Cinéma, documentaire Michael Cimino un mirage américain - Critique
MICHAEL CIMINO UN MIRAGE AMERICAIN
Synopsis :
En avril 2010, Jean-Baptiste Thoret prend la route avec Michael Cimino, de Los Angeles au Colorado. «Si vous voulez comprendre mes films, lui avait alors dit le réalisateur de Voyage au bout de l’enfer, vous devez voir les paysages où ils ont été tournés».
Ce road-movie oral et enregistré deviendra d’abord un profile publié dans les Cahiers du Cinéma puis un livre, Michael Cimino, les voix perdues de l’Amérique (Flammarion).
Dix ans plus tard, Cimino n’est plus mais son fantôme continue de hanter certains replis de l’espace américain. Tourné au cours de l’hiver 2020, Michael Cimino, un mirage américain, repart sur les traces de Michael Cimino, à la recherche de son Ouest, cette Amérique réelle et fantasmée qui a traversé ses films, des espaces grandioses du Montana où il a tourné La Porte du paradis à la communauté de Mingo Junction, Ohio, cette petite ville sidérurgique qui a servi de décor à Voyage au bout de l’enfer.
Derrière la caméra Jean-Baptiste Thoret qui je cite nous explique :
«Faire du cinéma, c’est inventer une nostalgie pour un passé qui n’a jamais existé » a écrit un jour Michael Cimino. Il s’est éteint le 2 juillet 2016, à l’âge de 77 ans après avoir passé 20 ans à rêver des films qui n’ont jamais vu le jour.
«Dans Michael Cimino un mirage américain, il y a Jim, Kathy, Orin, Bobby, John Wayne et un certain Boom-Boom. Quentin passe une tête, tout comme Oliver, Stanley et John. Et dans les plis de tout ça, il y a des bouts de Mingo Junction (Ohio), d’Amérique, donc de cinéma, et un peu de Michael Cimino. C’est un mirage vrai.» - JEAN-BAPTISTE THORET
Ce road-movie nous mène dans des lieux emblématiques où furent tournés certains de ses films. Il nous montre une Amérique telle qu'il la voyait.
Les deux endroits principaux que l'on peut voir à l'écran, sont les décors naturels où ont eu lieu "Voyage au bout de l'enfer" et "La porte du Paradis"
L'ambiance est de mise dès le début du film avec des intervenants qui se succèdent, des images d'archives de ses films.
Les témoignages sont intéressants, émouvants parfois, et tellement vrais.
Oliver Stone, Quentin Tarantino viennent apporter leur témoignage et la fascination qu'ils ont par rapport à ce réalisateur.
Parmi mes scènes préférées j'ai adoré l'idée qu'a eu Jean-Baptiste Thoret de projeter sur des frontons de bâtiments, et surtout de nuit, des extraits de films de Michael Cimino. Elles apportent une certaine profondeur à ce documentaire.
Ces villes sidérurgiques fascinent tout autant qu'elles dérangent. Elles nous rappellent un passé pas si loin que Michael Cimino savait si bien mettre en valeur. Les paysages que l'on traverse également et ses routes sans fin des différents États nous emmènent dans un voyage intérieur et extérieur.
Les vestiges du passé sont là et bien là avec parfois des traces laissées par ce célèbre homme.
De nombreuses belles sorties cinématographiques cette semaine et ce documentaire en fait partie.
Dix ans plus tard, Cimino n’est plus mais son fantôme continue de hanter certains replis de l’espace américain.
Un film presque essentiel pour comprendre qui était Michael Cimino.
Festivals :
FESTIVAL LA ROCHELLE CINÉMA
PREMIÈRE MONDIALE - VENDREDI 2 JUILLET
IL CINEMA RITROVATO BOLOGNE
(20 -27 JUILLE T )
DEAUVILLE FESTIVAL DU CINÉMA AMÉRICAIN
(3-12 SEP TEMBRE )
FESTIVAL PLAY IT AGAIN
(15-28 SEP TEMBRE )
FESTIVAL DE L’ÉCRIT À L’ÉCRAN MONTÉLIMAR
(23-29 SEPTEMBRE)
FESTIVAL RÉCIDIVE ORLÉANS
(8-14 NOVEMBRE)
FESTIVAL DU FILM D’HISTOIRE DE PESSAC
(15-22 NOVEMBRE)
PRIX DU DOCUMENTAIRE D’HISTOIRE DE CINÉMA
Crédits photos et vidéo : Lost Films
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