Critique film Juste une nuit
JUSTE UNE NUIT
Synopsis :
Fereshteh, jeune étudiante vit seule à Téhéran
avec son bébé. Lorsque ses parents, qui ignorent sa situation, lui
annoncent leur venue imminente, Fereshteh n’a que très peu de temps pour
trouver à qui confier sa fille. Accompagnée de sa fidèle amie Atefeh,
venue la soutenir, elle n’essuie que refus et désistements. Personne ne
veut prendre cette responsabilité. Même juste pour une nuit.
A la réalisation de ce long métrage Ali Asgari dont c'est le deuxième film.
Né en Iran, Ali Asgari est une figure importante du cinéma Iranien avec plus de 200 prix reçus. Deux de ces court-métrages furent nominés pour la Palme d’or du court métrage du Festival de Cannes et The baby, était en compétition à la Biennale de Venise en 2014.
Les Films d’Ali Asgari parlent des vies précaires à la marge de la société iranienne. Son 1er film Disappearance, a été développé à la résidence de Cinéfondation du Festival de Cannes et les premières mondiales du film ont eu lieu à la Mostra de Venise et au festival international du film de Toronto en 2017. Ali Asgari est membre de l’Académie du cinéma et des Sciences.
On reconnait de suite l'excellente actrice Sadaf Asgari vue dans Yalda, la nuit du pardon. En jeune femme cherchant à cacher son bébé afin que ses parents n'apprennent pas qu'elle est mère, elle propose une excellente prestation et ses émotions sont ressenties tout au long du film.
A ses côtés Ghazal Shojaei qui interprète Atefeh. Jeune, fraîche, plus émancipée que peut l'être Fereshteh, elle est l'amie sur qui l'on peut compter.
Ce film porté porté par ces deux femmes, nous propose de voir des hommes qui seront plus ou moins coopérants comme Amirreza Ranjbaran, Babak Karimi....
L'idée de ce film est venue au réalisateur suite à une photo et à son court-métrage de 2014.
En l'espace d'une journée, on va voir les deux jeunes filles s'activer afin de cacher les affaires de l'enfant, essayer de trouver quelqu'un pour garder le bébé, et aller de péripéties en péripéties et de désillusions en désillusions.
Même si on sait que les lois en Iran sont draconiennes, on voit à quel point le gouvernement édicte ses lois en passant outre le peuple. On peut craindre à chaque instant la police, la dénonciation, et il ne faut faire confiance à personne. Surtout ne pas révéler la vérité sous peine d'aller en prison. De plus, tout a un prix et la corruption règne dans ce pays.
On peut apprécier la façon de tourner du réalisateur, caméra à l'épaule ce qui donne plus de mouvement à ce long métrage et capte tous les faits et gestes des protagonistes. Dans juste une nuit, il y a toujours urgence et on le ressent durant les 90 mn.
La jeunesse Iranienne veut du changement, et ce film prouve qu'avec le temps ils arriveront sans doute à obtenir une nouvelle vie sans avoir à se cacher, à culpabiliser et à redouter les autres. Ces jeunes font bouger les choses, les mentalités et ce film est là pour nous le prouver.
JUSTE UNE NUIT
Titre original : Ta Farda
Réalisé par Ali Asgari
Avec : Sadaf Asgari, Ghazal Shojaei, Babak Karimi, Amirreza Ranjbaran
Distribué par Bodega Films
Genre : Drame
Origine : Iran
Durée : 1 h 26
En salle le 16 novembre 2022
Crédits photos et vidéo : Bodega Films
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