Critique film Piggy de Carlota Pereda
PIGGY
Titre original : Cerdita
Synopsis :
Pour Sara, l'été sous le soleil écrasant est synonyme du harcèlement qu'elle subit de la part des autres jeunes de son petit village. Lorsqu'un mystérieux étranger décide de s'en prendre à trois de ses brutes tout s'arrête. Sara en sait plus qu'elle ne veut bien l'avouer et un dilemme se pose : parler et sauver ces filles ou ne rien dire pour protéger cet étranger qui l'a sauvée....
Une femme est derrière la caméra pour ce film sorti dans différents pays en 2021 et qui arrive enfin sur les écrans français le 2 novembre prochain. Son nom : Carlota Martinez-Pereda.
Cette dernière a déjà proposée un court-métrage, Las Rubias en 2016. Elle abordait déjà le problème de l'homophobie de la grossophobie dans un autre court en 2018 du nom de Cerdita. Ce film est en quelque sorte la suite normale.
L'actrice principale, Laura Galan, qui est Sara, est exceptionnelle !!! C'est LA révélation du film et l'on souffre avec elle, on court avec elle, on transpire avec elle, on a peur avec elle. Elle ose tout et n'a pas peur de montrer son corps tel qu'il est à l'écran et pour les besoins du film et elle a bien raison.
Cette actrice née en 1986, qui ne fait absolument pas son âge dans ce long métrage, a commencé sa formation avec le théâtre où elle a pas mal joué. Puis elle a fait des apparitions dans des séries TV et a tenu quelques petits rôles comme dans L'homme qui tua Don Quichotte, Origines secrètes.
Avec Piggy, elle trouve un long métrage à la hauteur de son talent et pour sûr dans les années à venir on va entendre parler d'elle.
On ne peut pas dire que j'appréhendais de voir ce film, car c'est un mot très fort, mais lorsque je vois la catégorie horreur on ne peut pas dire que cela me transcende. Quelle bonne surprise, et je classerai plus Piggy dans la catégorie Thriller.
Dès le générique le ton est donné avec le père de Sara qui découpe de la viande.... On comprend au fur et à mesure que la réalisatrice va plus suggérer que montrer ce qui est parfois plus angoissant !!!
Ce film parle d'obésité, car oui Sara est réellement en surpoids, mais la réalisatrice aborde surtout les thèmes de la grossophobie, le regard méchant des autres dans ce petit village, les moqueries, la méchanceté des humains si l'on ne rentre pas dans "le moule".
Sara est victime de harcèlement et vit seule dans son coin avec cela car elle ne veut rien dire à ses parents... jusqu'au jour où elle va croiser celui qu'elle prendra pour son sauveur et dont elle tombera secrètement amoureuse.
Moi qui ne supporte pas la moquerie, j'ai complètement ressenti au travers de ce long métrage ce que Sara pouvait ressentir de la part des jeunes filles absolument idiotes, des réseaux sociaux où l'on divulgue des images de "Piggy", de ces jeunes garçons qui se moquent d'elle car elle ne correspond pas à leurs critères de beauté.
Cet homme, arrivé de nul part, Sara ne sait pas trop quoi en penser au départ, car bien entendu il fait payer à d'autres personnes le fait qu'ils se moquent d'elle, mais doit-elle pour autant se taire ?
La réalisatrice arrive à faire passer une tension qui va crescendo. On apprécie également le fait de tourner en 4/3, le fait que cette histoire se passe dans un petit village. Le soleil écrasant et la lumière qui est donné au film accentue ce côté thriller.
Avec "Piggy", Carlota Pereda dénonce la violence que peuvent subir les jeunes, ou moins jeunes, via les réseaux sociaux ou en dehors.
Il ne faut pas se fier à l'affiche qui vous pousserait peut être à ne pas aller voir ce film. Les moments les plus "sanglants" se situent en fait à la fin du film.
Un long métrage profond avec des moments clés jusqu'au bout. La réalisatrice nous surprend et Laura Galan encore plus car elle ose se montrer telle qu'elle est et nous prouve que l'on peut s'en sortir grandit de la persécution. Les moqueurs de tout bord, et autres mauvaises langues, n'en qu'à bien se tenir.....
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Vous êtes passés me lire, laissez moi un petit mot - Merci