SORTIE EN SALLE LE 28 JUIN 2023
ELLE S'APPELLE BARBARA
Titre original : A noiva - The Bride
Réalisé par Sérgio Tréfaut
Avec : Joana Bernardo, Hugo Bentes, Lola Duenas, Hussein Hassan, Rekesh Shahbaz
Distribué par Alfama Films
Genre : Drame
Origine : Portugal
Durée : 1 h 21
Synopsis :
Barbara, une jeune femme, a suivi en Irak son époux qui est
devenu un combattant de Daech. Trois ans plus tard, sa vie a
radicalement changé et elle vit maintenant dans un camp de prisonniers
djihadistes. Elle est déjà mère de deux enfants et en attend un
troisième. Après l'exécution de son mari, Barbara sera bientôt jugée par
les tribunaux du pays. Que reste-t-il d'elle après avoir vécu la guerre
et l'embrigadement ? Sérgio Tréfaut le réalisateur, est né à São Paulo, au Brésil, d'un père
portugais et d'une mère française. Après avoir obtenu une maîtrise en
philosophie à la Sorbonne (Paris), il a commencé à travailler à Lisbonne
comme journaliste.
Sa carrière a évolué jusqu'à ce qu'il devienne
producteur et réalisateur primé de documentaires et de longs métrages
projetés dans plus de 50 pays. Sérgio Tréfaut a été membre du conseil
d'administration de l'EDN (European Documentary Network) et a cofondé et
codirigé le festival international du film Doclisboa.
Son dernier long métrage était Paraiso.
L'interprète principale du film, Barbara, est jouée par Joana Bernardo. Elle venait d’avoir 20 ans lorsqu’elle a participé au casting pour le rôle principal du film. Elle était alors étudiante au Conservatoire de théâtre et avait déjà effectué un bref stage au Théâtre national Dona Maria II de Lisbonne.
Outre son air adolescent, sa sensibilité, son assurance en soi et son engagement ont été déterminants pour qu’elle soit choisie parmi 150 candidates.
Le casting comprenait deux scènes : le dialogue final avec le père de Barbara et une scène de fusillade, dans laquelle les jeunes filles devaient jouer en n’entendant que le son de la scène (coups de feu, chutes des corps, corps traînés). Hugo Bentes, qui serait le père du personnage dans le film, l’adopta immédiatement.
S’ensuivirent de brèves semaines de coaching en arabe et en français, puisque Joana ne parlait aucune de ces deux langues. À son arrivée en Irak, avant le début du tournage, elle passa quelques jours avec les enfants qui seraient ses fils dans le film, Basil et Hassan. Ils étaient tous deux issus de familles syriennes d’origine kurde et vivaient dans un camp de réfugiés. Joana a alors appris à dormir sur le sol, à bercer un enfant, à cuisiner et à manger la même nourriture qu’eux. Joana a appris les mots les plus simples pour communiquer en kurde avec les enfants et leurs mères. Plus tard, pendant le tournage, les mères ont été figurantes dans différentes scènes du film. Elles ont également appris à Joana à marcher et à se déplacer comme une femme enceinte. Tout cela, au moment le plus grave de la pandémie : en janvier et février 2021.
En peu de temps, Joana a été adoptée par des familles syriennes, l’équipe kurde irakienne et les différents coachs d’arabes et de français. Tout le monde a été surpris par sa capacité à parler et à interpréter. Maintenant, c’est au tour du grand public de découvrir une toute nouvelle actrice d'origine Portugaise.
A ses côtés, dans des rôles secondaires, puisqu'elle porte le film de bout en bout on peut citer Hugo Bentes le père, Lola Duenas.
Note d'intention du réalisateur :
"J'étais en Irak pour la première fois en 2012, juste après
que l'armée américaine ait quitté le pays. Une guerre civile sanglante
était en cours. Des bombes explosaient partout. Des milliers de
personnes mouraient. A cette époque, je préparais un documentaire sur
l'hypocrisie de la théorie de l'État américain selon laquelle des médias
libres et des élections libres mèneraient l'Irak vers la paix et la
démocratie. J'ai eu l'occasion de voyager entre Mossoul et Bagdad, ainsi
que dans le sud et au Kurdistan. Mon projet de documentaire s'est
effondré avec la montée en puissance de l'État Islamique et l'occupation
de Mossoul. Le nombre étonnamment élevé d'Européens de l'Ouest qui ont
rejoint Daech en tant que combattants étrangers m'a conduit à réaliser
ce film de fiction". - Sérgio Tréfaut
D'entrée ce film nous plonge dans le bain, et l'on est immergé dans un camp de femmes, où se trouve Barbara qui est arrivée dans ce lieu après avoir suivi son mari qui a rejoint Daech. Ce dernier a été capturé et va être fusillé.
On va suivre son parcours car elle va être jugée également et risque la peine de mort.
La jeune actrice qui s'appelle dans le film Barbara, mais qui a pris pour nom arabe Umm, est impériale dans son interprétation. Rien ne filtre sur son visage que ce soit au moment de la mort de son mari, lorsqu'elle est transférée dans une autre prison. Elle reste de marbre tout au long du film et on se demande si elle a conscience de ce qu'elle est en train de vivre.
Une autre question subsiste était-elle d'accord avec son mari ? A t'elle suivi celui-ci en connaissance de cause ou était-elle soumise ?
Le réalisateur aborde la question de l'organisation de Daech autrement, et le film est plus axé sur cette femme et ses enfants.
Le portrait de cette jeune femme présenté par le réalisateur est assez troublant. Il nous plonge dans une réalité ou des jeunes femmes et des hommes également, sont enrôlés dans un monde qu'ils n'imaginaient peut être pas mais qu'ils ont accepté.
Durant la projection on remarque qu'il y a peu de dialogues et que tout se passe via les regards, les gestes, les situations.
Il axe vraiment son film sur ces femmes qui ont épousé des combattants de Daech et quelle est leur vie dans ces camps. Un film fort et fortement réaliste.
Festivals et prix :
Mostra de Venise 2022
Compétition Orizzonti
Festival du cinéma européen de Séville 2022
New Waves - Prix Spécial
Festival international de film de São Paulo 2022
International Perspective
Festival international du film de Duhok 2022
World Cinema Competition
Crédits photos et vidéo : Alfama Films
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Vous êtes passés me lire, laissez moi un petit mot - Merci