Souvenirs de voyage insolite : Tetiaroa
Tetiaroa, Teti'aroa en Tahitien. Rien que le nom fait rêver. Cette île est le paradis des oiseaux, des tortues, de la faune, de la flore. Espérons qu'elle restera le plus longtemps vierge de l'espèce humaine, qui, pour une fois saura, peut-être, la sauvegarder.
J'ai toujours beaucoup voyagé, j'ai presque fait tous les continents, et dû voir 40 à 50 pays. Je n'ai jamais vraiment fait de billets par rapport à cela car les villes, les pays bougent et donner des bons plans, lorsqu'il y a des années que j'y suis allée, je trouve que ce n'est plus d'actualité.
Par contre il y a des endroits où j'ai pu me rendre, parfois insolites, que je vais partager avec vous.
C'est le cas de Tetiaroa du temps où de riches promoteurs n'avaient pas encore la main mise sur ce bout de Paradis et où l'on pouvait encore installer un hamac avec support qui s'intégrait très bien à la façon de vivre sur l'Ile.
Lorsque l'on évoque le nom de cette île Tetiaroa, située en Polynésie Française, on pense bien entendu à Marlon Brando qui en a fait l'acquisition en 1966, après en être tombé amoureux après le tournage du film "Les révoltés du Bounty". En fait, il n'était pas vraiment propriétaire, mais avait un bail emphytéotique de 99 ans.
Cette île, par un hasard de circonstance, car celle-ci n'était pas accessible à l'époque à n'importe qui, j'ai pu m'y rendre en avion il y a déjà quelques années. Située à seulement 15 mn par la voie des airs de Papeete.
Avant d'arriver sur la petite piste d’atterrissage en corail, située sur l'île principale, nous avons survolé les différents îlots et cette merveilleuse eau transparente. Cette dernière est desservie par la compagnie Air Tetiaroa.
Ce motu (îlot de sable corallien), du nom de Onetahi, était, à l'époque, tout ce qu'il y a de plus simple.
Il y a quelques années en arrière, point de grand complexe hôtelier, Marlon Brando venait y passer des séjours et sa famille y logeais. L'acteur avait confiée à son aimée tahitienne Tarita, rencontrée lors du tournage du film "Les révoltés du Bounty", la possibilité de faire un semblant "d'hôtel".
Un confort des plus sommaires, quelques privilégiés pouvaient venir y passer quelques nuits. Seulement cinq chambres étaient à disposition, sans électricité avec simplement un filet d'eau.
Un hall d'entrée fabriqué avec la végétation, que l'on peut trouver là bas : pandanus, cocotiers, bambous, feuillages, coquillages pour les lustres.
Le faré, qui est le nom de la maison traditionnelle en tahitien, de Marlon Brando était équipé de la même manière. Point de luxe, il y vivait simplement lorsqu'il y séjournait.
Cet atoll fait partie des îles sous le vent, et comprenait 13 motus (îlots) qui étaient pour la plupart protégés. Depuis, il n'y en a plus que 12 car le Motu One et celui de Tahna Iti ne font plus qu'un.
Il est possible de se rendre sur certains îlots à pied par la mer, ou via une petite embarcation.
La barrière de corail n'est pas loin et il faut savoir naviguer pour accéder à l'atoll.
Des plages de sable blanc comme sur toutes belles cartes postales, des cocotiers, une mer translucide, chaude qui incite la baignade, le paradis....
Ce que j'ai apprécié le plus c'est le peu de touristes, le côté "rustique" de l'endroit. Rien de clinquant, des petits cases posées ici ou là.
Comment ne pas avoir envie d'y passer un instant, au calme, allongé pas spécialement pour faire de la bronzette, mais pour apprécier ce moment privilégié et tellement unique.
Départ par la suite, via une embarcation pour l'île aux oiseaux du nom de "Tahuna Iti". Un beau polynésien avec la coiffe "Horo" nous a fait aller de motu en motu.
