Interview de Gautier Capuçon qui se livre avec Emotions
(c) Nikos Aliagas
Toujours entre plusieurs projets, Gautier Capuçon ne manque pas d'idées et vit à fond tout en donnant énormément.
Entre la sortie de son nouvel album "Émotions", avec de merveilleuses photos de Nikos Aliagas, et la future diffusion de l'émission "Prodiges" qui sera diffusée sur France 2, les 1er et 8 décembre prochain, Gautier Capuçon a bien voulu répondre à mes questions. A noter également que le documentaire sur la tournée du célèbre violoncelliste pour "Un été en France" sera diffusée le 8 décembre 2020 à 23 h 30 sur France2 avec comme titre "Gautier Capuçon, sa tournée exceptionnelle : un été en France".
DS : Depuis le 6 novembre 2020 est sorti votre nouvel album solo «ÉMOTIONS» après «INTUITION» en 2018. Pourquoi le choix de ce titre et pouvez-vous nous dire comment vous avez sélectionné les morceaux qui le compose ?
GC : Le choix de ce titre ÉMOTIONS c'était un peu une évidence pour moi, puisqu'en fait toutes ces pièces me touchent profondément pour différentes raisons. Certaines parce qu'elles m'évoquent des émotions fortes, des souvenirs, différents, suivants les morceaux. Donc de l'émotion bien sûr, et pour d'autres ce sont des pièces qui m'ont aussi toujours beaucoup ému, mais que je n'avais jamais jouées, des transcriptions, et c'était des pièces que je voulais jouer depuis très longtemps, c'est pourquoi j'ai fait appel à mon complice Jérôme Ducros pour arranger ces pièces, pour moi. C'est d'ailleurs un peu son baptême du feu, puisque c'est le premier album qu'il fait en tant qu'arrangeur, mais pour moi c'était aussi une évidence de le lui demander. Tout d'abord par notre complicité, c'est, comme vous le savez, un compositeur que j'adore, extrêmement talentueux et il connaît le violoncelle comme personne, et puis il me connait depuis plus de 20 ans, donc voila c'était une évidence.
Ces œuvres vont du répertoire classique l'Adagio d'Albinoni, Clair de Lune de Debussy, Gymnopédie d'Erik Satie, ce sont des morceaux que je connais depuis l'enfance et que j'avais vraiment très envie de jouer. Pour la Czardas de Monti nous ne sommes pas là sur une transcription. Le Chant à la Lune (Song to the Moon), que je joue beaucoup depuis quelques temps, est extrêmement émouvant. La musique de Richter également (She Remembers), que j'adore, mais que je n'avais jamais jouée auparavant, j'avais très envie de l'interpréter. L'Ave Maria de Schubert c'était nécessaire pour ma part de pouvoir l'associer à La Maitrise de Notre-Dame. J'ai beaucoup pensé à eux évidemment depuis le drame de l'incendie de la Cathédrale. Ils se sont privés de celle-ci pour chanter, pour partager la musique, et donc c'était important pour ma part de les inviter sur cet album et de faire l'Ave Maria avec eux. C'était très émouvant de les entendre chanter à nouveau.
Pavane de Fauré c'est pareil c'est une transcription, l'Hallelujah de Cohen, c'est une œuvre que je connais depuis très longtemps et qui m'a toujours bouleversé. D'ailleurs dans la version de Jeff Buckley c'est pareil, j'ai toujours été très touché par cette fragilité dans cette version, cette sensibilité, j'avais très envie de l'interpréter au violoncelle. Una Mattina de Ludovico Einaudi, c'est une musique que je connais depuis longtemps et que je voulais jouer. Quant à Nimrod d'Edward Elgar pour cette variation c'est pareil. Elle m'émeut beaucoup, je l'ai énormément entendu jouer en orchestre et dès les premières notes, cette musique me donne vraiment énormément d'émotions. C'est d'une immense sensibilité, c'est très émouvant, et je la voyais vraiment sonner au violoncelle accompagnée d'un orchestre. Je l'ai jouée pour la première fois d'ailleurs en concert il y a quelques semaines quand j'étais avec l'Orchestre de Paris. Je suis vraiment très heureux de pouvoir l'interpréter au violoncelle. Quant à You and Me de Qigang chen c'est une œuvre que j'ai beaucoup jouée. Qigang chen est un compositeur que j'apprécie énormément, que j'admire pour son travail. J'aime sa musique, mais l'homme aussi. Qigang chen c'est le dernier élève d'Olivier Messiaen. C'est un compositeur Chinois mais qui a vécu quasiment la moitié de sa vie en France, donc c'est ce pont entre deux cultures. Cette musique est vraiment très émouvante.
