Critique Le Tigre et le Président
LE TIGRE ET LE PRÉSIDENT
Synopsis :
1920, les années folles. Georges Clemenceau vient de perdre l’élection présidentielle face à l'inconnu Paul Deschanel, un idéaliste qui veut changer le pays. Mais un soir ce dernier tombe d'un train et se volatilise. Au petit matin, la France cherche son président, une occasion en or pour le Tigre Clemenceau…
Réalisé par Jean-Marc Peyrefitte, dont c'est le premier long métrage sortant en salle, Le Tigre et le Président nous mène dans un film d'époque, où l'on va suivre les relations entre Clemenceau et Deschanel.
Deux grands acteurs se confrontent pour notre plus grande joie. Jacques Gamblin est Paul Deschanel et André Dussollier est Georges Clemenceau. Les deux comédiens ont déjà joué ensemble notamment dans les enfants du marais.
Jacques Gamblin devient Président de la République et il endosse fort bien ce rôle, comme il le fait pour chaque film.
Quant à André Dussollier, toujours excellent, il est méconnaissable en Georges Clemenceau. Son phrasé est étonnant, ainsi que ses intonations de voix et il se fond dans son personnage.
Un autre comédien tient une place importante dans ce film. Il s'agit de Christian Hecq. Connu pour ses seconds rôles (fauteuils d'orchestre, Du vent dans mes mollets, 9 mois ferme, Cézanne et moi....) en retournant sa veste il sera celui qui saura trouver grâce chez tout le monde.
Côté femmes, Laura Benson est la femme de Clemenceau, Astrid Whettnall celle de Deschanel. Sans oublier la participation d'Anna Mouglalis qui tient le rôle d'Ariane une fille de joie.
Georges Clemenceau n'était pas un tendre et se moquait ouvertement de Paul Deschanel. Il voulait la présidence, il ne l'aura jamais.
La trahison était de coutume mais tout cela a t'il bien changé ? Quant aux femmes elles devaient rester à leur place, c'est à dire chez elles, ou faire de la représentation, et aucune n'était admise en politique.
Des images d'archives viennent s'ajouter à ce film, tout en mêlant parfois les vrais acteurs dans celles-ci. Ce long métrage impose un style, un phrasé peu commun et est parfois très académique, mais comme tout ce qui se rapporte à l'époque.
Les décors, les costumes ont été très bien étudiés et reconstitués.
Quant à la musique, elle a une place très importante car suivant les situations elle accompagne chaque personnage ou situation. Cette dernière est de Mathieu Lamboley.
A la fois film historique, quelque peu comique par moments, sans prendre parti, ce long métrage offre une anecdote à connaître comme celle de la chute et du train de Paul Deschanel et sa petite année au gouvernement.
Parfois assez théâtral dans sa forme, et maniéré par les attitudes qu'avaient les personnages de l'époque, le Tigre et le président vaut pour son histoire peu connue, par les dialogues où l'on retrouve une langue française, peu utilisée désormais, et un face à face entre deux grands comédiens.
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