MY NAME IS GULPILIL

Synopsis :

Arraché au bush australien alors qu’il n’était qu’un jeune garçon, David Gulpilil va devenir la première icône aborigène sur grand écran. Partagé entre les traditions de son peuple et les excès hollywoodiens, l’acteur et danseur aux multiples talents nous raconte le voyage extraordinaire qu’a été sa vie.

Derrière ce documentaire la réalisatrice australienne Molly Reynolds, qui vient nous conter grâce au protagoniste principal, David Gulpilil, l'incroyable vie de ce dernier. 

David Gulpilil est né en 1953 à Maningrida. Aborigène de naissance, ce fût par hasard que le cinéma est venu à lui. 

En tant que Yolngu, peuple dont il est issu, il sait chasser, pister et vit dans le bush.

Par contre durant sa carrière, il fût à la fois acteur, danseur, scénariste, musicien, producteur. 

Il débute dans le film walkabout, et jusqu'en 2017, la liste de sa filmographie. En effet, on peut le voir dans Cargo, en passant par Storm Boy, Dead Heart, le chemin de la liberté, Crocodile Dundee, ainsi que Charli'es Coutry, long métrage pour lequel il recevra le prix du meilleur acteur dans la sélection un certain regard à Cannes.

Ce documentaire est extrêmement touchant, et tout au long des 95 mn, David se raconte aussi bien sur ce qu'il vit durant l'instant présent, que sur son passé.

Frêle, parfois épuisé, car malade souffrant d'un cancer des poumons il est réellement très émouvant.

Ce qui fait la force de ce film, est que ce n'est pas un énième biopic sur la vie d'un artiste. Si vous êtes un tant soit peu cinéphile, vous connaissez ce comédien, mais sans savoir ce qu'il a vécu. 

Ce dernier, même amoindri a un charisme indéniable et se livre sans jamais rien cacher : sa vie dans le bush, les rencontres qu'il a pu faire, l'alcool, la drogue, son cancer....

On revoit certains moments de sa carrière au travers d'extraits de films ou encore lorsqu'il faisait un one man show. 

Par contre il n'oublie jamais d'où il vient et nous parle de son peuple, des coutumes, et veut retourner à la terre, celle de son enfance lorsqu'il sera disparu. 

Il aura pu avant son décès fin 2021, voir ce long métrage terminé. Il aura eu ce plaisir, mais aussi celui de pouvoir se livrer comme il le souhaitait grâce à la réalisatrice mais aussi au producteur Rolf de Heer. A noter que la présence de Mary - son aide-soignante -  à ses côtés l'aide beaucoup.

Tour à tour grave, mais avec des moments drôles, poignants, ce documentaire ne laisse pas indifférent et nous permet d'en savoir plus sur David Gulpilil, un être hors du commun.

My name is Gulpilil est un hymne à l'Australie, au Bush et ses aborigènes, à David qui fût un grand comédien et il méritait qu'on lui rende cet hommage dans ce magnifique et éloquent documentaire. 

 Crédits photos et vidéo : Nour Films