Critique film Ma vie est un défi de Stephan Rytz
EN SALLE LE 23 AOUT 2023
MA VIE EST UN DÉFI
Réalisé par Stephan Rytz
Avec : Yves Auberson, Alain Auberson, Michel Zryd, Christine Brandt-Tripet, Maya Auberson, Arno Auberson
Distribué par Jupiter films
Genre : Documentaire
Origine : France
Durée : 1 h 24
L'histoire :
Ex-golfeur professionnel, Yves Auberson est
atteint de la maladie de Parkinson depuis l'âge de 35 ans. Souvent
considérée comme la maladie du vieillissement, elle touche aujourd'hui
toujours plus de jeunes patients. Pourtant, Yves n'a aucun antécédent
familial et rien ne laissait présager qu'un tel diagnostic allait être posé.
Alors qu'il est fortement handicapé par la dyskinésie, Yves s'est lancé le défi de faire le tour des Alpes suisses en parcourant plus de 1000 km à pied afin de démontrer que le Parkinson ne le condamne pas à l'inactivité.
À travers un témoignage poignant et unique, ce film part à l'aventure avec Yves pour nous faire découvrir son histoire et ses 15 ans de combat contre les symptômes du Parkinson qui ont complètement changé sa vie.
A propos du réalisateur :
C’est en 1998 que Stephan Rytz a fondé le studio ORCA Production, suite à une formation de réalisateur et de monteur à l’Université de Californie à Los Angeles.Dès le début, il a orienté son travail dans l’objectif de réaliser des films en relation avec la nature, l’environnement ou encore le développement durable. Et c’est ainsi qu’il a travaillé pendant plusieurs années au service de différentes ONG environnementales.
Passionné
depuis son plus jeune âge pour les documentaires, il se réoriente sur la
réalisation de ses propres films. Dans ses réalisations, on retrouve
toujours une approche humaniste ayant pour mission de sensibiliser et
d’impliquer les spectateurs dans l’histoire qui leur est racontée. En
2016, il s’est associé avec le caméraman Loïc Oswald qui partage les
mêmes valeurs. Ensemble, ils produisent des films authentiques et sont
constamment à la recherche de la belle image qui nous fait pénétrer dans
le monde magique du film documentaire du réel.
L'histoire :
Yves Auberson travaille depuis quelques mois en tant que coach sportif pour des personnes atteintes de maladies neurodégénératives. Son objectif est de leur faire pratiquer des exercices physiques et de leur donner quelques conseils car, lui-même est atteint de Parkinson et a dû combattre les symptômes très handicapants de la maladie.Un an plus tôt, alors qu’il était encore fortement frappé par la dyskinésie qui l’empêchait d’avoir le contrôle de ses mouvements, Yves s’est engagé sur les chemins pédestres à l’assaut d’une boucle de plus de 1000 km à travers les Alpes suisses.À 51 ans, il s’est lancé ce défi pour tenter de répondre aux nombreuses questions qu’il se pose et pour faire le point sur cette maladie qui s’est immiscée dans sa vie alors qu’il n’avait que 35 ans.Ancien golfeur professionnel, il avait d’abord associé l’apparition des premiers symptômes à de la fatigue musculaire. Pourtant, après des tests effectués chez le neurologue, le diagnostic fut sans appel.Désemparé, Yves n’a eu de cesse de comprendre le sort qui lui était réservé. Car, si le Parkinson est une maladie généralement associée à la vieillesse, il a longtemps cherché à savoir pourquoi il a été diagnostiqué si jeune. Le facteur de risque génétique avait été de facto écarté par les médecins, puisqu’il n’existe aucun antécédent dans sa famille.Le facteur environnemental en était donc la cause et Yves a découvert que la source de ce mal qui le ronge est dû à une intoxication par les pesticides qu’il aurait ingérés malgré lui en pratiquant le golf.Chaque étape de l’évolution de la maladie a été pour Yves un nouveau défi à relever, allant de l’enfermement dans sa solitude jusqu’au dernier stade où les médicaments n’ont plus fait effet. Il ne lui restait alors qu’un seul traitement qui consiste à placer des neurostimulateurs dans le cerveau. Une opération délicate qu’il a subi au retour de son périple afin de lui permettre de retrouver, pour un temps seulement, un meilleur confort de vie.Depuis plus de 15 ans qu’il partage son quotidien avec le Parkinson, Yves est convaincu que le sport a été son meilleur remède. Il a choisi de sortir de l’anonymat dans le but de partager son expérience et démontrer, par son aventure dans les Alpes, les bienfaits de l’activité physique dans le ralentissement de l’inexorable progression des symptômes.En parcourant les plus beaux paysages alpins de Suisse, Ma vie est un défi est le récit touchant du combat d’un homme face à cette maladie incurable dont la médecine est loin d’avoir percé tous ses secrets.
