Critique film Wild Men de Thomas Daneskov
Sa route croisera celle de Musa, un fugitif blessé, recherché par les autorités mais aussi par ses anciens complices. Leur odyssée les mènera aux confins de la forêt norvégienne, à la rencontre de policiers désœuvrés, de vikings, d’un lapin épris de liberté, et de truands éclopés.
Crédit : Jonatan Mose
D'autres bons acteurs à ses côtés. Notamment Zaki Youssef, qui joue Musa, et qui va être le compagnon de route de Martin. Ce dernier est à la fois dans la vie vraie, acteur, compositeur, musicien et dramaturge.
Crédit Rasmus Weng Karlsen
Sans oublier Bjørn Sundquist, l'émouvant policier Oyvind dans ce film. Il est l'un des acteurs norvégiens les plus prestigieux.
Il a reçu le Theatre Critics Award en 1987 et le Honorary Amanda Award en 2000. En 2005, il a également remporté le prix "The Centuries Best Male Film Actor" en Norvège. Il a une filmographie impressionnante et a joué dans de nombreuses productions télévisées. Son registre professionnel va de la comédie au crime en passant par le drame jusqu'aux films de genre.
Crédit : Jonatan Mose
Avant propos du réalisateur :
Chaque homme, qui traverse une période difficile dans la vie, a déjà entendu une petite phrase comme : Pourquoi ne te relèves-tu pas ? Pourquoi n'agis-tu pas comme un homme ? Pourquoi ne peux-tu pas être un homme à ce sujet ?
Le type silencieux fort.
Le père qui ne se plaint jamais.
Ces stéréotypes sur la masculinité sont toujours loués et enseignés aux jeunes garçons du monde entier aujourd'hui et ont des effets indéniables sur la façon dont les hommes gèrent leurs émotions : boire davantage, s'isoler, retenir leurs sentiments jusqu'au jour où ils s’écroulent.
L'inspiration pour ce film était double : d'une part, nous avons tous connu des hommes incapables d'aborder et de gérer leurs émotions et d'autre part, il existe une tendance humaine persistante à ajouter une embûche sur notre chemin, pour rendre les choses plus difficiles, afin de ne pas se relâcher. L'idée que si nous courons un marathon, achetons un nouveau vélo de luxe, faisons une cure de détox ou déménageons dans une nouvelle ville, nos problèmes et nos responsabilités disparaîtraient tout simplement.
Mon co-scénariste Morten Pape, la productrice Lina Flint et moi voulions partir de cette observation et l’élargir en prenant un homme qui, plutôt que de gérer ses émotions, choisit de revenir à l'âge de pierre.
Il y a beaucoup de choses qui deviennent automatiquement drôles lorsqu'un homme moderne commence à vivre comme un chasseur-cueilleur mais il était important pour nous, cinéastes, d'équilibrer l'humour avec le mal-être auquel Martin est confronté. Peu importe la folie de cette histoire, nos personnages restent quand même enracinés dans leur réalité.
Une histoire remplie de personnages hauts en couleurs confrontés à leurs propres défis. Alors que Martin parcourt les montagnes norvégiennes, un policier insiste sur sa présence dans la vie de ses enfants, un jeune couple se dispute dans une voiture et ainsi de suite. L'univers de WILD MEN se déploie, tendant un miroir à la fois à Martin et au spectateur.
Avec ce film, je veux encourager l'individu empêtré dans ses problèmes, lui faire comprendre qu'il n'est pas dangereux de s'ouvrir aux autres, d'avoir des conversations sur quand et comment nous pouvons nous entraider au mieux lorsque la vie devient difficile. Parce que si une chose est vraie, c'est que personne ne peut traverser cette vie tout seul.
Crédit : Jonatan Mose
En visionnant Wild Men je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire et j'ai été captivée de bout en bout, et j'avoue agréablement surprise par ce film qui nous mène dans les forêts, lacs et montagnes Norvégiennes.
Ce long métrage est à la fois la quête d'un homme épris d'une nouvelle liberté, la poursuite d'un autre homme qui fuit après un délit et un accident. Ce dernier va croiser la route de Martin et une bande de policiers, quelque peu dépassés par les évènements, vont venir se greffer. Le tout va donner un thriller doublé d'une comédie.
Ce côté décalé de Martin qui veut vivre comme à la préhistoire, histoire de retourner aux sources, mais qui ne peut se passer de son portable ou de la nourriture moderne, est assez jubilatoire.
Un polar, mais avec des dialogues maniant beaucoup l'humour (noir), comme lorsque dans la scène où un agent demande où est le chien policier pour les aider et que l'un des deux autres répond : en congé !!!
Ce film nous prouve que retourner vivre à l'état sauvage n'est pas aisé, et il va falloir à Martin vraiment composer. Perdu dans sa tête par une vie qui ne lui convient plus, sa rencontre avec Musa, va l'aider à y voir plus clair. D'un autre côté il aidera également Musa à repenser les choses. Une cohabitation que l'on peut penser impossible et qui va s'avérer payante pour l'un comme pour l'autre.
Crédit : Jonatan Mose
Ce voyage, que les deux hommes vont faire aussi bien dans leur tête, que sur la route, ne va pas être de tout repos et les péripéties seront nombreuses.
Même si parfois, le scénario part dans tous les sens, on apprécie l'humour parfois corrosif, le côté saugrenu de l'histoire et des dialogues, ainsi que la manière qu'à le réalisateur pour nous mener vers l'inconnu. Ce dernier nous offre une fiction originale comme on aimerait en voir tous les jours.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Vous êtes passés me lire, laissez moi un petit mot - Merci