Film, Les graines du figuier sauvage disponible en DVD et bluray
DISPONIBLE EN DVD ET BLURAY LE 04 FÉVRIER 2025
Suppléments:
- Entretien avec Mohammad Rasoulof ( 30 mn)
- Analyse du film par Asal Bagheri, spécialiste du cinéma iranien ( 25 mn )
LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE
Titre original : The Seed of the Sacred Fig
Réalisé par Mohammad Rasoulof
Avec : Misagh Zare, Soheila Golestani, Mahsa Rostami, Setareh Maleki
Distribué par Pyramide Films
Genre : Drame
Origine : Allemagne, France, Iran
Durée : 2 h 46
Sortie en salle le 18 septembre 2024
Synopsis :
Iman
vient d’être promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de
Téhéran quand un immense mouvement de protestations populaires commence à
secouer le pays. Dépassé par l’ampleur des évènements, il se confronte à
l’absurdité d’un système et à ses injustices mais décide de s’y
conformer. À la maison, ses deux filles, Rezvan et Sana, étudiantes
soutiennent le mouvement avec virulence, tandis que sa femme, Najmeh,
tente de ménager les deux camps. Mohammad Rasoulof est né à Shiraz, en Iran, en 1972. Très jeune, il commence à écrire et mettre en scène des pièces de théâtre, avant de réaliser des documentaires et des courts-métrages pour le cinéma. En parallèle, il étudie la sociologie. L’analyse des relations sociales et de la façon dont l’individu et la société sont affectés dans un pays au gouvernement dictatorial est au cœur de son travail.
En 2002, il réalise son premier long-métrage, The twilight, qui gagne le Prix du meilleur film au Fajr Film Festival en Iran. Suivent La vie sur l’eau en 2005 et The white meadows en 2009. La même année, après les évènements qui suivent l’élection présidentielle iranienne, il est arrêté, avec Jafar Panahi, alors qu’ils étaient en tournage. Lors d’un premier procès, il est condamné à six ans de prison (cinq ans pour rassemblement et connivence contre la sécurité nationale, et un an pour propagande contre le régime). Il est acquitté en appel de la première accusation et sa peine est réduite à un an de prison. Elle n’est pas appliquée mais elle est accompagnée d’une interdiction de sortir du pays.
Celle-ci est levée en 2011, après la sélection de son film Au revoir au Festival de Cannes, où il remporte le Prix du meilleur réalisateur Un Certain Regard. Ses deux films suivants, Les manuscrits ne brûlent pas et Un homme intègre, sont présentés à Cannes dans la même section, respectivement en 2013 et 2017. Un homme intègre en reçoit le Grand Prix. Il est également présenté au Festival de Telluride.
Quand Mohammad Rasoulof rentre des États-Unis, son passeport est confisqué dès son arrivée à l’aéroport de Téhéran et il est privé de sa liberté de circuler et de travailler. Soumis à de nombreux interrogatoires, il est condamné en juillet 2019 à un an de prison ferme, suivi de deux ans d’interdiction de sortie du territoire et de l’interdiction de se livrer à la moindre activité sociale et politique.
Il réalise ensuite dans la clandestinité Le Diable n’existe pas, Ours d’or au Festival de Berlin 2020. Dans la foulée de cette récompense prestigieuse, reçue en son absence par ses comédiens, il est sommé de se présenter à la justice iranienne, afin de purger sa peine de prison.
En 2024, il choisit l’exil et quitte secrètement l’Iran pour l’Europe, et présente en compétition à Cannes un nouveau film tourné clandestinement, Les Graines du Figuier Sauvage, qui reçoit le prix spécial du jury, le prix de la critique internationale, le prix des cinémas art et essai, le prix François Chalais et le prix du jury œcuménique.
La paranoïa envahit Iman lorsque son arme de service disparait mystérieusement….
A propos du réalisateur :
En 2002, il réalise son premier long-métrage, The twilight, qui gagne le Prix du meilleur film au Fajr Film Festival en Iran. Suivent La vie sur l’eau en 2005 et The white meadows en 2009. La même année, après les évènements qui suivent l’élection présidentielle iranienne, il est arrêté, avec Jafar Panahi, alors qu’ils étaient en tournage. Lors d’un premier procès, il est condamné à six ans de prison (cinq ans pour rassemblement et connivence contre la sécurité nationale, et un an pour propagande contre le régime). Il est acquitté en appel de la première accusation et sa peine est réduite à un an de prison. Elle n’est pas appliquée mais elle est accompagnée d’une interdiction de sortir du pays.
