(Critique) Film Le jardin Zen réalisé par Naoko Ogigami
SORTIE EN SALLE LE 29 JANVIER 2025
LE JARDIN ZEN
Réalisé par Naoko Ogigami
Avec :
Mariko Tsutsui, Ken Mitsuishi, Hayato Isomura, Tamae Andō, Noriko Eguchi, Kami Hiraiwa, Akira Emoto, Hana Kino, Midoriko Kimura
Distribué par Art House
Genre : Comédie dramatique
Origine : Japon
Durée : 2 h
Synopsis :
Luxe, calme et volupté. Tout va pour le
mieux dans la vie parfaitement réglée de Yoriko et de tous ceux qui,
comme elle, ont rejoint la secte de l’eau. Jusqu’au jour où son mari
revient à la maison après de nombreuses années d'absence, entraînant
avec lui une myriade de problèmes. Rien, pas même ses plus ferventes
prières, ne semble restaurer la précieuse quiétude de Yoriko… Avec tout
cela, comment faire pour rester zen ?
A propos de la réalisatrice :
Née le 15 février 1972 dans la préfecture de Chiba au Japon, Naoko Ogigami part s’installer aux États-Unis après ses études à l’université de Chiba et étudie le cinéma à la University of Southern California. Elle travaille dans la production de films publicitaires et réalise en parallèle ses premiers courts métrages. Son premier long-métrage Barber Yoshino (2004)est présenté au Festival international du film de Berlin. Son film suivant, Kamome Diner (2006), lui vaut un succès international. Glasses (2007) est nommé pour le Grand prix du jury du Festival de Sundance et remporte le prix Manfred Salzgeber à la Berlinale, tandis que Close-Knit (2017) y reçoit le Teddy Award dans la section Panorama. Le Jardin Zen est le premier film de la réalisatrice à être distribué en France.
A propos de l'actrice principale :
Comment ne pas parler de Mariko Tsutsui et de sa formidable prestation dans ce film où elle joue Yoriko.
Tour à tour calme, énervée par un mari qui revient après avoir quitté le domicile, devant assumer la maison, le travail, son fils et sa nouvelle amie, l'actrice y est magistrale.
Avec une filmographie étoffée avec des films comme La morte en ligne, Achille et la tortue, The land of hope, Harmonium, L'infirmière, elle porte ici le film sur ses épaules.
Une fois de plus le cinéma Japonais a su me happer. Alors qu'est toujours à l'affiche My Sunshine, Art House revient distribuer un film de toute beauté.
Alors que Yoriko s'occupe de son beau-père, vit auprès de son fils et de son mari, un jour ce dernier disparaît sciemment. Alors que son fils a quitté le domicile, son époux revient à la maison (longtemps après) et lui annonce qu'il a un cancer. Ce fait va bousculer la vie qu'elle s'est construite. Son beau-père étant décédé, ayant appris à vivre seule entre son métier de caissière et surtout la secte de l'eau où elle a été - endoctrinée - sans le savoir réellement, à qui elle donne beaucoup d'argent, sa vie va s'en trouver chamboulée.
A la place d'un parterre de fleurs, elle a élaboré un jardin zen qui l'apaise en plus de ses visites à la secte de l'eau. Sa vie est réglée comme du papier à musique et a l'air de lui plaire jusqu'à ce que son mari regagne le foyer familial.
Il va falloir à Yoriko, réapprendre à vivre aux côtés de quelqu'un car elle n'ose pas le mettre à la porte, faire à manger pour deux, mais son époux l'énerve, bien que malade et souffrant d'un cancer. Elle doit composer et c'est ce que lui dicte la préceptrice de la secte de l'eau.
En fait, le retour de son conjoint, ne sera pas forcément un mal, car petit à petit il va lui faire comprendre qu'elle est sous la domination d'une personne et qu'elle dépense beaucoup d'argent pour rien. De plus, elle va prendre conscience que la domination du "mâle" comme avant ne doit plus être et qu'elle ne doit plus être dominée par qui que ce soit.
Elle qui pensait avoir atteint la zénitude, et appris à maitriser ses émotions, e plus d'avoir trouvé refuge dans le lieu où au milieu d'un groupe elle se sentait à l'abri, va douter de ses certitudes.
La réalisatrice a décidé de montrer la place des femmes dans la société Japonaise. Dans ce pays respecter les autres est fondamental même si parfois elles n'en n'ont pas envie, comme c'est le cas de Yoriko avec son beau-père, puis avec son conjoint qu'elle n'a plus le souhait de l'avoir à domicile. Elles doivent être de bonnes épouses et accepter tout ce qu'on leur demande.
Ce long métrage vaut énormément par l'interprétation de Mariko Tsutsui, mais aussi par l'humour qu'ose la réalisatrice dans certaines scènes. Également par la zénitude qui se dégage du film et des conséquences que ce calme pourra avoir. Ce film a une lumière et mise en scène impeccable et implacable. Une œuvre habile, utile et terriblement attachant.
Le kare-sansui, jardin zen et sec, a un rôle important. Yoriko en prend soin, trop même jusqu'au jour où....
Le temps s'était arrêté pour Yoriko, mais conseillée par une collègue, le retour de son mari, la future naissance de son petit-fils ou petite fille, cette femme qui s'était enfermée dans son monde, va faire valser son quotidien et se libérer de manière magistrale et définitive de toute emprise qu'avaient les gens et son environnement et trouver une liberté dont elle avait besoin.
MA NOTE : 4/5
Crédits photos et vidéo : Art House - ©2022 "RIPPLES" Film Partners
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