à août 29, 2021

Cinéma, documentaire Etre avec les abeilles - Critique

août 29, 2021 1 Comment

Amis des animaux, des insectes, de la nature, ce documentaire, "Être avec les abeilles", de Perrine Bertrand et Yann Grill nous montre et nous démontre des vérités indéniables.

Synopsis :

Un film résolument tourné du côté des abeilles, plein d'espoir, enrichissant, engagé, enthousiasmant et politiquement incorrect ... qui transformera notre regard sur cet insecte et le monde vivant. Notre rapport au monde vivant doit évoluer si nous voulons sauvegarder notre environnement. (Changer notre regard sur la nature, travailler avec elle et non contre elle sont des valeurs que ce film veut partager.)

Le mot du distributeur :

Depuis des millénaires, le peuple de la ruche entretient des relations étroites avec l’Homme. Aujourd’hui, les populations d’abeilles donnent des signes de disparition et cela inquiète. Au-delà du miel, précieux nectar consommé par plus de 75% de la population française, les abeilles sont indispensables à l’Homme en assurant directement ou indirectement un tiers de son alimentation et sont nécessaires au maintien de la biodiversité. Elles nous lient aussi à la Nature.Résolument tourné du côté des abeilles, ce film lance un cri d’amour pour une apiculture plus responsable où la priorité est portée sur le bien-être et la sauvegarde de ces insectes. Faisant intervenir des spécialistes, chercheurs, apiculteurs et associations, les réalisateurs Perrine Bertrand et Yan Grill, proposent des pistes concrètes pour un futur avec les abeilles et les pollinisateurs.En prenant le contre-pied des idées reçues, ils nous invitent à être avec les abeilles au nom de la biodiversité. «Changer notre regard sur la nature, travailler avec elle et non contre elle», un discours que Jupiter Films souhaite défendre pour éveiller les consciences et nous relier au vivant en conscience.

De nombreux intervenants interviennent dans ce documentaire où l'abeille est Reine. Il parle beaucoup de l’abeille européenne mais pas que. Il existe une multitude d'abeilles et le but de ce long métrage est de sensibiliser à la préservation de ces insectes, observer une apiculture naturelle, durable et respectueuse avec la nature.

Ce ne fût pas toujours le cas. Les apiculteurs dépendants du Ministère de l'Agriculture, ces derniers furent, dans les années passées obligés d'appliquer certaines lois, comme celle de traiter contre le "Varroa destructor" alors qu'ils ne le souhaitaient pas spécialement. C'est à base d'insecticides que ces acariens purent être détruis mais les abeilles aussi, alors que celles-ci pouvaient combattre par elles-mêmes afin de se prémunir de ces parasites.

Des apiculteurs nous montrent leur amour pour ces bêtes car ils ne les élèvent pas spécialement dans le but de vendre le miel mais plus pour les sauver et les faire vivre comme elles devraient.

On apprend comment se passe la reproduction d'une reine, des abeilles et leur temps de vie. Elles servent à préserver certaines fleurs, et d'ailleurs chose incroyable, ces insectes s'adaptent en permanence à la forme des fleurs et pistils pour pouvoir polliniser.

Les réalisateurs ont l'intelligence de nous montrer des apiculteurs et leurs ruches aussi différentes les unes que les autres. En effet, certains choisissent de laisser les abeilles dans le creux d'un arbre. D'ailleurs celles-ci produisent du propolis ce qui préserve l'intérieur du tronc. D'autres la technique du tronc d'arbre mais qu'avec des morceaux ou encore sur un panier d'osier, etc...

"Les fleurs appartiennent plus encore aux abeilles qu’à l’homme."» - Pythagore

Il est à souligner que ce tournage fût respectueux et proche des abeilles :

Avec la volonté d’apporter des pistes pour une apiculture plus respectueuse,Perrine Bertrand et Yann Grill ont dès le départ du tournage affirmé leurs choix : aucune image sera réalisée au détriment des colonies d’abeilles. Cette approche assumée et dans le respect de ces insectes et de leur environnement, participe à une totale cohérence avec la visée du film. Les images de larves, de couvain ou de reines sont laissées de côté pour filmer de manière responsable. Ces choix ne nuisent en rien à l’esthétique du film et nous rappellent notre part de responsabilité. Le film se veut une invitation à «regarder vivre ces drôles de petites bêtes...» et la nature différemment.

Réunissant plusieurs spécialistes passionnés comme Vincent Albouy (OPIE, PONEMA), Catherine Flurin (Ballot-Flurin), Michael Joshin Thiele (Apis Arborea), ce film engagé est résolument tourné du côté des abeilles et propose des solutions concrètes. Comme L'Intelligence des Arbres, ou Permaculture, la voie de l'autonomie, ce film nous rappelle le lien intrinsèque entre la nature et l'Humain.

Les amoureux des abeilles, qu'ils soient passionnés, apiculteurs, ou scientifiques sont les intervenants de ce documentaire réellement intéressant même si une musique accompagne toujours, ou presque, ce film très instructif.

Un insecte essentiel pour la biodiversité.

"Nous butinons éperdument le miel du visible pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’invisible." - Rainer Maria Rilke