à septembre 18, 2023

Critique film Mise au vert de Yohann Charrin

septembre 18, 2023 Add Comment

SORTIE EN SALLE LE 20 SEPTEMBRE 2023

MISE AU VERT

Réalisé par Yohann Charrin

Avec : Frédérick Guillaud, Alexandra Holzhammer, Juliette Charrin, Gabin Jouillerot, Jean-François Balmer, Didier Benureau, Stéphane Roux, Sarah-Laure Estragnat, Alexandre Picot

Jimmy Conchou, Damien Jouillerot

Ditribué par KapFilms

Genre : Comédie

Origine : France

Durée : 1 h 34

Synopsis :

Resserrer les liens familiaux, libérer ses ados de leur addiction numérique, renouer avec ses racines dans la région de son enfance; voilà pourquoi Régis décide d’emmener femme et enfants passer des vacances surprises dans le Vercors. Une vieille maison en ruine perdue dans la forêt. Pas d’eau, pas d’électricité, encore moins de réseaux ni de wifi.
Rien ne va se passer comme prévu...

A propos du réalisateur :

Après des études de cinéma, Yohann Charrin commence à travailler sur les plateaux en 1997 et expérimente la plupart des métiers de l'image. En 2003, il tourne son premier long-métrage comme directeur de la photographie pour "La symphonie marocaine", film musical ambitieux tournée en 35mm et repéré dans des nombreux festivals internationaux. C'est une début d'une longue collaboration avec le cinéma Marocain. Jusqu'en 2012, il travaille comme directeur de la photographie sur toute sorte de production et collabore avec des réalisateurs de tous bords et aux influences très variées : long-métrage "Matéo Falcone" avec Eric Vuillard, clips avec notamment Xavier Gens, François Goetghebeur, Fictions TV avec Didier le Prêcheur, Julien Weil...

En 2012, il écrit et réalise son premier court-métrage "20%" puis commence à travailler en parallèle comme réalisateur de films de commande (corporate, web, pub). Depuis il a écrit trois scénarios de longs-métrages dont Mise au vert qui sera le premier porté à l'écran. En 2019, il a créé sa société de production Yo Films dans le but de produire ses films de manière indépendante.

A propos des comédien(ne)s :

Le réalisateur a fait le choix d'acteurs et actrices peu connus, ou du moins qui ne sont jamais des têtes d'affiche.

Frédérick Guillaud, le père qui se nomme Régis dans le film, tient là son premier grand rôle. Certes on a pu le voir dans Elle s'appelait Sarah, à la télévision mais jamais encore dans un long métrage ou il est de presque tous les plans. Une prestation honnête.

Alexandra Holzhammer est Claire la mère. Vue dans des épisodes comme Camping Paradis, elle aussi devient ici une tête d'affiche.

Juliette Charrin est Charlotte la fille. Son père n'est autre que le réalisateur et elle tient son premier rôle tout comme Gabin Jouillerot que l'on a tout de même pu voir dans Le code et L'école est à nous. Rien à redire sur leur prestation.

Un grand plaisir à retrouver Jean-François Balmer trop rare à mon goût qui tient le rôle de l'oncle Léon. Ce dernier que l'on voit moins au cinéma est toujours aussi juste.

Mon avis sera mitigé concernant ce long métrage. En effet, le scénario est mince et certaines scènes sont prévisibles ou n'ont rien à faire dans ce film.

Cependant, lorsque l'on sait que c'est le premier long métrage du réalisateur, qu'il a pu monter son projet sans grand moyen et à l'aide d'une aide d'une campagne de financement participatif, on peut lui pardonner certaines erreurs.

Bien entendu Yohann Charrin nous montre la différence entre les personnes vivants en ville et celles dans un village quasi abandonné. Il mélange les genres, les personnages, les idées, les mentalités et c'est un bon point.

On apprécie également que le réalisateur face émerger de nouvelles têtes. Par contre pour le Vercors qui est si beau, on voit quelques images mais à mon goût pas assez et pourtant cette région qui regorge de magnifiques endroits aurait encore pu être mise plus en valeur. Il y a pourtant des plans larges ou l'on peut mesurer l'étendue de l'endroit.

Pour les personnages, au contraire, Yohann Charrin fait plus le choix de plans serrés et l'on peut donc suivre au plus près les sentiments qui émanent de chacun.

La lumière est soignée et le montage également.

On ne peut nier que de bonnes intentions émanent de Mise au vert, dire après que j'ai tout le temps rigolé serait mentir.

Par contre le film n'a pas de temps mort, et pour un premier essai on ne peut pas écrire que ce soit raté car il y a des moments sympathiques et avec l'été qui se termine, une bonne manière de retourner en vacances même si celles-ci ne sont pas de tout repos.

Attendons le prochain film car le réalisateur a du potentiel et saura certainement le mettre plus en valeur.