Critique film, 38°5 quai des orfèvres de Benjamin Lehrer
Dans les rôles principaux, débutons avec Didier Bourdon. Il est le commissaire Franck Keller, connu dans sa ville, la région pour être un bon flic. Respecté il veut devenir aussi célèbre que son père.
Impeccable dans son interprétation, Didier Bourdon que l'on voit aussi bien au cinéma, théâtre, qu'à la télévision trouve là un rôle qui lui va comme un gant.
A ses côtés Caroline Anglade qui interprète Clarisse Sterling. Elle a plus la tête sur les épaules que le Commissaire, qu'elle idolâtre et ses confrères qui n'ont pas inventé la poudre.... Notamment l'excellent Yann Papin, Artus ou encore Pascal Demolon.
Note d'intention du réalisateur :
"38°5 QUAI DES ORFÈVRES est une comédie policière décalée dans la pure tradition des comédies parodiques d’Abrahams et Zucker ou du cultissime film des Nuls, La Cité de la peur, s’appuyant sur tous les codes et ingrédients des grands thrillers et polars.Ainsi, l’enquête et les personnages sont complètement dans le premier degré et la réalité, bien que la dérision ne soit jamais bien loin.La volonté qui m’a animé était de construire un véritable polar autour de personnages charismatiques aussi drôles et décalés que touchants, qui allaient évoluer tout au long de l’histoire dans des univers visuels tout à fait familiers et bien connus mais totalement imprévisibles. Ainsi, j’ai voulu laisser le champ libre aux émotions et à amener le décalage nécessaire à la comédie par le jeu et les situations.Aussi, j’ai voulu créer une identité visuelle proche des grands polars ou thrillers, de manière à laisser le champ libre aux émotions et à amener le décalage nécessaire à la comédie par le jeu et les situations.À titre professionnel, réaliser un premier film est l’aboutissement d’un parcours jalonné de programmes en tous genres (courts, moyens, séries...), autant d’expériences qui me permettent aujourd’hui d’exprimer mon univers et ma sensibilité. Comme si j’avais jusqu’ici glané les pièces d’un puzzle, que je pouvais enfin assembler avec beaucoup d’enthousiasme, de rigueur et de conviction.
À titre personnel, faire ce premier film-là a une résonance particulière pour moi. J’ai grandi avec un handicap et, comme beaucoup, l’humour a été un précieux allié dans ma construction personnelle. Faire un premier film où la dérision est une pièce maîtresse me donne l’impression de mettre en valeur un sentiment qui m’a souvent protégé et auquel je dois beaucoup. Car, hormis ses vertus thérapeutiques (en tout cas pour moi), elle permet aussi de caricaturer certains phénomènes de société, les us et coutumes de notre époque et les comportements propres à l’humain.Jusqu’ici, j’ai exploré de nombreux styles de comédie à travers mes courts métrages et les différents programmes sur lesquels j’ai travaillé, que ce soit en tant qu’auteur ou réalisateur.Au travers des parodies, des comiques de situations et des héros totalement décalés rencontrés sur mon chemin, j’ai appris que l’on peut emmener ses personnages n’importe où et leur faire faire n’importe quoi, dès lors qu’ils sont empreints d’une sincérité absolue et que leur univers est clairement identifiable.Pour plonger dans cette affaire, j’ai choisi comme guide le personnage de Clarisse dont on suit le point de vue quasiment en permanence. Il est primordial pour moi que l’on puisse ressentir ses émotions en même temps qu’elle : sentir son cœur battre lorsque l’angoisse l’envahit, son souffle coupé lorsqu’elle a une révélation, la chaleur de son sourire malicieux face aux absurdités des uns ou des autres, ou encore sa gêne et sa souffrance lorsqu’elle est en difficulté... Bref, que cette aventure soit à son image : drôle, touchante, vive, audacieuse et surprenante". - Benjamin Lehrer
Oui ce film est déjanté, oui ce film sort de l'ordinaire, oui ce film jongle avec les jeux de mots et l'on en rigole et ça fait du bien.
38°5 quai des Orfèvres fait référence à certains polars notamment le Silence des agneaux et nous livre une enquête qui n'est pas à piquer des vers.
Voilà un genre que l'on n'avait pas vu depuis longtemps et qui pour l'été va ravir les amateurs de ce genre loufoque mais drôle. A noter tout de même qu'une intrigue policière est bien présente.
Si vous êtes désireux de vous détendre, de rire pour des situations grossières, des dialogues qui n'ont parfois ni queue ni tête, avec ce long métrage vous passerez à coup sûr un bon moment.
MA NOTE : 3.6/5
Festivals et prix :
GRAND PRIX DU FESTIVAL DE L’ALPE D’HUEZ 2023
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