La Leçon de Piano, Oblivion et Scott Joplin (The entertainer), et puis L'hymne à l'Amour qui me bouleverse depuis tout petit, par évidemment l’interprétation d’Édith Piaf que l'on connait tous, cette voix qui est troublante, et puis cette chanson qui est écrite en fait par Marguerite Monnot qui était une pianiste on ne peut plus classique, avec une formation classique, qui a fait le conservatoire, c'est une œuvre extraordinaire, elle l'est d'autant plus car elle marque aussi cette période. En effet, je l'ai énormément jouée pendant le confinement. Je l'ai interprétée pour les soignants, pour des Ehpad, et puis je l'ai jouée tout au long de cette tournée d’été, "un été en France". Donc toutes ces œuvres me procurent beaucoup d'émotions. J'ai eu beaucoup de bonheur, mais aussi beaucoup d'émotions à l'enregistrer juste avant le 1er confinement et ce titre "Émotions" s'imposait à moi.
DS : Vous êtes sur tous les fronts, ce nouvel album, le CD Symphonie pour la vie, vos concerts à travers le monde, du moins qui se limitent à l’Europe pour le moment, à la radio, Ambassadeur pour Orchestre à l’École, la classe d’excellence pour Louis Vuitton, Jury dans l’émission Prodiges. Comment trouvez-vous tout ce temps et cette énergie pour être partout à la fois et qu’est-ce qui vous motive ?
GC : En ce qui concerne tout cela, ce qui me motive c'est parce que ce sont des projets que j'aime, que j'ai envie de défendre, des projets que j'ai créés comme la Classe d'Excellence de Violoncelle. La radio c'était un nouveau challenge pour moi l'année dernière, c'est ma deuxième saison. J'adore la rencontre avec le public d'une manière différente que celle que je connais en concert. Prodiges c'est pareil, nous sommes dans la transmission avec les jeunes et talentueux musiciens, danseurs, chanteurs, c'est faire connaître la musique également à un plus grand nombre, à un public qui ne va pas forcément au concert ou qui ne connaît pas forcément la musique classique. Quant à ma classe d'excellence de violoncelle à la Fondation Louis Vuitton, c'est un projet qui m'apporte aussi énormément, évidemment d'un point de vue artistique, mais aussi d'un point de vue humain. On parlait d'émotions, mais tout est une question de partage. J'ai un peu plus d'expérience qu'eux, donc je partage ces moments très forts avec eux. Un peu comme un laboratoire, on cherche, on essaie de trouver les bonnes clés pour qu'ils puissent se développer, s'exprimer encore plus, partager leurs émotions, ce n'est pas toujours facile de réussir à les dire, à les transcrire en musique, alors effectivement beaucoup de choses, mais tellement de projets passionnants.
DS : Durant le confinement vous avez joué tous les jours pour les gens via les réseaux sociaux, et par la suite, cet été, vous avez-fait une tournée gratuite en France « Un été en France », et surtout dans de nombreuses « petites » villes. D’où vous viennent ces idées que tous les artistes n’ont pas ? Vous avez l’air d’aimer votre prochain et de vouloir livrer beaucoup de plaisir aux personnes. Pourquoi cette envie de toujours partager via votre art ?
GC : Pourquoi cette envie ? Pour en revenir au premier confinement, j'ai eu besoin, tout d'abord de me réfugier d'une certaine manière avec mon violoncelle pour essayer d'extérioriser toutes ces émotions d'angoisse, de sidération, de partager, et puis de dispenser aussi ces quelques minutes de respiration, d'envol, d'espoir, de rire, de bonheur, et de partager ces moments extrêmement difficiles que l'on a tous vécus. J'ai été porté par tous ces messages qui étaient réellement touchants et qui ont été très importants pour moi. Je parle toujours de ces liens forts qui se sont créés durant le confinement, mais je l'ai vraiment vécu comme cela et c'était très intense. Le premier jour du dé-confinement il est vrai, que ça m'a manqué et j'ai eu besoin de recréer ces concerts cet été, pour poursuivre ce lien fort que l'on a eu pendant le confinement. On en revient toujours au même, au partage c'est cela le sens de la musique, c'est de vivre ses émotions, de les partager, de les donner, de les vivre ensemble, tous ces projets c'est cela aussi, c'est ce partage. On a beaucoup de chance de pouvoir vivre et de procurer ces émotions et ces sentiments en musique, donc voilà c'est ce qui me porte également.
