Summer White est un film Mexicain réalisé par  Rodrigo RUIZ PATTERSON qui nous entraîne dans un drame familial. Entre la fin de l'enfance et le passage à l'âge adulte, Rodrigo, l'interprète principal, ne sera plus le même à la fin de ce film.

Synopsis :

Rodrigo, adolescent solitaire, a une relation forte avec sa mère. Les choses changent quand elle invite son nouveau petit ami à venir vivre dans leur maison, à la périphérie de Mexico. Rodrigo doit décider s'il peut accepter cette nouvelle famille ou se battre pour son trône, écrasant le bonheur de la personne qu'il aime le plus.

Adrián Rossi, Rodrigo dans le film, fait ses premiers pas au cinéma avec Summer White et a déjà une présence exceptionnelle. Dans un rôle fort, dur, ce jeune acteur nous montre les différentes facettes de son talent.

Il porte ce film de bout en bout, épaulé par deux autres excellents comédiens. Sa mère Valéria dans le film est Sophie Alexander-Katz. Avec une belle filmographie elle apporte la tendresse nécessaire à ce long métrage.

A noter la belle interprétation de Fabián Corres, Fernando, le petit ami de sa mère, qui à son arrivée, bouleversera la vie du jeune garçon et fera donc monter la température du film crescendo. Qui des deux se brulera le plus les ailes ?

Summer White nous relate les relations mère/fils sans que j'ai pu y voir quelque chose d'incestueux. Certes, mère et fils se font un baiser sur la bouche pour se souhaiter bonne nuit, la mère apprend à danser à son fils, le garçon va parfois rejoindre sa mère pour dormir mais habitant avec elle, ses parents étant divorcés, la situation fait que ce jeune esseulé trouve avec sa mère le manque d'amour dont il a tant besoin.  

Je parlerais plus d'une relation très fusionnelle qui va se voir voler en éclat par l'arrivée de l'amant de Valéria.

Bien que sympathique avec le garçon, Fernando,  malgré ses efforts, comme celui entre-autre, de lui apprendre à conduire, arrivera t'il à convaincre l'adolescent de lui laisser une chance et surtout une place ?  

Le réalisateur aborde pleinement la situation d'un couple divorcé, et d'une femme qui cherche à refaire sa vie sans que pour cela son enfant se sente délaissé.

La jalousie plane, Rodrigo a du mal à calmer son impulsivité et le fait qu'un autre homme prenne sa place. Il devient parfois hors de contrôle et trouve refuge dans un camping-car abandonné parmi d’innombrables autres tas de ferrailles.

Ce lieu devient son cocon et toujours accompagné de son briquet à la base pour allumer ses cigarettes malgré son jeune âge, mais qui a une place symbolique, sert aussi pour mettre le feu à tout et n'importe quoi. Rodrigo fait certainement un transfert dans ce lieu où il cherche à se délivrer de ses démons.

Bien entendu à le voir jouer avec le feu comme il le fait, on se doute bien que quelque chose va se dérouler et c'est peut être là l'erreur dans le scénario. Mais qu'importe ce trio nous emporte dans leur histoire. On suit avec intérêt ce qui va se passer entre les trois protagonistes.

Qui aura le dessus ? Fernando qui arrivera à se faire accepter par le gamin, la mère qui arrivera à procurer de l'amour au deux, ou Rodrigo qui rétablira la relation qui le liait à sa mère avant l'arrivée de l'amant...

Le réalisateur au travers de ces images, parfois superbes, montre bien le problème des enfants qui doivent trouver leur équilibre après un divorce et accepter le ou la nouvelle arrivante. Souvent c'est par le biais d'une échappatoire, pour Rodrigo ce sera le feu.

Quoi qu'il arrive Rodrigo sortira grandit de cette histoire et comprendra que, même si il doit partager sa mère, le seul homme qui restera le grand amour de celle-ci sera toujours lui.

Pour une première réalisation avec un long métrage, Rodrigo Ruiz Patterson, nous offre une belle oeuvre, pour laquelle on peut juste se demander, étant donné le prénom du jeune protagoniste, si elle est autobiographique ou non ?

Crédits photos et vidéo : Destiny Films