La Métaphysique du berger est un documentaire de Michaël Bernadat, à qui l'on doit "les cheminées", "Batard". Changement d'environnement avec ce berger dans le Vercors.

 

Synopsis :   

Des hauts-plateaux du Vercors aux limbes des vallées de la Drôme, Boris tente d’atteindre son idéal : mener une vie de berger, loin de la société contemporaine et de sa technologie dévorante. Tout bascule à la naissance de son fils avec le difficile apprentissage de la paternité.

 

Ce berger, se nomme Boris et il est très attachant. Je dois avouer depuis que je suis installée dans les montagnes, avoir rencontré ce genre de personnage, et tous me disent ce que Boris décrit. Cette soif de liberté, de se retrouver dans la nature et de la respecter.

Certains, comme ce protagoniste, ont fait de grandes études et lâchent tout pour un besoin de vivre autrement. Je peux les comprendre ayant déjà fait un premier pas en ayant quitté la ville, la grande ville. 

Boris veut atteindre un idéal qui sera semé d'embûches car à l'heure actuelle il est difficile d'exister comme il le souhaite. Il y a toujours des contraintes inévitables dans notre monde. Se retrouver en accord avec soi même est déjà beaucoup. 

Boris respecte la terre car il l'aime plus que tout. Ses bêtes, du moins celles qu'on lui confie, il les adore et les traite mieux que lui-même. 

En fait lorsqu'il se trouve dans les hauts plateaux du Vercors avec ce troupeau et son chien il lui est plus facile d'atteindre cette vie à laquelle il aspire.

Le réalisateur a fait le choix de suivre Boris à plusieurs époques de l'année. Lorsqu'il redescend car la transhumance est terminée, il est moins aisé pour lui de s'adapter à toutes les contraintes et il doit faire des compromis comme avec la pandémie, les achats, etc... Il arrive tout de même avec sa famille à atteindre une certaine plénitude, tout en vivant en marge de la société.

Les décors naturels sont magnifiques. Boris ne s'exprime pas trop face caméra mais plus en voix off, une manière de filmer qu'à voulu le réalisateur et qui s'intègre mieux à ce documentaire.

Le réalisateur veut faire prendre conscience au spectateur de certaines choses comme il le dit lui-même :

"D’une manière douce, ce film cherche à emmener les gens à réfléchir au fait que l’on est sur terre pour s’accomplir. J’ai envie qu’on garde de la technologie ce qu’elle a de beau et qui peut servir à l’épanouissement des personnes. Il y a également la question de la prise de conscience de la valeur des choses. Par exemple, la scène de la mise à mort de la brebis dans le film montre crûment ce qu’est une mort. Comme le dit Boris, quand il tue un animal et qu’il le mange, il a vraiment la valeur de ce qu’est une mort".

 

En fait, une vie simple, sans avoir besoin de (sur)consommation n'est-elle pas celle que l'on souhaite tous ou du moins beaucoup d'entre-nous ? Peut-être nous noyons nous dans un tourbillon car nous n'arrivons pas à trouver un équilibre que Boris cherche à atteindre.

Avec la pandémie qui n'a pas pensé à changer de vie, l'exode rural est flagrant et la façon de vivre de Boris est un idéal que certains cherchent à atteindre d'une façon ou d'une autre, sans en arriver à expérimenter comme lui. La nature peut donner un sentiment de bonheur, y vivre fait du bien. Être heureux c'est déjà beaucoup et si vous vous en donnez les moyens vous pouvez y arriver.

Ce genre de vie, est possible à obtenir, si vous le voulez vraiment vous pouvez aussi, sans en arriver à être Berger, toucher du doigt l’épanouissement personnel.

Festivals : 

Sélection hors compétition
Festival International des Scénaristes et Compositeurs de Valence - 2021

Sélection au festival la première fois
Festival du Premier film documentaire de Marseille - 2021
 

 

 

Métaphysique du Berger - Bande Annonce from La Vingt-Cinquième Heure on Vimeo.

 

Crédits photos et vidéo : La Vingt Cinquième Heure