Avec : Gisela Yupa, Cleiner Yupa, Jorge Pomanchari
Distribué par Bobine Films
Genre : Drame
Origine : Pérou
Durée : 1 h 20
Synopsis :
Au milieu des Andes péruviennes, deux jeunes enfants, Sabina et
Santiago, sont élevés dans un isolement total par leur père, un peintre
spécialisé dans la tradition ancestrale des « Tablas de
Sarhua ». Ce dernier échange ses œuvres contre des produits de première
nécessité pour les siens. Mais un jour, une série d’événements
inattendus va bouleverser cette routine et amener Sabina à
se confronter à son passé et à sa culture…
A propos du réalisateur :
Leonardo Barbuy La Torre est un cinéaste péruvien. En 2017, il signe
son premier court-métrage, Alana, qui remporte le concours national de
courts-métrages de la DAFO (Dirección del Audiovisual, la
Fonografía y los Nuevos Medios). L’année suivante, son second
court-métrage, Imposibilidad, est sélectionné dans plusieurs festivals
internationaux.
En parallèle de la réalisation de ses deux courts-métrages, il
commence à travailler dès 2016 sur Diógenes, son premier long-métrage.
Cinq années de travail sont nécessaires avant que le tournage
ne débute en août 2021. Il s’agit du premier film produit par la société
de production Mosaico Productora. En outre, Diógenes est également
coproduit par la Colombie (La Selva Cine) et la France
(Dublin Films).
En parallèle de son activité de cinéaste, Leonardo Barbuy La Torre a
également composé la bande originale de plusieurs œuvres
cinématographiques, comme Julia de Hugo Martinez Fraile. Par ailleurs,
il est à la tête de MARES, une association basée à Lima, dédiée à la
recherche et à la pratique du développement de l’apprentissage autonome.
A propos des interprètes :
Gisela Yupa est Sabina dans ce film. Premier grand rôle au cinéma, elle a une présence indéniable à l'écran.
Cleiner Yupa interprète quant à lui Santiago. Pour lui aussi une grande première au cinéma.
On peut noter aussi que Jorge Pomacanchari, qui est le père du prénom de Diógene, tout comme les enfants est un novice du 7ème art.
Le réalisateur a donc fait le choix de prendre des inconnus pour ce long métrage.
Le film après un
parcours de festivals en Amérique latine a été remarqué au festival du
cinéma de Malaga en Espagne qui lui ouvre les portes de l'Europe, d'ailleurs Diógenes est sélectionné au prochain Festival Ciné Latino à Toulouse du 15 au 24 mars prochain.
Notes de production :
"Pour mieux comprendre ce film, Pour comprendreDiógenes, il est bon de se souvenir de l’histoire du philosophe Diogène de Sinope.
Ce dernier vivait dehors, dans un total dénuement. D’une grande modestie, il se contentait
uniquement d’un manteau qui ne le protégeait pas, d’un bâton, d’une besace et d’une
écuelle.
En réaction à des conventions sociales dont il fustigeait l’artifice et la superficialité,
il préconisait une certaine forme d’ascétisme. La vie se devait d’être simple, sans fioritures
et au plus proche de la nature. Pour dormir, Diogène se contentait simplement d’une
grande jarre. Célèbre représentant de l’école cynique, le penseur a notamment donné son
nom au « Syndrome de Diogène » qui désigne le fait d’accumuler des objets chez soi de
manière maladive. Un syndrome au nom bien contradictoire donc par rapport à la doctrine
d’origine prônée par le philosophe grec.
Dans le film réalisé par Leonardo Barbuy La Torre, Diógenes est un
Diogène contemporain, qui vit au milieu des Andes péruviennes. Dans ces paysages
sauvages, l’homme est également très proche de la nature. Avec ses enfants, Sabina et
Santiago, il vit modestement. Pour obtenir des produits de
nécessité, il vend ses peintures. Dans la première partie du film, Diógenes est celui qui «
porte » son foyer. À mi-chemin, une série d’événements amène les personnages des
enfants sur le devant de la scène. En particulier, Sabina qui sera amenée à se confronter à
sa culture. D’une chronique familiale, le film glisse donc peu à peu vers le récit
d’apprentissage..."
Diógenes débute sur une longue scène avec un plan fixe, et il restera lent tout le long du visionnage. On remarque que le réalisateur aime cette façon de filmer. Des travellings, des gros plans, et cette lenteur qui se répète....
Avec un tel sujet, Leonardo Barbuy La Torre, met en lumière son pays mais aussi ses traditions ancestrales. Les enfants vont avoir une place prépondérante, surtout Sabina qui durant la deuxième moitié du film devient la protagoniste principale.
Esthétiquement très beau, ce film frappe par son noir et blanc, mais aussi par les jeux d'ombres que propose le réalisateur. Il faut noter et saluer le travail des deux directeurs de la photographie que sont Mateo Guzman et Musuknolte. On peut noter que le feu est aussi un élément principal de cette oeuvre.
Leonardo Barbuy La Torre signe la musique qui vient combler les moments de silence qui sont nombreux.
Malgré le peu de dialogues, car ce long métrage se démarque aussi par cela, on comprend aisément l'histoire dans laquelle nous embarque le réalisateur. Un premier film marquant avec une empreinte cinématographique que l'on ne peut pas nier.
Festivals :
Festival de cinéma de Malaga (Espagne)
Meilleur film ibéro américain
Meilleur réalisateur
Festival du cinéma péruvien de Paris
Mention spéciale
Festival CineBH de Bello Horizonte au Brésil
Prix d’interprétation pour Gisela Yupa
Le film est programmé au prochain Festival Ciné Latino de Toulouse 2024
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