Cinéma, Moffie - Critique
Ce conflit frontalier entre le Sud-Ouest africain - aujourd'hui la Namibie - et l'Angola était quelque chose dont je ne savais rien.
J'étais loin de m'imaginer que des hommes "blancs" soient forcés de participer à cette guerre.
Les soldats qui étaient obligés très jeunes à faire leur service militaire, puis d'aller combattre étaient malmenés dans les camps où ils se trouvaient pour les former.
On rejetait le communisme, le fait qu'une personne soit noire, les homosexuels et lorsque l'on apprenait que l'un deux faisait partie de l'une de ces catégories on lui faisait subir des souffrances à peine imaginables.
"C’est un film sur cette jeunesse là, un homme blanc de dix-huit ans, acceptant son illégalité. Au cours des deux dernières décennies, de nombreuses histoires ont été racontées sur l’apartheid. Sur les vies que ce système a ruinées, les héros qu’il a engendrés, et la dette qu’il a fait payer à l’héritage du peuple sud-africain. Mais dans Moffie, on trouve un point de vue différent. En effet, les hommes blancs ont eux aussi souffert car ils ont dû subir l’oppression de la propagande de l’apartheid. Pour beaucoup, leur service militaire les ont totalement détruits, du fait de l’idéologie extrémiste de la suprématie blanche, de l’intolérance raciale, de la volonté d’éradiquer l’homosexualité et le communisme. Même si Nicholas fait partie de la majorité blanche, sa vie est tout de même en danger. Il est là pour défendre l’indéfendable sans question ni résistance, il est la propriété de l’État. Il a reçu l’ordre de s’abandonner à la cause du gouvernement, qui pourrait si facilement le mener à sa mort. La guerre qu’il mène est finalement futile et les vies perdues sont perdues en vain. La terreur infligée à des innocents est motivée par des considérations raciales et, en fin de compte, aucun camp n’as pu prétendre à une véritable victoire. Le film raconte le voyage de Nicholas vers l’acceptation de ce qu’il est dans cette Afrique du Sud, non sans pertes et sans souffrances".
Le titre Moffie est un terme afrikaans très insultant pour désigner les «gays» dont j'ai parlé au début de ce billet.
Ce long métrage adapté des mémoires d'André-Carl Van Der Merwe, nous montre absolument ce que ces soldats ont pu endurer. Le fait de les former ainsi, d'avoir un impact psychologique sur eux, de les envoyer en service psychiatrique 22 si ils étaient homosexuels, nous fait voir à quel point ces hommes, quand ils revenaient à la vie active devaient être marqués par ce qu'ils avaient subi durant 2 années.
Le réalisateur aborde la sexualité masculine avec délicatesse, il suggère plus qu'il ne montre.
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