Les personnages du documentaire :
YVES AUBERSON est né le 6 mars 1969 à Genève. Enfant, les terrains de sport l’attiraient plus que les bancs des classes d’école. Pendant ses vacances à Villars, il a eu l’occasion de jouer au Golf et là ce fût le coup de foudre immédiat. À 17 ans, il confirme sa place dans l’équipe suisse junior et se retrouve à 20 ans sur le circuit de l’Européen Challenge Tour. Il tire sa révérence en 1997 et monte avec un ami une société d’événementiel Golf (voyages, compétitions, team building, etc.). En 2004, les premiers symptômes de la maladie de Parkinson apparaissent.
ALAIN AUBERSON est le frère aîné de Yves
MICHEL ZRYD est l’un des plus anciens amis de Yves.
CHRISTINE BRANDT-TRIPET, elle connaît Yves depuis plus de 15 ans.
MAYA AUBERSON est la maman de Yves.
ARNO AUBERSON est le fils de Yves
Des documentaires sur des maladies, de personnes souffrants de certains symptômes, ont déjà été montrées à l'écran. Le réalisateur et surtout le protagoniste abordent ici la maladie de Parkinson.
Bien qu'étant émouvant, ce film ne tombe pas dans le larmoyant et en aucun cas ce long métrage a été réalisé afin que les spectateurs aient pitié.
En effet, si ce documentaire voit le jour, c'est pour prouver aux personnes atteintes qu'il est possible d'atténuer les symptômes avec la volonté et que l'on peut continuer à vivre, et faire des choses impossibles avec acharnement et en étant bien entouré.
Stephan Rytz et Yves Auberson, veulent également montrer aux gens qui peuvent se moquer, regarder bizarrement les malades atteints de Parkinson, qu'ils sont comme tout le monde et qu'il ny a pas à les dévisager ou les voir comme des personnes à part.
Bien évidemment, au cours de la projection, on s'attache à Yves et l'on est tristes de ce qui lui arrive, mais son parcours, sans trop s'attarder sur sa carrière de Golfeur, nous entraîne dans un périple dont il se croyait sans doute capable, mais restait à prouver qu'il pouvait le faire. Extrêmement bien préparé, accompagné, malgré des problèmes sur son chemin, on voit qu'il lui est possible d'accomplir des exploits.
On est émus, malheureux par moments avec lui, mais lui s'attache à la vie et fait tout pour accepter sa maladie et vivre comme n'importe qui. Ce n'est pas simple tous les jours, et même si ce n'est pas le seul sur terre à souffrir de Parkinson et de dyskinésie, il nous prouve qu'avec la volonté on peut accomplir des miracles, et la science aidant, on peut continuer à se lancer des défis et accepter sa destinée, même en étant fortement touché par une maladie qui pour lui est apparue jeune.
L'espoir fait vivre, toujours aller plus loin et essayer d'accomplir ses rêves est possible, et Yves en est un bel exemple et un fabuleux porte-parole.
Crédits photos et vidéo : Jupiter films
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