(Critique) Film, Tout ira bien réalisé par Ray Yeung
A propos du réalisateur :
Ray Yeung est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts à l’université de Columbia. Il a écrit et réalisé quatre longs métrages et huit courts métrages.
Son premier long métrage, CUT SLEEVE BOYS, a été présenté pour la première fois au Festival international du film de Rotterdam en 2005. Il a remporté le prix du meilleur film au festival Outfest Fusion de Los Angeles et celui du meilleur acteur au festival du film gay et lesbien de Madrid.
Ray Yeung réalise ensuite le long métrage FRONT COVER, qui est présenté en première mondiale au Festival international du film de Seattle en 2015 et clôture le Festival international du film asiatique-américain de New York en 2016. Il a remporté le prix du meilleur scénario au festival du film LGBT FilmOut de San Diego, le prix du jury pour le meilleur long métrage au festival du film Outflix à Memphis et le prix du public au festival du film asiatique-américain de Boston.
Son troisième long, SUK SUK (TWILIGHT’S KISS), est présenté en première mondiale au Festival international du film de Busan en 2019 et en première européenne au Festival du Film de Berlin en 2020, dans la section Panorama. Le film a ensuite été projeté dans plus de 50 festivals de cinéma à travers le monde. Il a obtenu 2 Hong Kong Film Awards : celui du meilleur acteur et de la meilleure actrice dans un second rôle. Il a reçu 8 autres prix et nominations de la part d’organisations prestigieuses telles que la Guilde des réalisateurs et scénaristes de Hong Kong, la Société des critiques de cinéma de Hong Kong et les Asian Film Awards.
Ray Yeung est par ailleurs le président depuis 2000 du festival du film gay et lesbien de Hong Kong, le plus ancien festival de cinéma LGBT en Asie.
A propos des interprètes :
Patra AU Ga Ma joue Angie dans ce film et est une actrice Hongkongaise. Auréolée d'un prix de meilleure actrice dans un second rôle aux Hongkong Award pour le film Un printemps à Hong-Kong on a aussi pu la voir dans le court-métrage Par avion et dans Zhai lu wei chen.
Maggie LI Lin Lin, tient le rôle de Pat. Actrice mais aussi Productrice dans sa filmographie comme comédienne on peut trouver énormément de films en plus de 50 ans de carrière. Pour en citer quelques uns dans son pays : Tie chao ren, Qing chun de xuan lu, Mi huan jiao wa, Le Hai Zhui Zong.
Il est rare, bien que cela devienne plus courant, que l'on trouve un film asiatique abordant la question de l'homosexualité.
Pat et Angie vivent ensemble depuis des années, mais sans être mariées car pour cela il aurait fallu qu'elles le fassent à l'étranger.
Rien de choquant à voir ces deux femmes, déjà d'un certain âge, vivre en couple et être acceptée par leurs proches. D'ailleurs, Ray Yeung a fait le choix de ne pas prendre des personnes jeunes mais des femmes ayant un vécu et qui ont plus de 60 ans.
Un jour Pat va disparaître, et Angie, qui était considérée jusqu'alors comme la "tante" et faisant partie de la famille, va se retrouver complètement démunie par la perte de son amie et par le comportement de ceux qu'elles pensaient être des membres attachés à elle.
Le réalisateur aborde avec douceur la question de l'héritage concernant la communauté LGBTQ à Hong Kong. Il nous montre également cette ville différemment de ce que l'on peut voir habituellement. Les logements sont petits, tout le monde est confiné et les gens s'entassent dans des logements parfois insalubres.
Ce n'est pas le cas pour Pat et Angie qui ont un bon train de vie ce qui, comme dans chaque famille, surtout lorsque des membres sont vénaux, va attirer la convoitise après le décès de Pat.
Ray Yeung nous montre aussi les coutumes qui persistent dans cette ville, et bien qu'apparemment moderne, elle garde des traditions parfois quelque peu désuètes
En fait, que ce soit dans ce lieu, ou n'importe où dans le monde, du moment où vous n'avez pas fait les papiers en bon et due forme, vous n'avez aucun droit vis à vis de la loi. Angie va l'apprendre à ses dépends.
Le réalisateur dépeint bien le chagrin d'Angie, mais aussi les personnes cupides qui ne pensent qu'à l'argent et font fi des sentiments qu'ils ont pu avoir pour un être.
Avec des interprètes remarquables, mention spéciale à Patra Au qui se montre tellement démunie face à la perte mais aussi toutes les situations qui s'amoncellent.
Il faut toujours prendre garde des êtres qui vous entourent, car ils ne seront peut être plus là, ou du mauvais côté lorsque vous serez dans l'embarras. Parler de la mort ne fait pas mourir, il faut s'avoir faire les choses lorsqu'il est encore temps.
Un superbe film, qui malgré l'atmosphère et le contexte est joliment traité et montre que l'amour sera toujours plus fort que tout, fortuné ou pauvre. L'argent ne rendra personne plus riche du cœur...
MA NOTE : 3.8/5
Festival et prix :
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