La jungle, lieu où les instincts du corps et les forces vitales se croisent violemment.

" Dans Jungle, il y a un retour à l'essentiel : l'autonomie de la créativité du mouvement, qui se trouve pleinement atteinte. Il s'agit de l'un des projets les plus ambitieux de Kim Sungyong et l'un des chefs-d’œuvre de ces dernières années " - Seoul Culture Today

Des événements recréés sur une scène représentant la jungle sont observés en perspective. Des scènes dans différents lieux de la jungle, où ce que l’on crée et ce qui est créé, ce qui est caché et ce qui se voit, ce qui est immobile mais qui coule, ce qui paraît paisible mais qui donne des frissons, révèlent une ressemblance étrange avec notre vie quotidienne, où chaque jour est une lutte intense de survie. Les motifs des mouvements observés sur scène laissent méditer sur la raison d’exister, plus lourde qu’on ne pense, et plus profonde qu’elle ne paraît.

Cette œuvre repose sur une étude des mouvements atypiques « Process init » développée par le directeur artistique de la Korea National Contemporary Dance Company, Kim Sungyong. Ce « Process init » éveille des sensations concrètes à chacun des danseurs, et leur permet d’explorer des réactions réciproques tout en transformant et en agrandissant leurs mouvements.

En plus de la participation du compositeur mais également artiste du son japonais Marihiko Hara en tant que directeur de la musique, l’éclairage est confié à Lee Jungyoon, qui rend cette œuvre originale grâce à un sens jeune et raffiné, et les costumes sont attribués à Bae Kyongsool qui comprend mieux que quiconque les mouvements grâce à son expérience de danseuse. Enfin, les décors de la scène sont réalisés par You Jaehun, qui crée un art de la scène en combinant représentation avec architecture, technologie et art, et qui a longtemps collaboré avec le chorégraphe Kim Sungyong.

Le directeur Kim Sungyong, dont la philosophie est « La danse est un langage qui ne peut être parlé », considère la danse comme « le moyen d’expression le plus sincère », et insiste sur la sincérité des expressions de cet art.

Après avoir commencé la danse à l’âge de quinze ans, il est le plus jeune à remporter le prix d’or au Concours de danse Dong-A à l’âge de vingt ans en 1997, il est également le premier Coréen à recevoir un prix au Concours international de danse contemporaine de Nagoya au Japon, ce qui lui permet de se faire un nom en tant que danseur. La centaine de chorégraphies qu’il a créées ont été représentées dans les plus grandes scènes internationales et locales, et les prix qu’elles ont remportés sont la preuve de son talent. Par ailleurs, ses capacités de gestion dont il a fait preuve à la quarantaine en tant que jeune directeur de la Daegu Citi Dance Company ont provoqué un réel changement et une évolution du corps de danse sous divers aspects, grâce à une capacité de communication et de sympathisation qui lui sont propres, et qui ont amélioré les capacités des danseurs, à travers de nombreuses tentatives.

De danseur à chorégraphe, puis à administrateur, le directeur Kim Sungyong est en train de réaliser un parcours unique, et sème l’espoir que la danse contemporaine coréenne et un leadership innovateur soit hissés au rang mondial grâce au savoir-faire et à l’expérience qu’il a acquis jusqu’à présent.

Crédits photos et vidéo : Korea National Contemporary Dance Company - Théâtre le 13ème Art