à septembre 22, 2024

(Critique) Film Les belles créatures réalisé par Guðmundur Arnar Guðmundsson

septembre 22, 2024 Add Comment

SORTIE EN SALLE LE 25 SEPTEMBRE 2024

LES BELLES CRÉATURES

Titre original : Berdreymi

Réalisé par Guðmundur Arnar Guðmundsson

Avec : Birgir Dagur Bjarkason (Addi), Áskell Einar Pálmason (Balli), Viktor Benóný Benediktsson (Konni), Snorri Rafn Frímannsson (Siggi)

Distribué par Outplay Fims

Genre : Drame

Origine : Islande, Danemark

Durée : 2 h 03

Synopsis :

Addi, 14 ans, est élevé par sa mère clairvoyante qui perçoit l’avenir dans les rêves. Il prend sous son aile Balli, un garçon introverti et en marge, victime d’harcèlement scolaire. En l’intégrant à sa bande, ces garçons désœuvrés et livrés à eux-mêmes explorent la brutalité et la violence, comme seuls moyens d’expression et d’exister. Alors que les problèmes du groupe s’aggravent, Addi commence à vivre une série de visions oniriques. Ses nouvelles intuitions lui permettront-elles de les guider et de trouver leur propre chemin ?

A propos du réalisateur :

Né en 1982 en Islande, diplômé de l’académie des Arts d’Islande, Guðmundur Arnar Guðmundsson s’installe au Danemark afin d’étudier l’écriture de scénarios. Ses courts métrages et son premier long métrage ont été présentés et récompensés dans de nombreux festivals. Parmi ces distinctions figurent le Festival de Cannes, le Festival de Venise et une nomination aux European Film Awards. Son premier long métrage, Heartstone : un été islandais, a été présenté en première à la compétition Venice Days en 2016 et a remporté plus de 50 récompenses à travers le monde.

A propos des interprètes :

Birgir Dagur Bjarkason, acteur Islandais joue Addi. On a pu le remarquer dans des courts-métrages tels Le diable n'a jamais tué, Draumar et le long métrage Kuldi. Il trouve ici son premier grand rôle.

Áskell Einar Pálmason est né également en Islande mais il n'avait encore jamais joué. Il interprète Balli.

Viktor Benóný Benediktsson a joué dans des séries télévisées, dans le court-métrage Le diable n'a jamais tué. Egalement en 2018 dans le filmVíti í Vestmannaeyjum. Dans les belles créatures il est Konni.

Siggi est joué par Snorri Rafn Frímannsson et débute également à l'écran.

Note d'intention du réalisateur :

"Alors que je cherchais une idée de scénario pour mon deuxième long métrage, certains rêves me hantaient et ne cessaient pas, jusqu’à ce que je commence à écrire cette histoire. Mes amis d’enfance et moi venons de familles ouvrières modestes. Mais notre monde était particulier. Les comportements violents faisaient partie de notre quotidien. De plus, dans ma famille, il y avait une forte croyance envers les phénomènes surnaturelles et l’interprétation des rêves.

Les Belles Créatures réunit tous ces éléments. C’est une histoire d’amitié pleine d’énergie juvénile, d’espoir et de sentiments confus. Elle parle d’un groupe de garçons qui se sentent rejetés mais qui trouvent du soutien les uns chez les autres.

Les Belles Créatures pose plusieurs questions : Qu’est-ce que la véritable amitié ? Des jeunes qui semblent être de mauvaises influences peuvent-ils quand même être de bons amis ? Comment trouve-t-on son propre chemin ? Faut-il écouter son intuition ?

En tant que cinéaste, j’espère offrir au public une expérience authentique de l’adolescence. J’aimerai qu’il vive l’histoire de ces garçons comme s’ils étaient là avec eux. J’adore les aspects visuels et poétiques du cinéma et je crois fermement à l’importance des récits que nous racontons sur grand écran. Je me suis lancé dans la réalisation de films parce que je voulais émouvoir les gens et enrichir leurs sens, comme de nombreux grands films l’ont fait pour moi. J’espère que Les Belles Créatures touchera les spectateurs, avec une histoire sur l’amitié, l’intuition et l’acceptation de soi". - Guðmundur Arnar Guðmundsson

Le réalisateur nous offre une belle œuvre émouvante et forte où il aborde différents thèmes.

Comme dans Heartstone, les protagonistes principaux sont des adolescents et l'on va suivre leur parcours, assez chaotique, car souvent livrés à eux-mêmes.

Guðmundur Arnar Guðmundsson parle de harcèlement, de sexualité, de différence, de cruauté, de déception, ou les adultes ne sont que des faire-valoir, car ces 4 garçons sont livrés à leur triste sort et essaient de s'en sortir comme ils le peuvent en commettant des bêtises et où parfois leur haine ressort surtout en ce qui concerne Konni.

Bien qu'ils soient tous très crédibles et excellents au niveau de leur jeu, soulignons tout de même la merveilleuse interprétation de Áskell Einar Pálmason, jeune garçon mal dans sa peau qui va trouver auprès de ces 3 autres jeunes gens des copains qui lui prêteront une oreille et s'intéresseront à lui.

Birgir Dagur Bjarkason est aussi éblouissant et va se rendre compte que suivre ses relations n'ont pas toujours que du bon.

Il faut dire que pour tous, leur famille est loin d'être parfaite. Soit avec des parents divorcées, d'autres qui se désintéressent de leur progéniture et qui les laissent livrés à eux-mêmes, un autre qui est frappé sans compter le pire qui va se dévoiler au cours de ce film.

Le réalisateur a décidé d'intégrer à son récit les rêves qui sont surtout vécus par Addi et aborde aussi le surnaturel.

Ici la beauté des paysages Islandais n'est pas présente, nous sommes plus dans des quartiers sordides et tristes qui se trouvent en ville, ainsi que dans la maison de Balli où les compères ont élu domicile.

On n'est loin d'imaginer qu'une telle violence existe dans ce pays, mais Les belles créatures en est une preuve évidente qui nous offre de superbes scènes d'échanges et qui nous amènent forcément à réfléchir sur les jeunes comme eux. Découlera pour ces garçons un passage vers l'âge adulte et fera murir leur façon de voir les choses et de se comporter car au bout du tunnel il y a souvent de l'espoir car tout n'est pas forcément noir si l'on emprunte le bon chemin.