à octobre 03, 2023

Critique film Des idées de génie ? de Brice Gravelle

octobre 03, 2023 Add Comment

SORTIE EN SALLE LE 04 OCTOBRE 2023

DES IDÉES DE GÉNIE

Dans les bagages d'un grand patron !

Réalisé par Brice Gravelle

Distribué par Les Films des deux Rives

Genre : Documentaire

Origine : France

Durée : 1 h 32

Synopsis :

Philippe Ginestet a 67 ans, il est le patron de la chaîne de magasins GIFI et TATI. Mais au sein du club fermé des grands patrons français, il détonne. Self-made man, incarnation française du rêve américain, ses méthodes de management sont atypiques : séminaires de motivation organisés dans son chalet luxueux à Megève, tournois de poker entre employés, voyages à Las Vegas… Une culture d’entreprise poussée à l’extrême. Brice Gravelle pose sa caméra où d’habitude personne ne rentre, à la rencontre de ce grand patron.

A propos du réalisateur :

Brice GRAVELLE est classé 27 000 000e fortune de France

1987 Naissance à La Roche sur Yon (Vendée)
2000 Première Fête de l’Humanité
2005 - 2010 IEP Toulouse - option journalisme
2010 Emploi à mi-temps chez Chronodrive et première expérience de la culture d’entreprise
2012 Facteur à Paris sur le Champs de Mars et première immersion chez les riches
2017 Commence le tournage du film
2022 Réalise des documentaires radiophoniques pour l’émission Les pieds sur terre (France Culture)

A propos de Philippe Ginestet :

Philippe GINESTET 27e fortune de France GIFI et TATI

1954 Naissance à Sainte-Livrade (Lot)
1970 Première et dernière Fête de l’Humanité
1975 Meilleur vendeur d’Electrolux France
1981 Création de l’enseigne GIFI
2013 Objectif 1000 magasins et 10 000 salariés
2017 Reprise de l’enseigne Tati
2020 27e fortune de France (classement Forbes)
2021 Fermeture de l’enseigne Tati
2023 Annonce vouloir réintégrer son groupe en Bourse
2024 Philippe Ginestet fêtera ses 70 ans

Philippe Ginestet est le patron des magasins GIFI et TATI. C’est le roi du bazar.

Au sein du club fermé des patrons milliardaires, l’autodidacte Philippe Ginestet étonne. Incarnation française du rêve américain, on ne lui connait pas d’engagement pour l’écologie ou de fondation d’art contemporain. Il aime le poker, les sports à sensation forte et, plus que tout, ses 8000 employés. Réunissant ses trois passions, il dirige ses équipes en mêlant le travail au plaisir et au jeu (tendance Club Med).

Mais l’hédonisme érigé en culture d’entreprise n’est qu’une dimension du singulier management de Philippe Ginestet. Le patron s’assure de la loyauté sans faille de ses équipes en leur délivrant ses messages corporate sous forme de sketchs et de pièces de théâtre qu’il écrit et joue lui-même, et dans lesquels la manipulation n’est jamais très loin. Un management tour à tour effrayant, pitoyable et fascinant mais assurément unique.

A propos du sujet du film :

Le réalisateur nous emmène là où personne ne rentre habituellement, à la rencontre d’un grand patron, hors du commun. Pour tous ses déplacements, Philippe Ginestet utilise son jet prive. Des rares moments de calme propices à la signature du contrat de droit à l’image ou pour recueillir des confidences sur le film
tel que le patron le rêve. Le réalisateur a séjourné une dizaine de jours sur le yacht du patron, l’Annamia, un bateau de 43 mètres mais qu’il utilise «à peine trois semaines par an».

Philippe Ginestet en profite pour s’adonner à une de ses activités favorites, le jet-ski et jouer au poker en ligne. Le reste du temps, le bateau est loué à de riches russes ou Saoudiens, au tarif de 130 000 euros la semaine.

Le chalet un élément central dans la vie de l’entreprise, le lieu des séminaires de motivation, la récompense du travail bien fait et du dur labeur pour les employés. Pendant une semaine, discours de motivation, sport et poker sont au programme. Le reste du temps, le chalet est mis en location, jusqu’à 150 000 euros entre Noël et le jour de l’An.

Le Château Stelsia accueille une fois par an tous les responsables de magasins Gifi et Tati pour une réunion en tête à tête avec le patron. Durant cet entretien, les objectifs chiffrés sont fixés pour l’année. Au cours de ce même mois de septembre a lieu le grand tournoi de poker rassemblant 600 employés du groupe. Le Stelsia est aussi un hôtel de luxe avec son plus grand mini-golf d’Europe.

Croisière, tournoi de poker géant, ski à Megève, vie de milliardaire à Las Vegas...

Voilà le programme de rêve dont peut bénéficier chaque salarié qui mouille son maillot pour l’entreprise. En 2009, Philippe Ginestet avait emmené en croisière 800 salariés et en avait profité pour marier son fils en leur présence. Chaque année, un séminaire de motivation d’une semaine, tous frais payés, dans le chalet à Megève et un tournoi de poker géant réunissant au château Stelsia à l’issue duquel les meilleurs joueurs vivront une semaine de milliardaire à Las Vegas.

Pour en savoir encore plus sur ce documentaire :

Après des années où Brice Gravelle et Aurélie Martin (à la caméra) ont voyagé dans les bagages d’un grand patron qui a bien voulu les emmener partout, voici enfin venu le temps de voir ce nouvel OVNI made in Pangée. Autant dire que ce genre de film n’est pas commun…

C’est pas souvent qu’on a l’occasion, aux Mutins de Pangée, de voyager en jet, de jouer au poker dans un château ou à Las Vegas, de tourner au champagne et au Château Pétrus, de se lancer dans des escapades en yacht avec Benjamin Castaldi et faire du scooter des mers sur les plages paradisiaques corses entre un rachat de TATI et un séminaire bienveillant dans un chalet luxueux à Megève, sans oublier les bons conseils de Sophie De Menthon pour "aimer sa boîte"…

Mais rassurez-vous, ces mutins “embeded” pendant 4 ans sont enfin revenus à la réalité depuis : métro, manifs et quelques mousses dans des gobelets GIFI… Même s’il restera toujours un quelque chose de cette expérience peu commune de management par l’amour, faire des mutins des premiers de cordées n’est pas encore gagné !

Critique film Des idées de génie ? de Brice Gravelle

Difficile de s'engager pour un tel documentaire car tout dépend de quel bord on se trouve. Un patron quel qu'il soit reste un patron.

Le fait que l'on fasse miroiter une carotte m'a toujours révoltée. Reste que ce patron n'est pas comme les autres et le réalisateur arrive à proposer un moment unique et parfois drôle en sa compagnie.

Ce portrait n'est pas inintéressant et après tout le fait d'oser montrer et tout parfois tourner à la dérision peut plaire, comme déplaire. A vous de voir.