Cinéma, Empathie - Critique
Empathie est un film espagnol réalisé par Ed Antoja. Ce dernier est aussi bien derrière la caméra que devant et n'est en rien Végan.
Synopsis :
Ed doit réaliser un documentaire sur le bien-être animal pour tenter de faire bouger l'opinion publique. Complètement étranger à cette question, il va d'abord s’immerger dans le monde de la cause animale et du véganisme. Cette aventure singulière va remettre en question ses habitudes de consommation et son mode de vie…mais jusqu'à quel point ?
Ed est donc le principal protagoniste du film qui va enquêter sur la cause animale poussé par Jenny une Végan de la première heure.
On apprend, ou du moins j'ai appris via Ed, qu'il y a 4 sortes de consommateurs : Les carnistes, les flexitariens, les végétariens, et les végans.
Les carnistes sont ceux qui consomment de la viande, du poissons, des produits laitiers, en bref de tout.
Les flexitariens sont plus des consommateurs éclairés qui mangent de tout mais en quantité raisonnée et privilégie la variété, le local de ce qu'il achète.
Les végétariens excluent la chair animale mais s'autorisent les produits laitiers. Il mangent du miel, du fromage, etc..
Les végans vont beaucoup plus loin. Ils ne mangent jamais d'animaux, ou tout ce qui a pu être produit par un animal. Il est hors de question pour eux de porter du cuir, de la laine, de la soie, d'utiliser des cosmétiques contenant des dérivés d'animaux. Ils se refusent à ingurgiter quoi que ce soit qui contient de la gélatine, de la lanoline....
Je pensais savoir où me situer avant de regarder le film et me disais que ce documentaire allait peut être me dégouter de la viande, du poisson et me faire penser autrement.
Ed qui est un véritable carnivore, essaie de se convaincre, en allant dans des élevages intensifs, des fermes, en tentant de cuisiner autrement, en s'habillant différement qu'il peut devenir Végan.
Il nous montre son parcours au travers d'expériences et de visites ou d'essais de visites car nombres de personnes lui raccrochent au nez.
Du respect pour les animaux il en faut, mais je pense que ce documentaire, si il veut vraiment que les personnes aient encore plus d'empathie envers les animaux aurait dû aller plus loin. Ed va dans les élevages intensifs mais se refusent à montrer des images qui peuvent choquer. Je ne dis pas qu'il faut montrer les atrocités mais si on ne "percutent" pas la mentalité ce n'est pas avec des on-dit que l'on fera évoluer les mentalités.
De nombreux intervenants comme des vétérinaires, des psychologues, des sociologues, des éthologistes viennent donner leur opinion mais je ne trouve pas qu'ils soient si convaincants que cela. Certes ils livrent leurs idées mais ne donnent pas assez d'exemples qui pourraient convaincre la population.
De nombreux chiffres, des dessins pour montrer le réchauffement climatique mais je trouve qu'Empathie ne vas pas assez loin.
Par contre lorsque Jenny, que j'ai trouvé trop extrême, ou des personnes affirment certaines choses comme pour les poules qui ne doivent pas pondre tant d’œufs par an, disant qu'autrement elles mourront dans les 2 ans je ne peux y croire ayant autour de moi - vivant désormais dans un petit village - j'ai la preuve sous les yeux par des personnes ayant des poules que celles-ci sont élevées à l'air libre, mangent correctement et pondent plus que ce que les végans assurent tout en vieillissants et mourants beaucoup plus tard que ce qui est affirmé.
Je suis tout à fait consciente que l'élevage intensif existe et qu'il faut que cela cesse ainsi que d'autres manières de considérer les animaux, comme ceux qui les abandonnent.
Ce film ne m'a pas du tout convaincue à devenir végétarienne et encore moins végan. Je pense que je me situe comme une flexitarienne. En effet, avant de venir m'installer en Province j'étais vraiment une carniste, non pas par choix mais aussi par économie car vivre comme un végan implique un certain coût de vie.
En venant en Province tout est moins cher. Je peux me permettre d'aller chez le primeur, chez le boucher qui je sais se procure de la bonne viande. Tout ce que je mange désormais est de qualité et je connais la provenance. De plus, j'ai réduit ma consommation et je préfère manger moins mais bon. Par contre au niveau de la beauté, j'utilise, pas toujours, de nombreux produits Végan comme j'en ai déjà parlé.
Pour avoir testé, lors d'envois ou lors de présentations presse quelques produits végan j'avoue que j'ai trouvé cela insipide. Quand je vois les plats que mangent les végans, je dois avouer qu'ils me font tout sauf envie mais peut-être n'ai-je pas goûté ce qui pouvait me correspondre. A un moment Ed ouvre un sachet de farine de pois chiche - d'ailleurs d'où vient il ? - et quand on voit le résultat pour obtenir une omelette on a juste envie de prendre ses jambes à son cou.
Certes, il remplit son frigo de légumes mais j'aurais aimé qu'il pousse les investigations plus loin et qu'ils nous disent la provenance de ses légumes et fruits et si il mangeait des choses de saison.
Par contre, le sujet que n'aborde pas ce documentaire est la question d'où proviennent certaines choses. En effet les végans ne veulent plus porter de cuir, de laine et vont dans des magasins spécialisés. Déjà j'aurais aimé connaître le coût de ces produits et surtout la provenance. Sont-ils fabriqués en Espagne puisque ce film est Espagnol, en Europe ou viennent ils de Chine, du Bangladesh, de l'Inde où l'on exploite les enfants.
En effet, on parle des animaux mais on n'aborde pas les enfants qui peut-être, je dis bien peut-être doivent travailler pour habiller ces personnes qui se disent Végan et là personne ne s'en soucie. L'empathie doit concerner les animaux mais les humains aussi.
De plus, si les humains arrêtent de manger de la viande, des produits laitiers, que deviendront ces fermes qui respectent les animaux qui sont élevés comme si ils faisaient partie de la famille ? Que deviendront aussi ces bêtes, deviendront-elles des espèces en voie de disparition.
Ce documentaire, qui n'est pas déplaisant à regarder, m'a plus amenée à ce genre de réflexions qu'à celui de devenir Végan. Ce n'est que mon point de vue après avoir visionné ce film et je respecte toutes sortes d'idées.
Un conseil si vous allez voir ce film, choisissez la version française avec les voix françaises de Lucien Jean-Baptiste et Hélène de Fougerolles.
Ce long métrage a plus la fonction d'être pédagogique avec un certain humour.
Si le but était d'informer on peut dire qu'Empathie a réussi si c'est pour faire changer les mentalités il y a encore du travail.
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Crédits photos et vidéo : Destiny Films
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