Interview : Antoine de Maximy sans filtre

Crédit photo © Nathalie Guyon - France 5



Antoine de Maximy est réellement de quelqu'un à part. Baroudeur, on le sait, ce globe-trotter, qui a su inventer un concept de voyage à la télévision, que l'on ne connaissait pas, n'a pas son pareil pour venir nous surprendre là où on ne l'attend pas.

Simple, direct, original, il a souvent des tas d'idées et ne tient pas en place. Ce Lyonnais de naissance, a toujours su se remettre en question et aller au bout de ses envies. Lors de son invitation pour fêter les 10 ans de l'émission "j'irai dormir chez vous", j'avais été conviée à la soirée, et à dormir chez lui. Vous pouvez d'ailleurs retrouver ce moment, dans le billet que j'avais consacré, et lire d'autres choses sur sa vie de journaliste, réalisateur, auteur, bref, sur cet homme aux multiples casquettes.

C'est entre deux avant-premières, alors qu'il se trouvait dans le Jura afin de présenter son premier long métrage de fiction, "J'irai mourir dans les Carpates", que j'ai pu l'interviewer. Sa tournée c'est à bord de son véhicule qu'il la fait. Déjà à cause du Covid et parce qu'Antoine aime être autonome.

Antoine se livre sans filtre. Le tu est de rigueur pendant l'échange car il est ainsi. Il ne se prend pas la tête avec le superflu. Il n'est pas homme à perdre du temps avec des formalités quand elles ne sont pas nécessaires.
 
Il n'a pas son pareil pour vous mettre à l'aise, simple je vous dis.... On comprend son succès auprès d'un public acquis depuis des années, Antoine ne triche pas.




DAME SKARLETTE (DS) : En 2013, tu fêtais les 10 ans de l'émission "J'irai dormir chez vous" à ton domicile en Région Parisienne. J'avais la chance de faire partie des invités. Sept ans plus tard on te retrouve avec ton premier film "J'irai mourir dans les Carpates". Pourquoi ce désir de passer à un long métrage ? Est-ce qu'en 2013 tu y pensais déjà ?


ANTOINE DE MAXIMY (ADM) : Oui j'ai commencé à y penser en 2005-2006, et à écrire le scénario en 2011.

Le point de départ ce sont les moments tendus que je pouvais avoir régulièrement avec des gens que je croisais durant mes voyages à droite, à gauche. En fait, j'imaginais que ça pouvait déraper et ce qui pouvait se passer si tel était le cas, mais ce n'était pas suffisant. Je n'aurais pas fait ce long métrage juste pour ça.

Ce qui m'a fait faire ce long métrage c'est que j'ai visionné des films comme "Blow Up" (1967) et "Blow out" (1982), qui sont des enquêtes dans les images. Il n'y a pas 50 milliards de films comme cela.

On peut également citer "conversation secrète" (1974) qui est du même genre.

Les films comme "Baby Sitting", je les trouve vraiment bien, surtout le 2, mais ce n’est pas une enquête dans les images. On visionne des images, le public les regarde mais ils trouvent rapidement toute l’énigme dans ce qu'ils voient.

L'enquête dans les images, ça commence, comme dit plus haut, comme dans les films "Blow Up" ou "Blow Out", où la lecture des images n'est pas évidente tout de suite et ce genre m'avait beaucoup plu.

Je me disais que pour ma part, j'avais le terrain idéal pour raconter une histoire. Dans la mesure où je filme avec plusieurs caméras, je ne vois pas tout ce que je filme, parce que c'est trop large, pris au hasard.

Je peux toujours filmer un truc qu'il ne faut pas et qui ne soit pas forcément évident. Ce que je me disais, c'est que j'avais tout pour écrire une histoire, il y avait de bonnes chances que ça n'ait pas été écrit avant.

Toute ma vie j'ai quand même cherché l'originalité, ne pas décliner ce qui a déjà été fait.

A ma connaissance, une enquête vraiment dans les images je n'en connais pas tant que cela. C'est pour cela que je voulais que l'enquête se déroule beaucoup dans la salle de montage et que les protagonistes ne partent pas de suite dans le pays. Parce que c'est le truc classique. J'ai parlé avec des scénaristes qui me disaient "il faut qu'ils partent plus tôt",  mais non tout le monde fait cela !!! C'est ce côté-là qui m'a intéressé, motivé, et c'est pourquoi j'ai fait "J'irai mourir dans les Carpates".


