(Critique) Film Les tricheurs réalisé par Louis Godbout
S’ensuivent Coda, produit par Clinamen Films avec Patrick Stewart et Katie Holmes (janvier 2020), Une révision, produit par Cinémaginaire (novembre 2021; coscénariste), puis sa première réalisation avec Mont Foster, produit par Les films Primatice (mars 2020). Les Tricheurs est son quatrième scénario et deuxième film.
Michel pose beaucoup de questions et son attitude générale suscite vite la méfiance, d’autant plus qu’André a la vague impression de l’avoir déjà vu quelque part. Qui est-il ? Que veut-il ? Le premier mouvement du film est porté par ce mystère. Lorsqu’on apprend que sa mère a été locataire dans une maison de retraite dont Hubert et André sont propriétaires, on comprend qu’il n’est pas là par hasard et que ces derniers ont peut-être aussi quelque chose à cacher.
Le reste de la partie se déroulera au gré d’un jeu de pouvoir où les affrontements, d’abord sous la forme de regards, de silences, de sourires, de propos légèrement décalés ou intempestifs, se feront de plus en directs, érodant lentement mais sûrement la sociabilité initiale. En parallèle, ce sont aussi les relations entre Hubert, André et Florence qui se révéleront plus problématiques qu’il n’y paraissait au premier abord. S’ensuivront une série d’affrontements et de revirements où les masques finiront par tomber, et où la vraie nature des rapports entre les protagonistes s’actualisera dans toutes ses conséquences.
Les Tricheurs n’est donc pas un film de sport, ni même un film sur le golf, du moins pas dans sa dimension athlétique et compétitive. Il s’agit bien sûr – golf oblige –, d’une comédie. Ce sport contient une dimension d’humour et d’ironie intrinsèque si l’on peut dire, découlant d’une série de contradictions : entre l’enthousiasme, l’application, la volonté de réussir, d’une part, et la frustration engendrée par le grand nombre de coups ratés de l’autre ; entre l’insistance maniaque sur le règlement, l’étiquette, et les formes multiples d’allègements, de tricherie, d’impatience, de vulgarité, de colère ; entre la persistance du fantasme de succès et le démenti incessant infligé par la pratique réelle. Jouer au golf, c’est faire l’épreuve répétée de son incompétence, de ses limites, de sa vanité, de son ridicule, de ses névroses, et de son corps, devrais-je ajouter. Le golfeur est souvent maladroit, embarrassé, toujours moins élégant qu’il s’imagine, un maître involontaire de l’humour physique.
Diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec, Benoit Gouin possède également un parcours théâtral des plus impressionnants, ayant participé à plus d’une cinquantaine de productions. On a pu le voir notamment dans Les trois soeurs de Wajdi Mouawad au Théâtre du Trident, au TNM, au Festival de Limoges et au Festival Tchekhov à Moscou dans Coma unplugged (pièce qui a remporté le Masque de la meilleure production Montréal, 2007). Nous avons pu découvrir de nouvelles facettes de son talent dans la comédie musicale My Fair Lady, au Théâtre du Rideau vert et en tournée. Benoît a aussi joué dans Le tour du monde en 80 jours au TNM en coproduction avec le Tout à Trac dans le rôle de Phileas Fogg. Il a pris part aux pièces Race chez Duceppe et L’Éducation de Rita au Théâtre du Rideau vert à l’hiver 2019.
Au cinéma, soulignons sa participation à la production Québec-Montréal de Ricardo Trogi qui lui a valu une nomination aux prix Jutra, ainsi qu’aux films Mémoires affectives de Francis Leclerc, La belle empoisonneuse de Richard Jutras, La ligne brisée de Louis Choquette, Le déserteur de Simon Lavoie, La dernière fugue de Léa Pool, et sa collaboration comme co-scénariste au film Jaloux de Patrick Demers présenté au Festival de Karlovy Vary et au Festival de Toronto en 2010. Nous l’avons aussi vu dans plusieurs autres films dans lesquels nous pouvons apprécier ses grandes qualités d’interprète, entre autres dans les films Gabrielle de Louise Archambault, Premier amour de Guillaume Sylvestre, Sarah préfère la course de Chloé Robichaud, Lac mystère d’Erik Canuel, Les loups et Antigone de Sophie Deraspe, Origami de Patrick Demers.
