(Critique) Film Anna réalisé par Marco Amenta
SORTIE EN SALLE LE 05 MARS 2025
ANNA
Réalisé par Marco Amenta
Avec : Rose Aste :
Anna, Daniele Monachella :
Avvocato Rossini, Marco Zucca :
Ruggero, Andrea Melis :
Gianni
Distribué par Les films de l'Atalante
Genre : Fiction
Origine :
Italie, France
Durée : 1 h 58
Synopsis :
Anna, trentenaire solitaire, élève ses chèvres dans une partie sauvage et préservée de la Sardaigne. Mais son exploitation est menacée le jour où un vaste projet de complexe touristique commence à s’installer sur ses terres.Malgré
la pression du reste du village, très favorable à ce développement
économique, Anna va se battre pour sauver tout ce qui lui reste.
Inspiré de faits réels, Anna est un film captivant et palpitant.
Alors qu'elle était mariée et vivait à Rome après avoir quitté son village natal, Anna y revient mais pour une raison que l'on découvrira au fil et à mesure du film.
Elle s'occupe de sa terre, de ses chèvres, aidée par un commis, et va vendre ses fromages au marché. Tout va bien, malgré la vie sommaire qu'elle a choisie, jusqu'au jour où des bulldozers, des hommes débarquent sur son terrain pour y construire un complexe hôtelier.
De là, va s'ensuivre un bras de fer entre elle et les responsables du chantier car cette dernière est certaine que ce terrain lui appartient car son père qui le possédait depuis plus de 40 ans, lui a transmis. Par contre, il va falloir le prouver car aucun papier n'existe.
Un long métrage qui vaut par l'histoire, mais aussi par l'actrice qui est une révélation. En effet, Rose Aste n'interprète pas Anna, elle est Anna. Tellement criante de vérité, que ce soit dans la douleur, quand elle arrive à être un peu dans la joie, elle porte le film sur ses frêles épaules et va nous dévoiler un passé troublé.
Cette dernière respecte la terre, ses animaux, et ne veut plus vivre ailleurs que sur ce terrain familial. Elle y trouve la paix. Elle aspire à être en communion avec la nature, ses chèvres et avoir une vie paisible même si elle n'est pas aisée. Peu lui importe l'argent, elle veut la paix même si pour cela elle doit combattre des agressions aussi bien au niveau des responsables du complexe hôtelier que des gens du village qui lui reprochent son manque d'implication afin que tout le monde puisse travailler dans ce nouveau site, même si il détruit le paysage et la culture qu'ils entretenaient depuis des siècles.
Au fur et à mesure du film, on va voir Anna monter en tension et rien ne pourra l'arrêter. Cette dernière, impulsive, battante, les pieds ancrés sur cette terre avec des valeurs transmises par sa famille, se sent réellement agressée et ne fera pas de compromis.
Jusqu'où pourra t'elle aller et surtout tenir, c'est l’histoire qui va nous le dire et nous tenir en haleine jusqu'à la fin.
Le réalisateur pose sur Anna sa caméra d'une manière à épouser son corps, son regard, sa respiration, de ce fait nous vivons de plein fouet ce que la protagoniste subit.
Tourné dans un décor relativement sauvage, la Sardaigne est mise en valeur et nous prouve qu'il existe encore des endroits qui doivent rester protégés.
De plus, le réalisateur nous montre qu'il y a quelques années une poignée de mains valait plus qu'un papier signé et que l'on respectait plus un être humain qu'on ne le fait maintenant.
Indéniablement un très beau long métrage.
A propos du réalisateur
Marco Amenta est né en 1970 à Palerme, en Sicile.
Après des études à l’Université Paris 8, il devient photo-reporter et couvre notamment la guerre de Bosnie pour Libération, L’Express, Paris Match ou VSD. Il passe ensuite à la réalisation de films documentaires engagés sur la mafia. Il réalise sa première fiction en 2007 avec La Sicilienne. Le film met en scène une jeune adolescente de 17 ans, Rita, qui tente de briser le silence sur le meurtre de son père tué par la mafia. Marco reçoit alors des menaces et doit faire face à plusieurs procès d’intimidation. Son travail obstiné sur l’omerta liée à la mafia connaît une reconnaissance locale, la ville de Palerme lui décerne « la Médaille de la valeur Civile » mais également internationale et il reçoit de nombreux prix à travers le monde. Il continue à réaliser des documentaires jusqu’en 2020.
Après des études à l’Université Paris 8, il devient photo-reporter et couvre notamment la guerre de Bosnie pour Libération, L’Express, Paris Match ou VSD. Il passe ensuite à la réalisation de films documentaires engagés sur la mafia. Il réalise sa première fiction en 2007 avec La Sicilienne. Le film met en scène une jeune adolescente de 17 ans, Rita, qui tente de briser le silence sur le meurtre de son père tué par la mafia. Marco reçoit alors des menaces et doit faire face à plusieurs procès d’intimidation. Son travail obstiné sur l’omerta liée à la mafia connaît une reconnaissance locale, la ville de Palerme lui décerne « la Médaille de la valeur Civile » mais également internationale et il reçoit de nombreux prix à travers le monde. Il continue à réaliser des documentaires jusqu’en 2020.
En 2023, Marco tourne son troisième long-métrage de fiction Anna, qui raconte le combat d’une agricultrice pour sauver ses terres, menacées par la construction d’un complexe hôtelier.
A propos des interprètes
Alors que le réalisateur cherchait une actrice parlant le dialecte sarde il a rencontré Rose Aste et elle fût donc sélectionnée pour le rôle d'Anna. Comédienne italienne elle a joué dans L'agnello, Winter harvest et fût assistante à la réalisation pour le film Le déluge.
Elle trouve ici son premier grand rôle en tête d'affiche.
Marco Zucca est un comédien italien. Il tient le rôle de Ruggero, un avocat, et le seul personnage qui va tenter d'aider Anna. Il a tourné dans Assandira en 2020 qui sortira très certainement prochainement.
FESTIVALS :
Mostra de Venise 2023 - Giornatore degli Autori - Prix FEDIC
CInemed 2023 - Compétition officielle - Prix du jeune public
Festival de Porretta 2023 - Prix de la critique
Festival de Bologne 2023 - Prix du public
Lo Spiraglio Film Festival, Rome - Prix du meilleur film
Crédits photos et vidéo : Les films de l'Atalante
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