- Yukino Kishii est l'actrice principale de ce film et c'est une révélation. Née en 1992, on a pu la remarquer à la télévision et au cinéma notamment dans Invasion et Homunculus. Avec cette interprétation en tant que Keiko, elle trouve un rôle à sa mesure.  

- Tomokazu Miura avec 35 ans de carrière, a déjà tourné dans maintes films. On peut citer Thypoon club, M-other, Outrage 1 et 2, Detective Chinatown 3. Il tient ici le rôle de Monsieur le Directeur.

Ce long métrage est inspiré de l'autobiographie de la boxeuse Keiko Ogasawara que le réalisateur a retranscrit à sa manière.

Une fois de plus, exceptionnel film Japonais à l'instar de Hokusai ou encore Rendez-vous à Tokyo. Pourtant ce n'était pas gagné en ce qui me concerne car le monde la boxe ne m'intéresse pas plus que cela. J'ai bien entendu apprécié la série des Rocky, mais je n'avais guère aimé le film de Clint Eastwood Million Dollar Baby pourtant fort récompensé.

La beauté du geste a une grâce, même lorsque Keiko s'entraîne, grâce à des plans extrêmement esthétiques, on saisit l'importance d'un placement, d'une main, d'un pied. De plus, tourné en 16 mm on capte plus les instants proposés. Une chorégraphie se met en place qui en devient fascinante à visionner.

Keiko étant malentendante, et le film se déroulant durant la pandémie de Covid, le réalisateur aborde les problèmes rencontrés pour ces personnes qui ne peuvent plus lire sur les lèvres.

Étant donné que cette œuvre ne s'en tient pas à des salles de boxe, on entre dans l'intimité des personnages et de leur intérieur, ainsi que dans la ville de Tokyo, mais surtout dans des quartiers où les films nous entraînent peu. 

Peu importe si Keiko gagne ses combats ou non, ce que Shô Miyake veut faire passer comme message c'est qu'il faut avoir confiance en sa personne, et que c'est la victoire contre soi même qu'il faut remporter et surmonter ses handicaps. Un film baigné d'une lumière admirable qui nous donne envie de vite retrouver ce réalisateur et cette formidable actrice.