Critique film La grâce de Ilya Povolotsky
leurs biens et le matériel d’un cinéma itinérant. Ils organisent des projections en plein
air dans les villages reculés. Lors de leur périple, de brèves rencontres ponctuent leur
solitude. Mais leur vie va basculer sur les rives de la mer de Barents...
A propos du réalisateur :
Ilya Povolotsky, né en 1987 à Izhevsk, a fait des études de droit, et après l’obtention de son diplôme, il fonde une petite société de production. Réalisant des publicités et des films de commande, il s’est progressivement orienté vers des projets de films indépendants.
Filmographie :
2023 LA GRÂCE 118 min - Quinzaine des cinéastes - Festival de Cannes 2023
2019 FROTH 84 min - Amsterdam International Documentary Film Festival
Mention Spéciale : IDFA
2018 NOTHERNERS 28 min - Festival du film de Cracovie et Camerimage
A propos des interprètes :
La grâce, Maria Lukyanova l'a c'est certain. Jeune fille débutante sur grand écran elle vient éblouir ce film. Un rôle pourtant grave et difficile et pourtant l'actrice y offre toute la sensibilité et le talent nécessaire.
Quant à Gela Chitava, le père il a déjà joué dans Shultes de Bakur Bakuradzé. Un rôle pour lui aussi pas évident.
La cohabitation à bord de ce van entre père et fille va s'avérer plus compliqué qu'il n'y paraît.
Avec ce premier long métrage, le réalisateur prouve qu'il a sa propre signature et qu'il a tout d'un grand.
Il fallait oser s'attaquer à un film de près de 2h, qui se déroule dans un van et offrir aux spectateurs à suivre ce périple, que le réalisateur a lui-même fait avant le tournage.
Très peu de dialogues, mais l'on suit avec grand intérêt l'histoire. Les jours se suivent et se répètent presque tous. Ils roulent, ne se parlent que rarement, vont chercher de l'eau, le père fait de petits jobs afin de payer son essence, souvent rare et l'on ne sait pas trop où ce récit va nous mener. Que font-ils ? Où vont-ils ? Les questions fusent dans notre esprit.
Lui fait des rencontres et les femmes sont de passage dans son lit pendant qu'elle aime faire des polaroids de gens croisés ici et là.
Tous deux aiment le cinéma, et le réalisateur fait d'ailleurs référence à certains films.
Des paysages froids, des lieux austères, des rencontres parfois étranges. Ilya Povolotsky nous montre une Russie pauvre, avec des décors de désolation. On se retrouve souvent face à une immensité que les deux traversent avec leur vieux véhicule qui leur sert d'habitation.
Avec de nombreux plans fixes ou séquences qui changent d'axe lorsque la caméra devient portée à l'intérieur du véhicule, font que ce film a une esthétique différente de ce que l'on peut visionner. A noter une remarquable lumière qui inonde souvent le visage de la fille.
On ne sait jamais où les deux protagonistes vont nous mener, et pourtant avec une histoire simple, Ilya Povolotsky livre une œuvre intense. Le final lèvera le voile sur ce long périple.
MA NOTE : 3.8/5
Festivals :
2023 Sélection Quinzaine des Cinéastes - FESTIVAL DE CANNES
2023 Zabaldegi Tabakalera competition - FESTIVAL SAN SEBASTIEN
2023 Best Directing - Belgrado Auteur Film Festival
2023 - BEST FILM at InLaguna Film Festival Venice
Crédits photos et vidéo : Bodega Films - BLACKCHAMBER
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