DS : Revenons à cet album. A-t-il été enregistré avant le confinement ou après ? Pourquoi le choix de certains titres comme « l’hymne à l’amour » ? Il y a également d’autres morceaux plus surprenants. Qu’elle est la raison de ces choix outre les titres plus classiques ?
GC : J'ai répondu un peu tout à l'heure. Il n'y avait pas vraiment de volonté de faire du classique, pas du classique, du moins classique, du plus classique, ce sont simplement des œuvres que j'avais envie d'interpréter et je n'ai pas voulu me restreindre à certaines barrières qui cochent des cases de styles musicaux. Ce sont des musiques qui me touchent et que j'ai envie de partager.
DS : Sur cet album vous êtes accompagné par l’Orchestre de chambre de Paris et du pianiste et arrangeur Jérôme Ducros. Etes-vous fidèle avec ceux qui travaillent avec vous. En effet, celui-ci a fait une partie de la tournée « Un été en France » tout comme Samuel Parent ?
GC : Oui c'est le deuxième album que l'on fait avec l'Orchestre de Chambre de Paris, cette fois-ci avec Adrien Perruchon, j'étais très heureux de les retrouver. J'ai parlé tout à l'heure de la Maitrise de Notre-Dame de Paris et puis Jérôme Ducros évidemment c'est un de mes plus vieux complices et un partenaire sur scène et un ami vraiment fidèle. En plus d'être un pianiste, et un artiste compositeur, c'est un arrangeur maintenant que j'admire. J'ai énormément de plaisir de le retrouver. Tout comme Samuel Parent, Jérôme était là cet été durant "Un été en France". C'était important qu'ils soient présents durant cette tournée, et je crois qu'ils ont vraiment vécu des moments très forts.
(c) Nikos Aliagas
DS : Pour la pochette et les photos de l’album vous avez collaboré avec Nikos Aliagas et fait le choix de clichés en noir et blanc. Pouvez-vous nous dire pourquoi Nikos et pourquoi également le noir et blanc ?
GC : Nikos c'est un homme que j'aime beaucoup, qui m'émeut, qui a une immense sensibilité et une grande simplicité et authenticité. C'est pour cela aussi que je comprends pourquoi ses photos me touchent autant parce que c'est l'homme qu'il est finalement. Je lui ai donc demandé si il accepterait de faire ce reportage photos parce que j'adore la qualité de ses clichés, son regard, l'émotion qu'il met dedans, le grain, toute sa manière de jouer avec la lumière, les contrastes, avec l'intensité, avec la poésie aussi. Il écrit très bien, j'aime beaucoup lire ce qu'il écrit. Il a écouté le disque et on a fait les photos après. Il s'est aussi beaucoup inspiré de toutes ces musiques et puis sans doute de ma manière de les interpréter.
DS : Comment avez-vous vécu le premier confinement, et ce second a dû stopper certains de vos projets ? Allez-vous reprendre tout ce que vous aviez prévu dès que ce sera terminé ?
GC : Le premier nous l'avons évoqué plus haut. Oui là tout est à nouveau stoppé, c'est à dire que l'on n'a plus vraiment d'endroits où l'on peut jouer. On a encore quelques concerts en Allemagne où ils font des concerts en streaming, mais ils sont confinés comme nous. L'Angleterre ils sont confinés, l'Italie aussi, l'Espagne a encore quelques endroits où il y a des concerts. J'ai pu jouer à Madrid au début du mois de Novembre. Donc voilà, c'est une période extrêmement triste et à l'inverse du premier confinement où on était dans quelque chose, bien évidemment il y avait cette angoisse dont on parlait tout à l'heure, mais il y avait aussi ce côté inédit où on s'est tous dit mais qu'est-ce qu'on peut faire qu'on a peut-être jamais fait ? Peut-être prendre le temps de lire, d'être en famille pour ceux qui ont des enfants, de prendre du temps pour certaines choses avec toujours cet espoir de la lumière au bout du tunnel. Et puis on voyait tous après l'été, cette rentrée où ça allait repartir. Ce deuxième confinement il est très difficile je trouve, je suis particulièrement inquiet pour la culture, c'est une période vraiment noire, les dégâts pour les artistes sont considérables, en particulier les jeunes musiciens, compositeurs, les jeunes artistes, je parle de la culture, mais c'est dramatique dans tous les corps de métiers, dans tous les milieux. Là je m'exprime sur la culture, mais je suis extrêmement inquiet et en particulier pour tous ces jeunes.
