(Critique) Film Desert of Namibia réalisé par Yôko Yamanaka
SORTIE EN SALLE LE 13 NOVEMBRE 2024
DESERT OF NAMIBIA
Réalisé par YÔKO YAMANAKA
Avec : Yuumi Kawai, Daichi Kaneko, Kanichiro
Distribué par Eurozoom
Genre : Drame
Origine : Japon
Durée : 2 h 17
Synopsis :
Pour Kana, jeune japonaise de 21 ans, la vie est une succession d’instants sans saveur.
Même tomber amoureuse ne sert qu’à faire passer le temps. Insatisfaite de sa relation avec Honda, un garçon attentionné, elle le quitte pour Hayashi, un jeune homme plus excentrique.
Entre tribulations professionnelles et sentimentales, Kana se cherche.
Même tomber amoureuse ne sert qu’à faire passer le temps. Insatisfaite de sa relation avec Honda, un garçon attentionné, elle le quitte pour Hayashi, un jeune homme plus excentrique.
Entre tribulations professionnelles et sentimentales, Kana se cherche.
A propos de la réalisatrice :
Yôko Yamanaka est née en 1997 à Nagano, au Japon. AMIKO, son premier long métrage, a remporté le Prix du Public au Pia Film Festival en 2017 et la réalisatrice a ensuite été invitée à la 68e Berlinale, à 20 ans, ce qui fait d’elle la plus jeune réalisatrice à avoir été sélectionnée dans ce festival. Elle a également réalisé une partie du film d’anthologie 21st CENTURY GIRL et le court métrage BORN PISCES en 2020.
A propos des interprètes :
YUUMI KAWAI est née en 2000, elle a grandi à Tokyo. En 2021, ses prestations dans IT’S A SUMMER FILM ! et A BALANCE sont très appréciées du public japonais et lui valent plusieurs distinctions nationales. Elle apparaît également dans des films notables tels A MAN, RENDEZ-VOUS À TOKYO ou encore PLAN 75 (Mention Spéciale de la Caméra d’Or 2022). En 2024 elle double le personnage principal du film d’animation LOOK BACK (sélection officielle Annecy 2024).
Né en 1996, DAICHI KANEKO a grandi à Hokkaido. Au Japon, il est apparu dans de nombreux films, drames et publicités. En 2021 il joue avec Yuumi Kawai dans IT’S A SUMMER FILM ! Récemment on a pu le voir dans la mini-série Netflix SANCTUARY.
KANICHIRO quant à lui est né en 1996, il grandit à Tokyo dans une famille liée au cinéma puisqu’il est le fils de l’acteur Koichi Sato et le petit-fils de l’acteur et réalisateur Rentaro Mikuni. Il fait ses débuts en tant qu’acteur en 2017. La même année, il reçoit le prix du meilleur nouvel acteur aux 27e Japan Movie Critics Awards pour son rôle dans l’adaptation du best-seller japonais LES MIRACLES DU BAZAR NAMIYA. Depuis on a notamment pu le voir dans le film de Takeshi Kitano : KUBI
Kana
au début du film semble être une jeune fille enjouée, avec un style
bien à elle, en couple, libre on comprend en un clin d'oeil, qu'elle a
un amant car sa vie auprès de Honda - pourtant bien plus séduisant que
Hayashi - ne lui convient plus.
On
se rend rapidement compte également, de l'ancienne culture Japonaise et
celle actuelle, où les jeunes ne se comportent plus de la même manière
que leurs parents, grands-parents. Pour voir nombre de films japonais,
on voit réellement le faussé qui se creuse aussi bien dans leur manière
de vivre, qu'au niveau du couple.
Alors
que ce long métrage dure plus de deux heures, dans la première heure,
Kana travaille comme esthéticienne, elle paraît posée, heureuse et
pourtant on va vite voir que c'est une jeune fille qui se cherche et qui
cherche l'amour, mais quel amour ? Le sait-elle, elle-même ? Il y a
bien des moments où l'on remarque qu'elle s'ennuie, que rien ne la
satisfait, et Kana n'est jamais réellement dans l'instant T, s'égarant
dans une conversation qui déroule à côté d'elle, ou rivée sur son
portable à regarder le plus vieux désert du monde, celui de Namibie.
Dans
sa façon d'être, même physiquement, Kana n'est plus comme au début,
elle devient triste, morose, et n'est plus que l'ombre de celle que l'on
découvre au départ.
Comme le cite la réalisatrice "l’amour implique de faire du mal à son partenaire, mais aussi de se faire du mal à soi-même", et c'est exactement ce qu'il se déroule sous nos yeux puisque Kana a quitté son premier conjoint pour Hayashi. Elle lui reproche de trop travailler, de ne pas assez s'occuper d'elle, ce qui est très contradictoire, car Honda qui était tout l'inverse, et qui faisait tout pour la contenter, n'a pas su la garder. En fait cette jeune fille ne serait-elle pas une éternelle insatisfaite ou quelqu'un qui ne trouve pas sa place dans la société actuelle ?
Bien qu'au niveau de la réalisation, et techniquement parlant, la réalisatrice prouve qu'elle sait jouer avec sa caméra, avec des zooms, des plans séquences, différents effets, le film interpelle parfois. On croit deviner lors d'une entretien avec une psy que quelque chose a pu se dérouler dans la jeunesse de l'héroïne, il n'en reste qu'il y a des longueurs, des scènes répétitives et cette fin que l'on interprète à sa manière, même si la réalisatrice a bien entendu son avis dessus, est pour ma part très perturbante.
Cette nouvelle génération bien que paraissant évoluée, est en fait bien perdue et se cherche constamment sans vraiment se trouver. Ce côté est bien mis en évidence mais n'est guère rassurant. Il m'a manqué au niveau de cette œuvre, un petit plus pour l'apprécier à sa juste valeur.
MA NOTE : 3.4/5
Festivals et prix :
Quinzaine des réalisateurs Cannes 2024
PRIX FIPRESCI DE LA CRITIQUE INTERNATIONALE
Crédits photos et vidéo : Eurozoom
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