à février 24, 2025

(Critique) Film, Queer réalisé par Luca Guadagnino

février 24, 2025 Add Comment

SORTIE EN SALLE LE 26 FÉVRIER 2025

QUEER

Réalisé par Luca Guadagnino

Avec : Daniel Craig, Drew Starkey, Lesley Manville, Jason Schwartzman, Henrique Zaga

Distribué par Pan Distribution

Genre : Drame

Origine : Etats-Unis, Italie

Durée : 2 h 15

Synopsis :

Dans le Mexico des années 50, Lee, un américain, mène une vie désabusée au sein d’une communauté d’expatriés. L’arrivée du jeune Allerton va bouleverser l’existence de Lee, et faire renaitre en lui des sentiments oubliés.

Si en choisissant ce rôle Daniel Craig voulait changer de registre et casser son image de James Bond et de tombeur auprès de la gente féminine, c'est réussi.

Daniel Craig a décidé de prendre un tournant radical, on apprécie, ou pas....

On ne peut nier une impeccable interprétation de son rôle, mais nous femmes, du moins pour ma part, je préfère un Daniel Craig nettement plus viril.

Le jeune homme Eugene, dont tombe amoureux William Lee, joué par Drew Starkey n'est - à mon goût - pas particulièrement beau. Il est jeune, longiligne, a du charme, mais n'est pas ce que l'on appelle un Apollon.

Eugene sera certainement le dernier grand amour de William qui se noie dans l'alcool, tabac, drogue et autres excès. William aime désespérément Eugene mais la réciproque n'est malheureusement pas vraie.

Adapté du roman de William S. Burroughs, que ce dernier a écrit dans les années 50 mais qui est paru dans les années 80, conte une histoire d’amour sensuelle et déchirante.

Ce long métrage se décompose en deux parties, une dans la ville de Mexico dans les années 50 et l'autre dans la jungle.

Pourquoi avoir tourné ce film dans de faux décors. Ce n'est vraiment pas une bonne idée, car on sent le carton pâte tout au long de la projection. Cet effet est voulu par le réalisateur car il voulait apporter un côté artificiel à tout ce que l'on voit.

Par contre, esthétiquement très bien filmé entre les personnages, entre réel et imaginaire qui se confondent, on ne peut enlever à cette œuvre ce côté là.

Queer est long, très long. Queer est lent, très lent, et à un certain moment on espère que ce film se termine rapidement car en fait il ne se passe pas grand chose.

Le réalisateur ose, et propose des scènes assez "crues" entre les deux protagonistes et les acteurs sont partaitement crédibles et donnent lieu des à des moments très chauds.

Moiteur, lenteur, sueur, sensualité, paradis perdus, font partie intégrantes de Queer.

Ce film se veut porteur de message, tout comme l'était le livre : l'amour n'a pas d'âge et en l’occurrence un homme ayant déjà vécu peut tomber amoureux d'un jeune éphèbe. En avance sur son temps, l'écrivain parlait d'homosexualité sans fausse pudeur.

Sensuel à souhait, Queer plaira ou déplaira, car il fait partie d'un genre de cinéma où l'on doit être adeptes. Non pas par sa thématique, mais par la façon de filmer du réalisateur et par ce côté où s'entremêlent des moments avec hallucinations, rêves, ou séquences irréelles.

On a connu nettement meilleur de la part de Luca Guadagnino, comme avec Call me by your name. Ici on le sent en manque d'inspiration à certains moments.

Je n'inciterai pas à aller le voir ou pas, car c'est un long métrage spécial, et à vous de décider s'il vous tente ou non.

En fait, il n'y a rien de pire que de ne pas être aimé en retour.

Pour en savoir plus :

A propos du réalisateur

Luca Guadagnino est un réalisateur italien. Également producteur, scénariste, on lui doit des œuvres comme Les protagonistes, Amore, A bigger splash, Call me your name, Who are who we are, Challengers etc..

Il a été récompensé A la Mostra de Venise pour son film Bones and all.

Il a prochainement comme projets les films After the hunt, Les Buddenbrook, chambres séparées et Call me your name 2.

A propos des interprètes

Daniel Craig que l'on ne présente plus. Dernier James Bond pour l'instant, il a représenté l'agent 007 de 2006 à 2021 dans 5 films.

On a également pu le voir dans d'autres films comme The ice house, Elizabeth, La tranchée, Millenium : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, Lara Croft : Tomb raider, Les sentiers de la perdition, Munich, Les insurgés, Kings, A couteaux tirés.

Il a été nommé à maintes reprises dans des festivals ou cérémonies mais n'a jusqu'à présent jamais gagné de prix.

Drew Starkey est un comédien américain, repéré d'abord à la télévision puis dans Love, Simon. Ensuite avec des figurations plus conséquentes comme dans Embattled, American Animals. Il trouve réellement avec Queer son premier grand rôle.

On le verra prochainement dans le thriller Onslaught.