DS : Vous êtes très actif sur tous les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, Instagram. Alors que certains artistes détestent se livrer vous avez l’air d’aimer le digital et le partage. Les réseaux vous rapprochent t’ils des mélomanes ?
GC : Oui c'est effectivement une manière d'avoir ce lien aussi avec ces mélomanes. Je poste rarement des choses qui touchent à la famille, je veux dire par là que je poste des photos qui restent quand même du domaine qui ont un lien avec ma profession, le violoncelle, avec la musique, même si il peut m'arriver de poster de temps à autre, un ou deux clichés parfois en vacances ou au ski. Je trouve que c'est sympa, j'aime cela, j'apprécie aussi quand il y a quelqu'un que je suis sur les réseaux, j'aime parfois voir l'envers du décor, pendant les répétitions, les coulisses, je trouve ça intéressant et me mets un peu dans la peau des mélomanes, qui je pense parfois aiment bien aussi voir ce qui se passe derrière la scène ou pendant une répétition ou encore qu'on leur parle d'une manière différente. Que ce soient des répétitions, des concerts, ou des choses un peu plus off. Oui, je dirai que je le fais avec plaisir, sinon je ne le ferais pas.
(c) Nikos Aliagas
DS : Peut-on connaître certains de vos projets à venir ?
GC : Il va y avoir pas mal de choses avec Orchestre à l’École cette année, et je suis très heureux, et très honoré, de pouvoir être leur Ambassadeur et d'être à leurs côtés. Leur action est extraordinaire je les connais depuis plusieurs années, ce qu'ils font à l'Association c'est tellement important pour les jeunes. On sait à quel point l'apprentissage de la musique dans l'éducation est importante, et de plus là c'est de manière collective donc c'est vraiment apprendre évidemment la musique, mais c'est apprendre aussi à être ensemble, la persévérance, la rigueur, apprendre sur soi, respecter ses petits copains qui font d'un instrument à côté et qui commencent, et qui font parfois des erreurs, accepter de se tromper soi même et ne pas se moquer des erreurs des autres. Tout cela se sont des valeurs extrêmement importantes, et puis encore une fois le grand privilège de pouvoir s'exprimer avec un instrument. Je raconte toujours cette anecdote de ce petit gamin qui est venu me voir à l'école à Seynod où l'on a fait la rentrée, et j'étais avec eux au début de l'année. Ce dernier me dit "Moi quand je suis triste, malheureux, je prends mon instrument et dès je joue j'ai le bonheur qui revient en moi". Voilà cette réaction elle est tellement belle, elle sort du cœur et ça illustre tout à fait l'action d'Orchestre à l’École. Ils ont 40 000 enfants, 1440 orchestres en France, donc c'est extraordinaire et je suis très fier de pouvoir les aider. Il y a d'autres projets... J'espère qu'à partir du début de l'année 2021 on pourra reprendre tout cela. J'ai hâte de recommencer la 7ème saison de la Classe d'Excellence de Violoncelle. On devait faire la première session fin novembre, qui a été reportée. Je souhaite qu'elle puisse se faire, peut-être plus tard dans l'année. La prochaine sera début janvier, je croise les doigts pour que l'on puisse poursuivre cette aventure, mais surtout commencer avec ces nouveaux jeunes et talentueux violoncellistes.
DS : Un dernier mot pour vos fans et les lecteurs qui liront cette interview ?
Je les remercie tous pour leurs messages. Je ne peux pas répondre à tout le monde, mais je les lis très régulièrement ils me touchent beaucoup. C'est pour cela que je continue à poster des choses, c'est pour eux, et ce lien pour moi encore une fois est très fort, il est très important. La musique bien sûr je la vis quand je travaille, quand je suis tout seul, mais cette dernière je veux aussi qu'elle se partage et donc c'est cela l'essence même de la musique, le partage de ses émotions, de les dire, de les raconter, de les donner, de se livrer en musique et c'est cela qui m'apporte autant. Donc je les remercie d'être là et j'ai hâte évidemment de les retrouver sur scène.
