Critique film La fiancée du poète de Yolande Moreau
N'ayant pas les moyens d'entretenir la grande maison familiale des bords de Meuse dont elle hérite, Mireille décide de prendre trois locataires.
Trois hommes qui vont bouleverser sa routine et la préparer, sans le savoir, au retour du quatrième : son grand amour de jeunesse, le poète.
De et avec Yolande Moreau, cette dernière est donc auteur, réalisatrice et comédienne. Elle a déjà proposé derrière la caméra Quand la mer monte, Henri. La fiancée du poète est son troisième long métrage.
On la connaît comme actrice pour ses magnifiques prestations dont Séraphine, La bonne épouse, Camille redouble, La meute, I feel good, Le Principal, Rebelles, etc...
A propos des comédien(ne)s :
Hormis Yolande Moreau, on peut voir Sergi López qui interprète Fernando. Également au générique Gregory Gadebois, qui nous propose une fois de plus une fantastique prestation dans un rôle à contre emploi. Il joue Bernard et nous amuse énormément.
A noter également Esteban, Thomas Guy, Anne Benoît, William Sheller, François Morel.
Une distribution hors norme pour ce film très poétique.
LE CHEMINEMENT PAR YOLANDE MOREAU :
Une photo de Shaun Greenhalgh parue dans une revue d’art est à l’origine de ce projet. Shaun Greenhalgh est un faussaire qui a dupé les musées du monde entier. Dans la revue d’art, il y apparaît entouré par ses parents. L’hebdomadaire Newsweek le décrit comme «un homme trapu, blafard, qui n’a jamais eu d’emploi et avait échoué à entrer dans le corps des Royal Marines parce qu’il ne savait pas nager». Plus loin, des œuvres qu’il avait copiées…
Les œuvres de Shaun Greenhalgh vont de la peinture à la sculpture antique. Et là, on est surpris par tant de beauté, de finesse, de talent, de savoir-faire…
Guy Ribes, un peintre faussaire disait : «Je ne copie pas Picasso, je déjeune avec lui».
Sous forme de comédie Yolande Moreau, qui une fois de plus excelle, nous parle de la famille, des amis, mais aborde également les faussaires et cette petite bande qui ne pense pas à mal, va tenter d'escroquer, à travers un tableau, une personne afin d'avoir une vie meilleure.
L'art, au travers de la peinture, de l'écriture, de la poésie, à toute sa place dans ce long métrage, non violent, tout doux, comme sait l'être la réalisatrice/actrice.
MA NOTE : 3.6/5
Crédits photos et vidéo : Le Pacte - © Christmas in July
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