On ne peut pas ne pas citer, même s'ils ont un petit rôle, Foëd Amara (Entre les vagues, un métier sérieux), Steve Tientcheu (Neuilly-Poissy) ainsi que Sabrina Ouazani.

 © A vif DHR

Et puis il y a Château rouge, un "personnage" à part entière et qui prend une grande place dans ce film. Situé dans le XVIIIème arrondissement de Paris, cette partie de la ville, est un véritable mélange de population, et amène une authenticité à Karmapolice. Ça brasse dans tous les sens, des tags, des gens qui vivent dehors sous des tentes, d'autres dans des hôtels miteux, mais pas que, car il y a tous ces commerçants, dealers. Comme le dit Angelo "Moi j'aime bien Paris, j'aime bien quand ça sent la pisse et que ça grouille de monde.... il y a une énergie". Effectivement il y a une énergie certaine dans ce quartier qui apporte énormément au scénario.

  © A vif DHR

Le style de ce long métrage, la dégaine d'Angelo, n'est pas sans nous me rappeler Serpico mais avec une toute autre histoire.

Dans Karmapolice il y a deux poulets, mais pas du même monde, qui vont se croiser, se rencontrer, s'apprécier, s'apporter et travailler main dans la main.

En fait, Angelo a un passé qu'il garde enfoui en lui et qui le ronge. En arrêt maladie, on ne sait pas ce qui lui est arrivé, on peut le deviner parfois avec quelques images, avec cette jeune fille qu'il tente de sortir de la drogue et de protéger d'Anselme. Il veut au travers de ces différents actes, se racheter de ce qu'il a pu commettre mais cela sera t'il suffisant ? 

 © Irene Santoni

Au risque de tout perdre, il change énormément, se remettant en question. Insomniaque il sillonne son arrondissement la nuit comme de jour. 

Avec un rythme assez lent, beaucoup de scènes de nuit, le réalisateur nous entraîne dans la tête d'Angelo qui essaie désormais de changer son Karma et expier la faute qu'il a commise.