(Critique) Film After réalisé par Anthony Lapia
Une nuit, un club techno. La jeunesse danse comme si demain n’existait pas, la musique emporte tour sur son passage. Quand Félicie rencontre Saïd, elle l’invite à poursuivre la soirée, chez elle, en after.
A propos du réalisateur :
Anthony Lapia se forme aux Arts plastiques à Paris et Madrid, puis en cinéma à l'Université Pairs 8, où il produit et réalise deux courts-métrages (dont "Soliloques", prix du jury au concours Art Court-circuit 2010).
En 2011, il intègre la Fémis et y tourne "Panda" avec Solène Rigot et Finnegan Oldfield (Festival International de Clermont-Ferrand, Festival côté court 2014).
Depuis, il a produit 20 films au sein de la Société Acéphale tout en travaillant sur ses propres projets. After est son premier long métrage.
A propos des interprètes :
Louise Chevillotte intègre le Conservatoire National d’Art Dramatique en 2014. Au cinéma, elle débute avec Philippe Garrel dans “L’amant d’un jour” (Prix SACD, Quinzaine des Réalisateurs 2017) et “Le Sel des larmes” (Compétition officielle, Berlinale 2020). Elle joue dans “Synonymes” de Nadav Lapid (Ours d'or, Berlinale 2019) puis dans “Benedetta” de Paul Verhoeven, présenté en compétition officielle à Cannes en 2021. La même année, elle tourne dans le film “Le Monde après nous” réalisé par Louda Ben Salah (Panorama Berlinale 2021) et l’année suivante dans “Les Hautes Herbes”, une mini-série Arte réalisée par Jérôme Bonnell. Après avoir joué dans “À mon seul désir” de Lucie Borleteau (2023), on la retrouve dans “Un Silence” de Joachim Lafosse et plus récemment dans “Le Tableau volé” de Pascal Bonitzer, sorti en mai 2024.
Majd Mastoura fait ses débuts en tant qu'acteur dans le long-métrage “Bidoun 2” de Jilani Saadi en 2013. S’ensuit “Hedi, un vent de liberté” de Mohamed Ben Attia, pour lequel il remporte l’Ours d’Argent de la meilleure interprétation masculine à la Berlinale en 2016. Il obtient sa licence en études théâtrales à la Sorbonne-Nouvelle en 2019 et le diplôme de l'Ecole internationale de théâtre Jacques Lecoq en 2021. Il joue au côté de Golshifteh Farahani dans “Un Divan à Tunis” en 2019 et quelques années plus tard dans “Les Filles d’Olfa” de Kaouther Ben Hania (compétition officielle, Cannes 2023). Plus récemment, il tourne dans “Par-delà les montagnes” de Ben Attia Behind, présenté à la Mostra de Venise. Actuellement, il poursuit sa carrière entre le théâtre et le cinéma en France et en Tunisie.
Après une très très longue introduction dans le club techno, où musique l'emporte parfois sur les dialogues, les personnages sont peu présentés car ils dansent à en perdre la tête, boivent, prennent des substances illicites, et se rencontrent jusqu'à former des couples. La lumière, le son, l'agitation des personnages jusqu'à rentrer en transe sont les images que l'on retient au début de ce long métrage.
L'histoire débute réellement à mon avis lorsque les deux protagonistes que sont Félicie et Saïd s'échappent pour se retrouver dans l'appartement de celle-ci en After. Même si parfois le réalisateur nous fait revenir dans le lieu de la fête, on retourne bien vite vivre le moment intense de deux êtres.
Alors qu'ils ne se connaissaient pas, que beaucoup de choses les opposent, que Félicie va vite en la matière, sans doute trop pour Saïd et pourtant arrivera ce qui doit arriver entre eux deux.
Tout se déroule de nuit, que ce soit dans la boîte ou dans l'appartement. La façon de tourner ainsi que le grain choisi, faute de moyen et de temps, est parfois déstabilisante pour nous spectateurs. L'introduction du film sur une musique remixée par Panzer est pour ma part un peu trop longue mais par la suite After se révèle plus intéressant. Il faut noter que la musique tient une place très importante dans cette oeuvre et change au cours des situations.
Ce film n'est pas un électro-choc même si il se déroule dans un lieu diffusant ce genre de musique, mais intrigue et est osé par sa conception et montre bien que les lendemains de fête ne sont pas toujours ce qu'ils devraient être et que la vie continue.
Festival :
Panorama – Berlinale 2023
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