Cinéma Japonais : A l'approche de l'automne et Derniers chrysanthèmes
Synopsis :
Shigeko, veuve depuis peu, quitte Nagano pour Tokyo où elle confie son fils Hideo à un oncle. Le jeune et timide garçon se sent perdu dans cette grande ville. Il se lie d’amitié avec Junko, la fille de la directrice de l’hôtel où travaille sa mère…
Les rôles titres sont tenus par Nobuko Otowa, Kenzaburô Ôsawa, Kamatari Fujiwara, Yôsuke Natsuki.
Pour Kyoko Yamamoto, la critique de Kinema Junpo, il s’agit d’un «petit film» si on le compare aux deux œuvres réalisées par Naruse depuis Quand une femme monte l’escalier (Onna ga kaidan o agaru toki, 1960) : Filles, épouses, et une mère (Musume, tsuma, haha, 1960) et Courant du soir (Yoru no nagare, 1960). Mais son lyrisme et sa sensibilité profonde en font un chef-d’œuvre de mise en scène. Elle fait plus particulièrement l’éloge de l’atmosphère chaleureuse du «shitamachi 1», faite de disputes, de lamentations et d’amour, que Naruse décrit à merveille.
Elle relève aussi l’interprétation du jeune Osawa dans le rôle de Hideo et le jeu de Natsuki dans celui de Shotaro, le fils de l’épicier. Je soupçonne pour ma part que Naruse s’est senti très proche de ce garçon abandonné par sa mère et trahi pas la cupidité du protecteur de la mère de sa petite amie, une situation qui n’était pas sans lui rappeler son enfance malheureuse. La description d’un Tokyo en plein changement - constructions faites au petit bonheur, pollution, prix du terrain qui monte en flèche -fournit une toile de fond authentique au regard sombre et dédramatisé propre à Naruse.
Audie E. Bock, Mikio Naruse, un maître du cinéma japonais, Éditions du Festival International du Film de Locarno, 1983
1 - Quartier Est de Tokyo appelé aussi "Ville Basse"
Ce film sorti au Japon en Octobre 1960 est un beau récit d'initiation
Crédits photos : © 1960 Toho - Vidéo : Acacias Films
Toujours parmi les films Japonais, on retrouve Derniers chrysanthèmes - Titre original Bangiku - datant de 1954 et réalisé par Mikio Naruse également.
Synopsis :
Kin est une ancienne geisha qui gagne sa vie en prêtant de l’argent à d’autres geishas retirées. Ayant renoncé à l’amour depuis longtemps, elle ne se préoccupe que de ses prêts et placements immobiliers. Ses derniers espoirs s’envolent lorsqu’elle comprend que ses anciens amants lui rendent visite uniquement pour lui emprunter de l’argent.
Les critiques plus récents s’accordent à considérer cette description subtile de femmes célibataires d’âge mûr comme un des chefs-d’œuvre du cinéaste.
Audie E. Bock, op. cit.
Crédits photos : © 1954 Toho - Vidéo : Acacias Films
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