(DS) :  Peux-tu nous parler de ce film ? As-tu écrit le scénario seul ? Pourquoi le choix de "j'irai mourir dans les Carpates", titre intrigant ? Et le montage l’as-tu fait également ? 


(ADM) : J'ai commencé à écrire le scénario en 2011. Tout ce qui est l'intrigue, les rebondissements et ce que l'on va découvrir vient de moi. C'est même venu très vite. Après j'ai construit le scénario tout seul pendant de longues années. Par contre, en 2017 ou 2018, Thomas Pujol, âgé de 28 ans et qui sortait de l'école, est arrivé au moment où je commençais à travailler sur les personnages et le contexte. Il m'a vraiment bien aidé par rapport aux protagonistes du film. Là où il a été très bien, c'est qu'il a su conserver la fantaisie que j'avais. Il a su trouver le ton. Sa grande qualité c'est d'avoir su se fondre dans ce que je pensais. Il a une ouverture d'esprit très large. Il débutait mais avait de bonnes idées.

Par contre je n'ai pas fait le montage. C'est la Stéphane Mazalaigue qui a fait "J'irai dormir à Hollywood" qui l'a réalisé. Monteur c'est un vrai travail, comme on peut le deviner en visionnant ce long métrage. Pour moi, je pense que c'est une mauvaise chose de faire le montage de ce que l'on a filmé car on a toujours un affect sur les images qui va te faire faire de mauvais choix par rapport aux gens rencontrés, aux choses que tu as vécues. Le monteur arrive tout frais, et donne un bon avis, c'est important pour le film.

Quant au titre, comme tu dis intrigant, il est bien logique dans la mesure où ça te rappelle clairement "J'irai dormir chez vous", mais d'une autre manière tu comprends de suite que ce ne sera pas un autre épisode de plus.

C'est exactement ce qu'il fallait, c’était logique car ça te rappelle « J’irai dormir chez vous » mais d’une autre manière ça te dit que ce n’est pas "J’irai dormir chez vous". Le danger est que l’on puisse croire que c’est un nouveau documentaire comme "J'irai dormir à Hollywood" de 2008, qui dure 1 h 40, mais il faut que l'on comprenne tout de même que c’est en rapport avec la série.


 Crédit photo : ©Tiberiu Hila
 

(DS) :  Le choix des comédiens comme Alice Pol et Max Boublil, s'est-il imposé rapidement à toi ?


(ADM) : Pas du tout, on a tout fait dans l'urgence.

Lorsque j'ai lancé le financement participatif, car on n'avait pas d'argent, et que par la suite la machine s'est mise en route, ça montrait que les gens avaient envie de voir ce film aboutir. Peu importe la somme qu'ils donnaient. Que ce soit 5 euros ou plus, je sentais qu'il y avait un public pour ce long métrage. Tout s'est précipité à ce moment-là et les professionnels et les partenaires financiers du cinéma sont venus à moi. Pour ma part, je voulais aller très vite parce que ça ne servait à rien d'attendre, les années passent, le fer étant chaud, et qu'il y avait des gens qui disaient oui, mais tu as toujours peur qu'ils fassent marche arrière, donc on a enchaîné et on est allés chercher les comédiens comme je te le disais, dans l'urgence.

Il y en a pas mal qui ont dit non. Sans doute n'avaient-ils pas la même fantaisie que les deux acteurs du film.

En fait je ne suis pas très surpris que ce soient des acteurs de comédie qui aient dit oui.

Alice Pol fait passer tellement de choses, d'émotions dans ses yeux. Ces deux comédiens, que sont Alice ou Max, sont prêts à prendre plus de risque avec leur image. Je me comprends, quand tu fais de la comédie tu passes souvent, si je peux m'exprimer ainsi, pour un "couillon" suivant le rôle que l'on te donne. Sincèrement je pense que ça en fait des gens plus courageux.


(DS) : Pour rebondir sur ce que tu dis, ce n'est d'ailleurs pas qu'une comédie ? (Pour ma part je pencherai sur le genre suspense)

 
(ADM) : C'est vrai, d'ailleurs, j'aime beaucoup ce qu'a écrit Allo Ciné: comédie, thriller. C'est exactement cela.


(DS) : Tu évoques la campagne participative, parlons-en justement car tu as du y avoir recours pour financer ton long métrage. Ne trouvais-tu pas de producteurs, d'investisseurs, pour investir dans ce film ? Personne ne croyait à ce projet ?


