(Critique) Film L'enfant qui voulait être un ours en version restaurée

 

Film L'enfant qui voulait être un ours
 
 SORTIE EN VERSION RESTAURÉE LE 19 JUIN 2024

L'ENFANT QUI VOULAIT ETRE UN OURS
Réalisé par Jannik Hastrup 
Distribué par Gebeka Films
Genre : Animation
Origine : Danemark, France
Durée : 1 h 18
Sortie pour la première fois en 2002
A partir de 5-6 ans
 
Synopsis
 
Poursuivi par une meute de loups, un couple d’ours blancs court à perdre haleine sur la banquise. Ils échappent de justesse à leurs poursuivants mais l’ourse perd le petit qu’elle s’apprêtait à mettre au monde. Maman ours est inconsolable, alors le mâle s’introduit dans une maison et enlève un nourrisson. Il ramène ce petit à sa compagne, qui fait d’abord mine de l’ignorer, puis ne peut s’empêcher de le prendre contre elle pour le réchauffer. Le nourrisson a trouvé une nouvelle mère… Durant de longues années, il sera élevé en tous points comme un petit ours, jusqu’à ce que son père naturel finisse par le retrouver. De retour parmi les hommes, l’enfant est malheureux. Incapable de s’adapter à sa nouvelle vie, il se prend à souhaiter l’impossible : devenir un ours !

Film L'enfant qui voulait être un ours

A propos du réalisateur

Jannik Hastrup est né en 1941 et a commencé sa carrière cinématographique avec des courts-métrages dans les années 60-70. Également scénariste, on lui doit en tant que réalisateur Le secret de Moby Dick, Oliver et Olivia, Jeux de lune, Mini et les voleurs de miel.

  Film L'enfant qui voulait être un ours

 A propos des personnages

L’Homme esquimau : C’est un chasseur traditionnel. Il chasse et pêche avec son arc et son harpon. Dur et silencieux comme la nature qui l’environne, il ne croit pas aux vieilles légendes que racontaient ses ancêtres. 

La Femme esquimaude : Elle vient d’une vieille lignée de chasseurs. Contrairement à son mari, elle croit dur comme fer aux légendes de ses ancêtres. Elle croit à la réincarnation de l’homme en animal. Comme son grand-père avant elle, elle est sûre que du sang d’ours coule dans ses veines. 

L’Enfant esquimau : Né du ventre de sa mère, il a du sang d’ours dans les veines et l’ours polaire l’a peut-être instinctivement senti.Sur la banquise, le garçon grandit au côté de sa maman ourse. Quand son père esquimau le retrouve quelques années plus tard, le jeune adolescent ne sait plus à quel monde il appartient et il devra choisir s’il veut être homme ou ours. 

 Film L'enfant qui voulait être un ours

Le Corbeau : Malgré son côté jouisseur et oisif, il est l’émissaire de l’Esprit de la montagne, cet Esprit auquel croit la maman Esquimaude. Drôle, sarcastique et gourmand, il profite de la chasse et de la pêche des ours pour se remplir le ventre et s’amuser. De par sa nature, il fait tout de travers.

L’Esprit de la montagne : Il est l’esprit qui unit l’homme et la nature. Il aide les animaux et les hommes quand ils s’égarent trop loin d’eux-mêmes.

 Film L'enfant qui voulait être un ours

L’enfant qui voulait être un ours est l’histoire d’un choix contre nature : la liberté d’être celui qu’on est dans sa tête et non celui que la famille ou la société décide que vous soyez… Beau et difficile choix qui exige d’explorer toutes les dimensions de la liberté et qui ouvre la porte secrète de la quatrième dimension de l’intelligence humaine, l’infinité de son imagination, que certains mots tels qu’inconscient, rêve, folie tentent de dire mais aucun n’y parvient…

Légende mystérieuse comme la nuit polaire, mordante et grisante comme le blizzard, émouvante et poétique comme les aurores boréales, c’est l’histoire de la confrontation entre le monde des hommes du Grand Nord, chasseurs sans pitié, par nécessité et tradition, et l’ours blanc, puissant animal, chasseur lui aussi mais menacé et fragile dans un monde où la nature est colonisée par son compétiteur, l’homme. L’originalité de ce conte vient aussi de ses accents naturalistes qui lui confèrent un ton documentaire.Le parti-pris graphique est à la fois expressif et sobre, les décors aquarellés simplement avec des coups de pinceaux ni lisses ni réalistes. Les dessins des personnages ressemblent à des calligraphies, aux formes épurées évoquant les sculptures animalières de Modeste Pompon. Graphisme, décors aquarellés et scénario sont en résonance les uns avec les autres et font un tout artistique cohérent.

 Film L'enfant qui voulait être un ours

L’Enfant qui voulait être un ours est conçu comme un long métrage destiné aux enfants. Mais c’est aussi une belle histoire, un conte polaire que l’on peut raconter aux adultes qui ont gardé leur innocence et une âme d’enfant.
 
Il est adapté d’après une histoire originale de Bent Haller et est un très beau film d'animation et pas spécialement pour les plus jeunes.

Le réalisateur mélange les styles en offrant des images dessinées et d'autres en 3D. La musique est fabuleuse et a été écrite par Bruno Coulais.
 
Un film absolument poétique, parfois triste mais qu'il faut avoir vu une fois dans sa vie. 
 
Film L'enfant qui voulait être un ours

MA NOTE : 4/5

 


 Crédits photos et vidéo : Gebeka Films - 2002 © Dansk Tegnefilm 2 Aps, Les Armateurs, Carrere Group, France 3 Cinéma

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