(Critique) Film La pie voleuse réalisé par Robert Guédiguian
Mais une plainte pour abus de faiblesse va venir tout bouleverser…
© 2024 - Agat Films
A propos des interprètes :
Ariane Ascaride, compagne de Robert Guédiguian est une grande actrice française, déjà récompensée à maintes reprises : César meilleure actrice pour Marius et Jeannette, Prix d'interprétation féminine au Festival International du film de Rome pour Le voyage en Arménie, Brutus du cinéma pour Lady Jane, Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine à la Mostra de Venise pour Gloria Mundi.
Outre les films de Robert Guédiguian, on a pu la voir dans d'autres films, d'autres réalisateurs(trices) comme dans Drôle de Félix, Les héroïques, Le hérisson, Le processus de paix, Brodeuses, Les héritiers....
© 2024 - Agat Films
Jean-Pierre Darroussin fait partie de la distribution comme dans tous films du réalisateur. Avec plus de 120 films et séries tournés, il est depuis longtemps dans le paysage cinématographique français.
Citer tous ses rôles est impossible. On peut mentionner Un air de famille pour lequel il a reçu le prix du meilleur acteur au César 1997, Le pressentiment (Prix Louis Deluc et Prix du Syndicat Français de la critique).
© 2024 - Agat Films
Gérard Meylan a également une longue filmographie. Plus de 40 ans de carrière, près de 40 films et séries tournés. Ses rôles marquants sont essentiellement avec Robert Guédiguian comme dans La villa.
© 2024 - Agat Films
Grégoire Leprince-Ringuet, acteur attitré également de Robert Guédiguian, est également scénariste et réalisateur comme pour le film La forêt des quinconces pour lequel il a reçu le Prix du Syndicat Français de la Critique. On peut le retrouver actuellement, du moins uniquement sa voix, dans le film Une nuit au zoo.
Marilou Aussilloux, est une nouvelle venue parmi les interprètes du réalisateur. Elle a débuté sa carrière en 2015. On peut noter ses interprétations dans Raoul Tabourin, De Gaulle, Adieu les cons, En corps, Sous le tapis.
© 2024 - Matteo Severi - Agat Films
Robinson Stévenin, tout comme Lola Naymark, sont aussi des comédien(nes) que l'on retrouve souvent au générique de Robert Guédiguian. Ils sont présents ici également. On retrouvera prochainement l'actrice dans L'intruse saison et 1 et l'acteur dans le film Indic.
© 2024 - Matteo Severi - Agat Films
Le cinéma de Robert Guédiguian est à part. Un style qui lui est propre. Fidèle au sud, aux acteurs, ses films restent dans la simplicité, doux, même si il aborde des sujets graves comme le vol, le jeu ou la tromperie, il le fait toujours avec délicatesse.
On retrouve donc en tête d'affiche, comme ce fût le cas dans La villa, Gloria Mundi : Mariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan entre autres. Ils sont comme une bande, comme le faisait Alain Resnais mais dans un autre style.
Les acteurs sont comme à l'ordinaire, justes et chacun apporte une réelle touche de sincérité.
A noter que l’Estaque, lieu où n'avait pas tourné le réalisateur depuis 2011, fait à nouveau parti du décor.
© 2024 - Agat Films
De façon détournée, le réalisateur aborde le capitalisme, dans lequel sont tombés Maria et Bruno et qui leur cause du tord désormais, ne serait-ce qu'avec la maison, leur piscine pour lesquels ils se sont endettés.
La musique, et plus particulièrement la grande musique et le piano, tiennent une place importante dans ce long métrage.
Il est aussi question de vol, comme lors de la scène d'ouverture mais un vol malsain, alors que même si Maria par la suite, détourne de l'argent c'est par dépit, pour aider sa famille et parce que pour elle, elle n'a pas le choix, et quelque part elle ne considère pas ses petits larcins comme du vol. Elle ne pense pas à mal et aux conséquences que ses petits gestes quotidiens pourront avoir par la suite.
Qui n'a pas eu faim un jour et a pu voler une pomme sur un étal, ou autre petit fait qui pour les personnes sans le sous n'ont pas vraiment d'importance mis à part leur apporter un peu de réconfort, de bonheur durant un temps donné ?
Le réalisateur prouve que les classes moyennes souffrent et qu'ils peuvent commettre des chapardages pour améliorer leur quotidien. Bien entendu ce n'est pas bien et honnête, mais cela engrange t'il une grosse perte pour les plus riches ?
Le réalisateur va plus loin avec la rancune, comme celle que peut avoir Bruno vis à vis de son père, mais avec l'expérience il comprendra ce qui a pu se dérouler au cours de la vie de Mr Moreau jusque ce que ça lui arrive. Il ne faut pas juger les gens sans savoir mais toujours chercher à comprendre.
Et puis il y a le jeu auquel s'adonne Bruno. Sans aucun doute pour le plaisir de jouer mais aussi pour apporter un plus - lorsqu'il gagne - dans le couple. Pour preuve cette scène où il rentre avec des billets et qu'il croit faire plaisir à Maria.
On ne peut pas ne pas citer Jacques Boudet - malheureusement disparu depuis - qui avec sa femme forme le couple Mr et Mme Toulouse. Elle, ayant quelque peu perdu la raison, attend depuis les années 40 tous les jours son premier amour à un endroit précis. Ils sont émouvants et prouve que l'entichement peut parfois mener à faire des choses incroyables.
Ce film qu'on croirait léger est bien plus profond qu'il n'y paraît. Avec ses paysages, ses comédiens enthousiasmants et ce ciel baigné de lumière, ce genre de cinéma réchauffe le cœur même si tout n'est pas rose dans la pie voleuse.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Vous êtes passés me lire, laissez moi un petit mot - Merci