Producteur, auteur et acteur de son seul en scène King Dave, il a raflé en 2005 les prix du meilleur interprète et du meilleur texte original au gala des Masques. Depuis, Alexandre n’a jamais quitté la scène. On l’a vu dans Kiss Bill, La grande machinerie du monde, Les jumeaux vénitiens, Manhattan Medea, Le match et Les conjoints. En 2017, il a personnifié Marco dans la pièce Le déclin de l’empire américain, adaptation théâtrale du célèbre film de Denys Arcand présentée au théâtre montréalais de l’Espace Go. En 2018, il est de la distribution de la pièce Le chemin des passes dangereuses au Théâtre Jean Duceppe et joue également dans Coriolan au Théâtre du Nouveau Monde.
Au petit écran, ses performances dans différentes séries lui ont valu une place de choix dans le cœur du public et des professionnels de l’industrie. On a pu le voir, entre autres, dans Providence, La promesse, Musée Eden, 30 Vies, 19-2, C.A. et Trauma. C’est d’ailleurs grâce à son personnage à la fois rustre et fragile de Martin qu’il a obtenu une nomination pour le prix du meilleur rôle de soutien au concours des Gémeaux en 2009 et en 2010. En 2014, il a été le traducteur, metteur en scène et acteur principal de la pièce Cock, présentée à l’Espace 4001. Il a aussi tenu le rôle d’un lutteur dans la télésérie La théorie du K.O. à ICI Radio-Canada. Plus récemment, il a joué Kevin Nadeau dans la série District 31 et le rôle de Marc Lemaire dans la série Feux. Sa performance remarquable dans Feux lui fait remporter le prix du meilleur premier rôle masculin : série dramatique aux Gémeaux 2017. En 2017, il tient l’un des rôles principaux de la série Le siège et rejoint également la distribution de L’Échappée et de Mensonges IV. Nous le retrouvons par la suite dans la deuxième saison de Faits Divers en 2018 et, tout récemment, dans le succès critique C’est comme ça que je t’aime, écrit par François Létourneau.
Au cinéma, il a tourné dans Le déserteur de Roger Lizotte, La dernière fugue de Léa Pool, Les 7 jours du talion de Podz, Le sens de l’humour d’Émile Gaudreault, La peur de l’eau de Gabriel Pelletier et Mommy de Xavier Dolan. En 2016, il a interprété le rôle principal dans King Dave, un long métrage en un seul plan-séquence, adapté de sa pièce de théâtre du même nom et réalisé par Podz. Il tourne également, cette même année, dans Les scènes fortuites de Guillaume Lambert. On le voit en 2021 dans Le guide de la famille parfaite de Ricardo Trogi et dans Les Tricheurs de Louis Godbout en 2022.
Depuis sa sortie de l’École Nationale de théâtre, il participe à près d’une trentaine de productions théâtrales. Pour sa toute première, Littoral de Wajdi Mouawad, il obtient le prix OFQJ-Rideau pour son interprétation. Il participe aussi entre autres à deux pièces qui ont fait date : Orphelins, mise en scène par Maxime Denommée et Coma Unplugged mise en scène par Denis Bernard. Il était de la distribution de la pièce Ennemi public d’Olivier Choinière, La liste de mes envies, (m.e.s. de Marie-Thérèse Fortin) et Trahison (m.e.s. de Frédéric Blanchette).
Ce long métrage se déroule uniquement sur un parcours de golf, et les protagonistes sont au nombre de 4. C'est presque une pièce théâtre qui se situe au dehors.
Avec un humour très noir, des gags qui s'enchaînent, des secrets qui seront percés, moqueries, les acteurs sont bons et arrivent même à accentuer les défauts de chacun.
Avec une plastique de rêve, Christine Beaulieu, apporte un plus et sa touche à ce long métrage.
Surprenantes les apparitions d'un personnage habillé dans le genre tyrolien et la musique faisant souvent référence à Bollywood.
A considérer comme une satire ce film se veut divertissant et même si il ose une ironie que nous utilisons moins en France il pourra en convaincre certains.
MA NOTE : 3.0/5
Crédits photos et vidéo : Laurence Grandbois Bernard - Vues du Québec
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