UN FILS DU SUD

Synopsis :

Un fils du Sud, produit par Spike Lee, est réalisé par Barry Alexander Brown. On doit à ce réalisateur le montage de la majorité des films du producteur.

Ce long métrage est inspiré d'une histoire vraie, et est adapté d'après l'ouvrage de Bob Zellner, «The Wrong Side of Murder Creek: A White Southerner in the Freedom Movement».

Dans le rôle titre de Bob Zellner, Lucas Till que l'on a déjà pu voir dans Walk the Line où il interprétait Jack Cash jeune, les différents X-Men, Stoker, Monster cars. Une carrière assez riche pour ce jeune acteur prometteur de 31 ans.

A ses côtés une pléiade de comédien(ne)s comme : Lucy Hale, Lex Scott Davis, Cedric The Entertainer, Julia Ormond et le regretté Brian Dennehy.

L'histoire nous entraîne à Montgomery, en Alabama, où là même le mouvement Civil Rights agissait.

On nous décrit la violence du moment mais aussi la recherche de l'égalité entre hommes blancs et noirs.

Le réalisateur fait le choix, au travers de Un fils du Sud, de raconter la période où Bob Zellner se lance corps et âme dans l’activisme.  Barry Alexander Brown prend le parti d’interpeller son public en l’invitant à préférer l’action face à ce qu’il y a de plus violent dans nos sociétés pour ne pas laisser la main aux oppresseurs. Il fait passer son message par le récit d’un jeune activiste qui aurait pu faire le choix de ne rien faire et de suivre le sens commun. Il rappelle que la liberté est une lutte constante dans une période où les lois régissant l'accès au droit de vote pour lequel s’est battu Bob Zellner sont encore sur la sellette alors que les lois pour la protection du droit de vote des minorités raciales et des milieux les plus défavorisés ont été retoquées au Sénat en janvier 2022.

Le film s’inscrit aujourd’hui dans la mouvance du Black Lives Matter et veut être «un cri de ralliement symbolique de la lutte pour l’égalité et la justice d’aujourd’hui». En choisissant de raconter cette période de l’histoire des États-Unis, Barry Alexander Brown veut aussi engager la jeunesse et leur montrer une facette, trop rarement mise en valeur, celle de la force des figures féminines dans le mouvement de lutte pour les droits civiques des Noirs Américains.

Nous est dépeint dans ce long métrage ce qu'étaient dans les années 60 les Freedom Rides.

Un rappel pour celles et ceux qui ne connaitraient pas cette action : 

"Les Freedom Rides sont une série de voyages et de manifestations non-violentes pour la défense des droits civiques des Afro-Américains qui se succédèrent aux États-Unis dans les années 60. Les manifestants dénonçaient les lois illégales de certains États qui appliquaient toujours la ségrégation - notamment dans les transports publics et les gares routières contrôlées par l’État - en dépit de son abolition par les lois fédérales. La loi finit par leur donner raison et les dernières instances ségrégationnistes dans les transports publics furent abolies. Ce succès marquera un tournant décisif dans l'opinion publique, qui aboutira finalement à la loi américaine sur le droit de vote en 1965, sous l'égide de Martin Luther King et du sénateur John Lewis".

Le jeune Bob Zellner, issu d'une famille ou le grand-père était membre du ku klux klan, va voir sa vie changer par rapport à la violence du racisme. 

Rien ne prédestinait Bob Zellner à devenir un militant pour la cause des personnes de couleur. Des moments clés, des faits, feront qu'il basculera de leur côté et œuvrera toute sa vie pour que l'égalité soit faîte. Toujours sans violence, en restant libre de ses choix, et en respectant les autres tout en étant une figure militante des droits civiques.

Ce réalisateur engagé, il nous l'avait déjà prouvé avec The War at home en 1979, nous livre un récit authentique, fort, à voir pour en connaître plus sur ces faits réels.

Crédits photos et vidéo : StarInvest Films France