Critique film Edouard Louis, ou la transformation
SORTIE EN SALLE LE 29 NOVEMBRE 2023
ÉDOUARD LOUIS, OU LA TRANSFORMATION
Réalisateur : François Caillat
Avec : Édouard Louis
Distribué par Outplay Films
Genre : Documentaire
Origine : France
Durée : 1 h 12
Synopsis :
Edouard Louis, ou la transformation raconte la métamorphose d’un garçon, issu d’un milieu sous-prolétaire picard, en star de la vie culturelle française.
Edouard Louis, devenu en quelques années l’écrivain porte-parole d’une génération, engage chacun de nous à faire de la transformation permanente un nouveau mode d’existence.
A propos du réalisateur :
François Caillat, né en 1951, passe son enfance en Lorraine. A Paris, durant sa scolarité, il s’initie au théâtre (étudie l’art dramatique avec François Florent ; crée une troupe lycéenne après Mai 68 ; participe aux expérimentations collectives d’Ariane Mnouchkine et du Théâtre du Soleil au début des années 70). Il mène ensuite un cursus de philosophie : il est admis en 1972 à l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud (devenue aujourd’hui ENS Lyon), puis reçu à l’agrégation de philosophie en 1975.
Il mène aussi des études d’ethnologie, de musicologie, d’esthétique (mémoire sur Pierre Boulez) dans les Universités de Nanterre, de Vincennes et à la Sorbonne. Il enseigne quelques années la philosophie, puis se dirige finalement vers le cinéma. Il se forme en tournant plusieurs court-métrages de fiction et des films musicaux, avant d’aborder le long-métrage.
Depuis une vingtaine d’années, François Caillat réalise des films à la frontière du documentaire et de l’essai. Il s’intéresse aux représentations du passé, aux traces, à l’absence, à l’oubli. Il défend la conception d’un «romanesque documentaire», qui privilégie la mise en scène et le récit personnel.
A propos d’Édouard Louis :
Édouard Louis, est un écrivain français né en 1992 à Hallencourt .
Il est scolarisé au collège des Cygnes à Longpré-les-Corps-Saints puis entre en internat en classe de seconde au lycée Madeleine Michelis d’Amiens, où il fait partie de la section théâtre. De 2008 à 2010, il est délégué de l’académie d’Amiens au Conseil national de la vie lycéenne, puis étudie l’histoire à l’Université de Picardie. Il poursuit à partir de 2011 des études de sociologie à l’ENS de la rue d’Ulm dont il ne passe pas le concours, mais est admis à suivre des cours en «auditeur libre» sur dossier. Il y effectue une troisième année de licence, puis un master. Il en sort diplômé en 2014. Il poursuit également ses études en sciences sociales à l’École des hautes études en sciences sociales.
En 2013, il obtient de changer de nom et devient Édouard Louis. La même année, il dirige l’ouvrage collectif Pierre Bourdieu : L’insoumission en héritage aux PUF. En mars 2014, il annonce qu’il dirigera une collection, «Des mots», consacrée à des retranscriptions de conférences, des entretiens et des courts textes, pour cet éditeur.
En février 2014, à 21 ans, il publie En finir avec Eddy Bellegueule, un roman à forte influence autobiographique. Très commenté dans les médias, et largement salué pour ses qualités, le livre donne lieu aussi à plusieurs polémiques. En 2014, il obtient le prix Pierre Guénin contre l’homophobie et pour l’égalité des droits. En 2015, il a été classé par le magazine «Les Inrockuptibles» parmi les cent créateurs qui, dans tous les domaines, inventent la culture française d’aujourd’hui. En mai 2018, Édouard Louis sort son troisième ouvrage Qui a tué mon père. Il revient dans ce récit sur la relation avec son père. Ses trois premiers romans ont été traduits dans une trentaine de langues. En 2019 il adapte son livre Histoire de la violence au théâtre avec Thomas Ostermeier.
Depuis 2019, il intervient régulièrement à La Manufacture – Haute école des arts de la scène, à Lausanne en Suisse. En 2021, il écrit Combats et métamorphoses d’une femme et Changer : méthode ; tous deux édités par les éditions du Seuil.
Édouard Louis annonce que le réalisateur oscarisé James Ivory adapte et scénarise Qui a tué mon père et En finir avec Eddy Bellegueule en une série télévisuelle, intitulée The End of Eddy. En parallèle, l’écrivain collabore avec le cinéaste Ken Loach sur un autre projet ar-tistique.
Édouard Louis est le narrateur du film Nous nous reverrons, court métrage réalisé par le cinéaste Morgan Simon et traitant de la crise migratoire à Paris.
Note d'intention :
A l’heure des débats sur le genre, l’identité, l’appartenance et les frontières, ce film veut représenter autrement la question. Il cherche à dépasser la stricte opposition entre soi et les autres, il imagine un passage fluide entre “ici” et “ailleurs”. Il rêve qu’on puisse se transporter, se rendre différent, se modifier à volonté : qu’on pratique une transformation permanente.
L’écrivain Édouard Louis incarne un tel processus. Voilà un jeune homme qui n’a cessé de se transformer depuis vingt ans. Son parcours est placé tout entier sous le signe du renouvellement. A la fin des années 80, le jeune garçon a accompli à Amiens une première métamorphose. Quittant son milieu villageois sous-prolétarisé, il a découvert la ville bourgeoise aux enfants pourvus de fort capital culturel. Il a voulu en acquérir les codes. Il a changé d’habitudes, de langage, de corps et finalement de prénom et de nom. Il s’est inventé un nouveau personnage, pour une seconde vie.
Une fois achevée cette métamorphose, il est parti à Paris. Là, il s’est construit une troisième vie. En quelques années, il est devenu l’un des acteurs les plus médiatiques de la vie culturelle française. De cette mue spectaculaire, à la fois personnelle et sociale, Édouard Louis avait jusqu’alors peu parlé. Ce film en fait un récit illustré et critique. C’est une histoire incarnée de la transformation.
François Caillat suit l’histoire de Edouard Louis,
né Eddy Bellegueule, écrivain français connu pour ses romans à
caractère autobiographique. Son travail dépeint la misère sociale dans
laquelle il a grandi et la violence permanente dont il a été victime
durant son enfance.
Dans ce film documentaire, l’écrivain nous plonge au cœur d’une transformation,
celle qui décide d’en finir avec une identité cabossée. Le film y
questionne, à travers les mots de l'écrivain, le transfuge de classe et
la manière dont chacun d'entre nous a sa propre capacité de
métamorphose.
C'est un exercice de style auquel se livre Édouard Louis et qui n'est pas aisé. Un documentaire vrai, sincère ou l'on découvre un être qui a voulu prendre sa vie en main et qui a décidé de la vivre telle qu'il le souhaitait.
Un question/réponse face caméra avec quelques incursions dans son "ancienne" vie. On découvre une personne authentique, qui a dû faire face à des obstacles mais qu'il a toujours su surmonter pour en arriver à ce qu'il nous livre aujourd'hui et sait-on où il sera dans 5, 10 ans car cet homme à l'art de surprendre.
Sélection Officielle
CINÉMA DU RÉEL (France) : WORLD PREMIÈRE
FILM BY THE SEA (Pays-Bas) : INTERNATIONAL PREMIÈRE
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM FRANCOPHONE DE NAMUR (Belgique)
REEL PRIDE INTERNATIONAL FILM FESTIVAL (Canada)
Crédits photos et vidéo : Outplay Films
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