Celle-ci est levée en 2011, après la sélection de son film Au revoir au Festival de Cannes, où il remporte le Prix du meilleur réalisateur Un Certain Regard. Ses deux films suivants, Les manuscrits ne brûlent pas et Un homme intègre, sont présentés à Cannes dans la même section, respectivement en 2013 et 2017. Un homme intègre en reçoit le Grand Prix. Il est également présenté au Festival de Telluride.
Quand Mohammad Rasoulof rentre des États-Unis, son passeport est confisqué dès son arrivée à l’aéroport de Téhéran et il est privé de sa liberté de circuler et de travailler. Soumis à de nombreux interrogatoires, il est condamné en juillet 2019 à un an de prison ferme, suivi de deux ans d’interdiction de sortie du territoire et de l’interdiction de se livrer à la moindre activité sociale et politique.
Il réalise ensuite dans la clandestinité Le Diable n’existe pas, Ours d’or au Festival de Berlin 2020. Dans la foulée de cette récompense prestigieuse, reçue en son absence par ses comédiens, il est sommé de se présenter à la justice iranienne, afin de purger sa peine de prison.
En 2024, il choisit l’exil et quitte secrètement l’Iran pour l’Europe, et présente en compétition à Cannes un nouveau film tourné clandestinement, Les Graines du Figuier Sauvage, qui reçoit le prix spécial du jury, le prix de la critique internationale, le prix des cinémas art et essai, le prix François Chalais et le prix du jury œcuménique.
A propos des interprètes :
Mahsa Rostami, qui interprète Rezvan est une des filles du couple que forment Iman et Najmeh. Elle trouve ici son premier grand rôle tout comme sa soeur Sadaf dans le film, joué par Niousha Akhshi, que l'on a pu remarquer dans Maghz-e ostokhan. Leurs rôles sont puissants car elle montre la jeunesse de nos jours en Iran et bien qu'assez obéissantes, la plupart du temps, elles sont souvent sur les réseaux sociaux et ne sont pas d'accord avec la politique du pays.
Setareh Maleki, leur amie Sana, plus combative qu'elles, est une actrice que l'on a déjà pu voir dans Happiness.
Il faut un certain courage, aussi bien au réalisateur, qu'aux comédiens pour s'investir dans ce film qui dénonce tellement de vérités méconnues.
Mohammad Rasoulof ose montrer des images filmées au portable, il s'attaque au gouvernement et nous prouve que ce qui se passe en Iran est pire que ce que l'on croyait.
Si l'on met un pied dans le système, comme c'est le cas pour Iman qui a eu de la promotion au tribunal révolutionnaire, il faut se plier aux lois - faites pour ce que j’appellerai les dictateurs - autrement c'est la prison. De là, à s'investir autant, et à en devenir fou il n'y a qu'un pas qu'Iman va franchir.
Avec une magnifique interprétation des deux filles, mais aussi des parents, ce long métrage, nous montre des scènes difficiles mais que l'on voit rarement à la télévision, même dans certaines reportages, ou journaux télévisés, qui en fait occultent bien des choses sur ce qui se passe dans le monde.
La jeunesse d'aujourd'hui aspire à une autre vie, ils se révoltent quitte à être tabassés, mis en prison ou tués, mais ils ont décidé de lutter pour un monde meilleur dans leur pays.
Cette œuvre politique sera t'elle reconnue à sa juste valeur et primée, après Cannes, aux Oscars, aux BAFTA ou au Cesar dans la catégorie meilleur film étranger, réponse dans un peu plus d'un mois.
MA NOTE : 4.1/5
Festivals et prix :
Festival de Cannes 2024, Sélection officielle, compétition - Prix spécial du jury
Prix Fipresci de la critique internationale
Prix du jury œcuménique
Prix Français Chalais
Prix des cinémas Art et essai
Crédits photos et vidéo : Pyramide Distribution
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Vous êtes passés me lire, laissez moi un petit mot - Merci