A propos du réalisateur : 

Après des études de cinéma à l’université à Bordeaux et Paris, où il réalise un court-métrage de fin d’études, Pin Ups, Romain de Saint-Blanquat travaille comme décorateur, assistant de production et scénariste. Lauréat de la fondation Gan, La Morsure est son premier long-métrage.

A propos des interprètes : 

Léonie Dahan-Lamort interprète Françoise. On a déjà pu remarquer cette actrice française à la télévision dans Un si grand soleil et au cinéma dans Tout fout le camp, Stella est amoureuse.

Lilith Grasmug qui joue Delphine, est la meilleure amie de Françoise dans ce film. On a pu également la voir Les passagers de la nuit, Oranges sanguines, et on la retrouvera au générique de Foudre, ainsi que Langue étrangère.

Du côté masculin on peut noter les interprétations de Fred Blin (Oranges sanguines), Cyril Metzger (Une vie après, Une jeune fille qui va bien, L'évènement, La voie royale) et surtout de Maxime Rohart on a pu le voir dans Deux fils ainsi que dans Les enfants de la chance.

Ce long métrage est intéressant car il fait penser à un film fantastique alors que nous sommes bien dans un drame.

Les comédiens sont tous convaincants à commencer par Léonie Dahan-Lamort, qui intrigue aussi bien par son physique que par son caractère et sa façon d'être. Spéciale, on ne s'attache pas réellement à elle au commencement, jusqu'à découvrir qu'elle a juste besoin de s'épanouir et de grandir et qu'elle vit dans son monde en s'inventant de drôles d'histoires.

On peut noter la superbe interprétation de Lilith Grasmug, jolie jeune femme, qui est la meilleure amie de Françoise et qui va la soutenir jusqu'au bout, en bonne amie qu'elle est. 

Quant à Maxime Rohart il a quelque chose d'énigmatique et d'irréel, rôle qui lui colle parfaitement à la peau. 

Bien que débutant de jour, La morsure se déroule essentiellement de nuit, et devient du moment où les deux jeunes filles rencontrent Maurice, quelque peu angoissant. Nous sommes toujours sur le qui vive en se demandant ce qu'il va se passer.

Le réalisateur aborde de nombreux sujets comme la vie, la mort, l'émancipation et il faut dire que l'internat où sont les deux jeunes filles n'a rien de transcendant, mais nous sommes en 1967 et prouve que les choses vont évoluer pour les femmes.

Le réalisateur aborde pleinement le thème de l'adolescence et des premiers émois. 

En situant l'intrigue le mercredi des cendres et surtout l'action du film et dans cette maison à la fois accueillante mais aussi lugubre, située au milieu de nulle part, elle va se vider petit à petit de tous les êtres qui y sont venus. La forêt est également l'un des lieux symbolique. A la fois lugubre, on pense parfois être dans un conte. Le feu a également une grande importance, que ce soit lorsque les bougies sont allumés ou bien plus tard....

Le réalisateur s'amuse avec le spectateur et le mène vers différentes pistes.

Un film condensé car il ne dure qu'un jour et une nuit. Surprenant, car difficile à classer La morsure est assez fantasmagorique.

Festivals : 

- Festival de Locarno

- Festival du film fantastique de Gérardmer 2024

Crédits photos et vidéo : KMBO -  © EASY TIGER_BNP PARIBAS PICTURES