Cette île est préservée, et les oiseaux y règnent en maîtres.
Même les branches d'arbres ont pris la forme d'oiseau !!!!
Cette réserve naturelle ornithologique comprend des frégates, des oiseaux de mer dont le noddi, des fous bruns, des pétrels, des grèbes huppés, des phaétons à brins rouges, etc...
Vous l'avez compris, ici les oiseaux sont rois. Vous devez marcher dans l'eau, ou en bord de plage pour éviter de les déranger ou d'écraser leurs œufs.
Ceux-ci sont libres de voler, d'aller à leur guise, et vous savez que vous vivez un moment magique et inégalable en les observant.
Il n'y a pas que les oiseaux qui y sont rois, car l'intérieur du lagon est protégé et la vie marine est riche. Pas moins de 167 espèces de poissons ont été répertoriés dans cet atoll.
Les tortues y viennent également, et parfois pour pondre leurs œufs.
Ces oiseaux qui volent, qui tournent au dessus de nos têtes, nous offrent un spectacle des plus enchanteur.
La faune est riche sur tous les motus. On trouve pas moins de 38 espèces de plantes, dont 6 sont considérées comme rares.
Quel régal de voir cette faune et cette flore sauvegardées. L'homme n'y est pas maître, il doit respecter les lieux et les animaux, et c'est tellement bien ainsi, mais pour combien de temps encore ?
Je me rappelle, même si la photo n'est pas de qualité, avoir joué avec un requin juvénile, et je lui courais après.... un moment inoubliable !!!
Par la suite, ce fût le fils de l'acteur qui y vécut seul à l'année. Marlon Brando voulait absolument que ce Motu reste tel qu'il était, mais suite aux tragédies qu'il vécut il ne revint pas sur l'île et quelques années plus tard, en 2004, il décédait.
C'est en 2008 qu'un promoteur effectuera de lourds travaux, certains disent qu'ils ont été "jusqu'à abîmer la barrière du récif à certains endroits, ainsi que détruire l'écosystème naturel de l'atoll, ainsi que les sapins tahitiens du nom de "Aitos", qui ont carrément été ôtés de l'île".
The Brando Resort a ouvert ses portes en 2014. De riches clients, surtout américains, et des célébrités y ont posé leurs valises : Léonardo Dicaprio, Johnny Depp, Barack Obama, pour ne citer qu'eux.
Je ne m'étendrai pas sur cet établissement, que déjà je ne connais pas, mais qui détonne certainement par rapport à ce que j'ai pu voir même si il se veut écologique. Exit les farés, la vie simple et naturelle....
Je n'ai vu que des photos mais le motu a perdu tout son charme, même si les autres îles avoisinantes sont restées telles quelles.
Pour citer Marlon Brando :
"Tetiaroa est tellement belle que je ne peux la décrire. On pourrait dire quelle incarne la couleur, la teinture des mers du Sud"
Je n'oublierai jamais cette formidable journée, les personnes rencontrées avec qui j'ai pu parler de la nature mais aussi évoquer Marlon Brando, car ce dernier n'était pas sur l'île lorsque j'y,suis allée. Je suis consciente d'avoir pu vivre un moment unique car depuis, même si il est plus facile de se rendre sur les motus, sans avoir à loger dans le luxueux hôtel avec des prix inaccessibles pour nous simples gens de classe moyenne, je pense que je serais certainement déçue, car l'âme qui habitait Tetiaroa ne doit plus y être.
J'ai rarement parlé de la Polynésie, juste pour la photo du dimanche lorsque j'y participais (ici) et (là).
Je souhaite que ce souvenir de voyage vous ait plu, et si vous en avez envie, dîtes le moi, je vous en conterai d'autres.
Je souhaite que ce souvenir de voyage vous ait plu, et si vous en avez envie, dîtes le moi, je vous en conterai d'autres.
Crédits photos : Dame Skarlette (clichés scannés car je ne possédais pas de numérique à l'époque)
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