Cinéma critique film d'animation Vanille
VANILLE
Synopsis :
Petite parisienne fraîchement débarquée pour les vacances en Guadeloupe, île d’origine de sa maman, Vanille plonge dans une aventure teintée de mystère, à la rencontre de personnages pittoresques et d’une fleur magique. Voilà des vacances qui promettent d’être riches en rebondissements !
Comme je l'annonçais, avec les vacances scolaires qui approchent, les films d'animation pointent le bout de leur nez. Celui-ci, Vanille est plus pour les tous petits. Réalisé par Guillaume Lorin, avec ce petit bout de bonne femme qu'est Vanille nous faisons un voyage vers la Guadeloupe d'où est originaire le réalisateur.
A noter, le film étant très court, 31 mn, il est précédé de deux courts-métrages : "Kiko et les animaux" et "Ton français est parfait". En tout un temps de visionnage de 43 mn.
Vanille est l'interprète principale de ce film d'animation. Petite fille métisse, qui déteste sa chevelure frisée, avec un sacrée caractère, va devoir aller en Guadeloupe chez sa tante et va découvrir des choses qu'elle ne soupçonnait pas.
Sa chevelure est quelque chose qui la contrarie du fait qu'elle soit ondulée (voire crépue). Elle va découvrir qu'aux Antilles on est fière de ses cheveux. D'ailleurs pour renforcer l'histoire, le réalisateur ajoute un personnage qui est le Soukounian. Ce dernier vient voler les cheveux des femmes pendant qu'elles dorment.
En fait ce sorcier qui se transforme en grand oiseau noir ou en boule de feu que l'on peut voir se dessiner dans le ciel à la tombée de la nuit, est une légende que l'on raconte aux enfants pour leur faire peur. Ici il est montré sous le registre de la comédie et de la bonne humeur.
Beaucoup de fond dans ce film, et le réalisateur, grâce à Vanille, fait passer un message fort auprès des enfants qu'est l'acceptation de soi.
Alors que l'on parle de plus en plus de l'apparence et que de nombreux réseaux sociaux font beaucoup de mal par rapport à cela, ce film délivre un joli message celui d'être en accord avec soi-même mais aussi tolérer autrui tel qu'il est.
On aime les paysages guadeloupéens, de vraies images, qui se mêlent à ce film d'animation. En effet, le réalisateur a fait le choix de nous proposer un film ou les décors de villes, de maisons et surtout de la végétation sont à la fois un mélange de dessins et de prise de vues réelles.
Cette intégration de l'animation en 2D numérique dans de vrais décors réels, photographiés par Sara Sponga, permet un dépaysement et un contraste des plus surprenant. Un pari graphique qui vise à surprendre le spectateur et lui faire vivre l’expérience des ambiances typiques des forêts tropicales.
De la couleur, la musique traditionnelle, la vie de famille, Vanille nous emmène dans un parcours initiatique. En effet, outre les vrais paysages que l'on peut voir, la musique signée Chassol et Tricia Evy, vient enrichir les sensations qu’éprouvent Vanille face à une situation. Les sons de la nature ont été directement captés sur place.
On le sait les créoles ont la musique et la danse dans la peau et la famille de Vanille ne fait pas exception à la règle.
Quant aux dialogues certains personnages s'expriment en créole, ce qui donnent certaines situations comiques.
Ce qui m'a fait plaisir, ayant séjourné plusieurs fois en Guadeloupe, et mon petit chat ayant été adopté là-bas, j'ai retrouvé les bruits du soir qui sont le chant des grenouilles et grâce au film Vanille, pendant le temps du film je me suis retrouvée sur cette île que j'apprécie tant.
Pour citer le réalisateur par rapport au contexte du film :
«Autour de moi, beaucoup de femmes et jeunes filles sont prêtes à payer une fortune pour altérer la nature de leurs cheveux en les lissant pour suivre un canon de beauté imposé par toutes les représentations auxquelles elles sont soumises. Je suis pour que chacun fasse ce qu’il veut avec son corps, mais quand je vois que cela découle d’un désamour de soi, cela m’attriste et j’y vois une grande injustice. Il existe tellement de beautés que je trouve dommage qu’un seul type prédomine. Aujourd’hui, on assiste de plus en plus au retour du cheveu au naturel et c’est vraiment super car avec lui, revient aussi un amour de soi qui fait plaisir à voir et qui, je trouve, est à la base de la guérison de beaucoup de blessures. Chaque personnage est un condensé de personnes que je connais et surtout que j’aime ! La jeune Vanille, c’est un peu moi, un peu ma sœur, ma mère, un peu Aurore Auguste qui a signé la majorité des dialogues. On tenait à ce que cette héroïne soit une petite fille avec du caractère qui sait ce qu’elle veut, un peu à l’image des femmes et fi lles avec qui j’ai grandi. Une jeune fille forte, «Potomitan» (pilier central) comme on dit aux Antilles, qui pour sûr allait diriger l’histoire avec énergie et panache. Quant à Tatie Frédérique, elle est entièrement inspirée de la magnifique chanteuse Tricia Evy que j’ai eu la chance de rencontrer lors d’un concert en Guadeloupe et dont la personnalité et la sensibilité ont complètement guidé la façon dont le personnage vit dans le film.»
Un film d'animation, même si il est court, fait réellement du bien et nous dépayse totalement.
Cristal pour une Production TV, Festival international du lm d’animation d’Annecy
Grand Prix du meilleur court métrage en animation et Prix du Public,
New York International Children’s Film Festival
Coup de Cœur Les Femmes s’animent, Festival national du film d’animation
Prix du meilleur court métrage en animation Children’s Film Festival , Seattle
Prix du Jury Jeune, Festival du lm d’animation de Savigny, Suisse
Meilleur Film, International Film Festival of Vila do Conde, Portugal
Un film de Yawen Zheng produit dans le cadre de la Résidence jeune public du studio FOLIMAGE Durée : 7’30’’
Le jeune Kiko persécute tous les animaux. Il ne cesse de les tyranniser, même la plus petite souris n’y échappe pas ! Comment lui expliquer qu’ils sont comme lui, capables de ressentir des émotions, d’aimer et qu’ils méritent le respect ?...
Prix :
Prix du Petit Jury, Festival du lm d’animation de Savigny, Suisse
Prix Jeune public, Festival international du film d’animation d’Annecy
Un film de Julie Daravan Chea
École La Poudrière
Aline, 10 ans, et sa mère Chanda, vivent ensemble dans une banlieue française. Aline découvre qu’une réunion parents-élèves se prépare. Or sa mère ne parle et ne comprend que sa
langue d’origine, le cambodgien...
Crédits photos et vidéo : Gebeka films
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