DS : Pour terminer que peut-on vous souhaiter pour 2021 ?
On peut espérer que les artistes s'en sortent, on peut souhaiter beaucoup de courage à tous ces jeunes. J'espère qu'il va y avoir des choses mises en place pour eux, j'ai quelques idées, voir comment moi aussi à mon niveau je peux les aider. Nous désirons tous, les artistes, le public qui a besoin de cette culture, retrouver le chemin de la scène très très très vite. Voilà mon souhait pour 2021.
(c) Nikos Aliagas
Pour encore mieux s'imprégner de cet album :
L'album "Émotions", vous l'aurez compris c'est celles du Paris de Debussy, de Piaf, de Fauré et de Satie, celles du Paris des ruelles de Montmartre à la tour Eiffel, sous le regard puissant et profond de Nikos Aliagas ... celles procurées par le tournage du clip de l’Hymne à l’amour au sommet de la tour Eiffel. ... "Émotions, celles que j’ai ressenties en enregistrant cet album dixit Gautier Capuçon".
Émotions, rassemble un choix de pièces chères à Gautier Capuçon. Empreint d’un air prémonitoire, cet Opus enregistré peu de temps avant le confinement illustre tous les états d’âme traversés au cours des mois qui suivirent. De la Première Gymnopédie de Satie de Lune de Debussy à la Pavane de Fauré, du Chant à la lune de Dvořák à la Valse sentimentale de Tchaikovsky en passant par l’Hymne à l’Amour de Piaf, Oblivion de Piazzola ou The Entertainer de Scott Joplin, autant d’émotions contrastées, qui vont droit au cœur sous l’archet chaleureux de Gautier Capuçon.
Ces petites pièces qui composent l’album, rappellent le rendez-vous quotidien que dans ce temps suspendu du confinement, Gautier Capuçon se fixa à lui-même ainsi qu’à ses auditeurs sur les réseaux sociaux ; comme autant de petites bulles d’oxygène pour le musicien que de notes d’espoir et de résilience pour son public. La vidéo L’hymne à l’Amour, réalisée à la maison par Gautier Capuçon durant cette période si spéciale, a été partagée plus de 48000 fois.
A l’issue de ce temps d’arrêt, Gautier Capuçon est parti sur les routes de France avec ce répertoire riche en émotions pour une série de concerts qu’il a offerte à son public : Un Été en France. Lors de cette tournée intime, il est allé à la rencontre des français, qui pour certains, l’avaient écouté chaque jour derrière leur écran.
Sur les places de village, salles des fêtes ou de concert, écoles de musique et autres lieux inhabituels où tous avaient soif de musique et de partage, Gautier a créé une vraie communauté autour de son violoncelle aux notes sombres ou lumineuses, toujours profondes, sincères et généreuses à son image.
Gautier Capuçon est brillamment accompagné par son complice de toujours, le pianiste/compositeur Jérôme Ducros et l’Orchestre de chambre de Paris dirigé par Adrien Perruchon.
« L’album Emotions répond au désir d’élargir mon exploration musicale avec des pièces que nous aimons tous. » Gautier Capuçon
Cet homme réellement généreux, sait trouver les mots et les notes surtout pour nous apaiser. J'ai sciemment laissé des répétitions de mots comme : "Heureux", "Apprécier", "Bouleverser", "Transmission", "Jeune", "Lien" "Partage", "Émouvant" et bien entendu "Émotions" comme sait nous en procurer ce musicien de talent et de renommée internationale.
A la fois d'un autre monde, mais tellement futuriste, grâce à son ami, son double qu'est son violoncelle, il nous transporte dans un univers musical comme lui seul sait le faire.
Merci d'être présent pour nous faire rêver, nous faire oublier nos soucis durant un instant qui devient suspendu pendant votre interprétation, et de nous apporter tellement de joie en vous écoutant, durant cette période si délicate.
Crédits photos : (c) Nikos Aliagas - Autre *Dame Skarlette
Vidéo : Yannis Chebbi, Michaël Kazan, Electron Libre Production Julien Faustino, Réalisateur Arthur Cemin, Directeur de la photographie
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