Cinéma : Une femme du monde - Critique
Une femme du monde sera en salle le 8 décembre prochain. Ce film est réalisé par Cécile Ducrocq qui a surtout présenté des courts-métrages ou des séries. C'est donc son premier long métrage.
Synopsis :
A Strasbourg, Marie se prostitue depuis 20 ans. Elle a son bout de trottoir, ses habitués, sa liberté. Et un fils, Adrien, 17 ans. Pour assurer son avenir, Marie veut lui payer des études. Il lui faut de l'argent, vite.
Laure Calamy est Marie, cette femme qui se prostitue. On peut dire que cette actrice a connu ces dernières années une ascension fulgurante. Avec son rôle dans Dix pour Cent elle a littérallement explosé à la télévision. On lui connait de nombreux rôles comme dans 9 mois ferme, roulez jeunesse, seules les bêtes, louloute... mais c'est indéniablement avec Antoinette dans les Cévennes, pour lequel elle a reçu le prix de la meilleur comédienne aux César, que son talent a été reconnu.
Dans Une femme du monde, égale à elle même, elle est formidable, juste, et livre une fois de plus une grande prestation.
Ce film qui était en sélection officielle au Festival de Deauville 2021, nous montre le parcours d'une femme qui ne connaît que la prostitution pour vivre. D'ailleurs elle aime son travail, elle est sa propre "chef" et ne dépend de personne.
Marie n'est pas une travailleuse du sexe comme les autres. Indépendante, elle tente de gagner sa vie afin d'offrir une superbe école hôtelière à son fils, elle se rend à des réunions avec des femmes comme elle afin de défendre ses droits.
Quelle que soit la saison, c'est avec son imper doré, qu'elle arpente les rues de Strasbourg pour son travail mais aussi pour mener une vie normale à côté. Marie n'a pas honte de son métier et ne le cache pas que ce soit à son banquier, à un commerçant ou autre.
Le film est plus axé sur la relation que peut avoir Marie avec son
fils Adrien, joué par Nissim Renard d'un naturel désarmant, afin qu'il devienne quelqu'un de
bien et qu'il trouve un travail correct. On s'aperçoit vite que son fils vit mal le fait que sa mère se prostitue et est un rebelle qui peu à peu tombe dans un mauvais engrenage.
Elle va devoir faire un choix et passer à un autre genre de prostitution afin d'arriver à son but pour son fils.
Qui n'a pas eu un jour un acte à faire, pas forcément celui que l'on voudrait pour un enfant. Marie ira jusqu'au bout, et en cela tout un chacun, se retrouvera dans cette femme. Pour Adrien elle irait jusqu'à décrocher la lune. Là elle ira jusqu'en Allemagne et devra se livrer à des ébats qu'elle n'aurait pas fait autrement. Elle rencontrera d'autres femmes qui se prostituent et on découvrira les dessous des "maisons spécialisées" dans ce genre et les relations que ces personnes entretiennent.
Malgré un film sur la prostitution, les scènes de sexe sont peu nombreuses. Nous ne sommes pas dans le voyeurisme.
Ce n'est d'ailleurs pas le but de ce long métrage, ce travail Marie l'a choisi, il n'est là qu'en toile de fond pour bien sûr décrire les hauts et les bas pour ces femmes, mais surtout montrer que comme n'importe quelle mère Marie se battra pour obtenir le mieux pour son fils.
La lumière a un "rôle" primordial que ce soit au dehors où dans certains lieux d'échanges.
Un film agréable, concret, qui va à l'essentiel et qui nous montre les rapports d'une mère et de son fils et les problèmes qu'une femme seule, et de surcroit prostituée, peut rencontrer.
L'indépendance pourraît être le maitre mot de ce film et démontrer que quel que soit son travail, sa condition, une mère fera toujours tout son possible pour son enfant.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Vous êtes passés me lire, laissez moi un petit mot - Merci