Nakagawa vient de Tokyo et il est à la fois animateur, mannequin et comédien. Il a tenu de nombreux rôles pour la télévision dans des séries. Parmi les films dans lesquels on a pu le voir on notera Tsūgaku Tochū, Saotome Kanako no Baai wa.
A noter que ce long métrage sera disponible en VO et VF sur 250 copies pour sa sortie française.
De plus, il obtenu le prix du public sur Les saisons de Hanabi, un festival des films Japonais, et que Tsuyoshi Kusanagi a remporté le prix de l'Académie Japonaise de la meilleure interprétation masculine et Kaya Kiyohara le même prix comme meilleure interprétation féminine.
MA NOTE : 4/5
Crédits photos et vidéo : Art House - © 2024 “GOBANGIRI” FILM PARTNERS
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