(ADM) : La première qui a dit oui et qui a cru en mon projet c'est Julie Gayet. C'est réellement la première productrice qui a eu le courage et la fantaisie de dire oui. D'ailleurs elle sort de l'ordinaire, elle aime beaucoup ce qui est n'est pas commun, et la filmographie de sa maison de production ce sont des choix qui sont audacieux que ce soient pour des documentaires ou des fictions.

Pour tout t'avouer au début j'avais beaucoup de mal avec les producteurs qui n'étaient pas prêts à mettre "un kopeck" dessus. Par contre, une fois la campagne participative lancée et qu'elle marchait bien, ils sont venus à moi. Attention, non pas pour l'appât du gain, mais ils ont vu que le public était intéressé.

Un financement participatif en fait c'est comme une étude de marché, quand les gens suivent une campagne participative c'est que le public a adhéré. Dans le cas présent, il y avait réellement un public qui était là et ça a rassuré tout le monde. Il y a tout de même 7000 personnes qui ont donné lors de cette campagne.

Comme pour toute campagne pour les gens qui donnaient de l’argent, des lots étaient prévus. Les plus importants étaient de venir dîner chez moi, de dormir à la maison pour 10 personnes et une grande fête, tout cela après tirage au sort.

Deux des lots n'ont pas pu encore être honorés à cause des évènements sanitaires, mais ça se fera dès que possible.

Par contre la fête a eu lieu dans mon jardin en juillet 2019. 100 personnes ont été conviées après tirage au sort et sont venues avec leur conjoint. C'était réellement sympa car les gens se parlaient tous. C'était en général des fans de l'émission « J’irai dormir chez vous", ce qui fait qu’ils avaient déjà ça en commun. Un super moment.

(Vous pouvez retrouver son live FB de cette soirée via le lien suivant :  https://www.facebook.com/163097613751767/videos/2371577706434232 )
 
 * Crédit : Dame Skarlette - Photo prise en 2013 au domicile d'Antoine


(DS) :  Tu es distribué, entre autres, par Apollo Films qui propose toujours des films en général originaux. Les as-tu démarchés ou sont-ils venus à toi ? Comment la rencontre a-t-elle eu lieu ?


(ADM) : Pour tout ce qui est de la distribution, c'est Yves Darendeau de chez Bonne Pioche, qui s'en est occupé. Il croyait beaucoup dans ce distributeur. D'ailleurs c'est vrai ils sont assez originaux dans leurs choix. Quand ils croient à quelque chose ils ne font pas les choses à moitié. D'où le fait que j'ai 110 avant -premières dans toute la France. Je pars avec ma voiture présenter le film dans des dizaines de villes.

Par contre il y a aussi d'autres financiers derrière ce film comme France 2 cinéma, OCS, Bonne Pioche, la BNP, etc....


(DS) :  Dis-moi, combien de copies sont prévues pour la sortie du film ? Est-il envisagé qu'il soit distribué à l'étranger ? Et puis parle-nous du Festival d’Angoulême où le film est sélectionné Hors compétition ?


(ADM) : Normalement 230 copies sont prévues lors de la sortie. Bien que le cinéma tire un peu la langue en ce moment je pense trouver un public, ceux qui aiment « J'irai dormir chez vous » seront certainement au rendez-vous.

En ce qui concerne la distribution à l'étranger, peut-être, mais pour l’instant étant donné la situation on ne sait pas. Ce serait bien qu'il soit distribué en Belgique, Suisse et Italie.

Oui je suis ravi qu'il soit sélectionné au Festival d'Angoulême (l'interview a eu lieu avant qu'Antoine s'y rende). Même si c'est hors compétition c'est tout de même une reconnaissance de la profession.


Crédit photo : ©Marie Augustin



(DS) :  Justement, par rapport à ce que l'on vient de dire, tu fais une grande tournée à travers la France pour présenter ce long métrage. Les spectateurs paraissent emballés. Toi qui a toujours du contact avec les gens, comment se passent ces avant-premières ?  Que accueil reçoit le film ?


(ADM) : L'accueil est excellent. Les gens qui aiment « j'irai dormir chez vous » retrouvent tout et sans avoir peur de venir en se demandant à quoi ça va ressembler.

Une fois qu'ils ont vu le film, ils sont tous emballés. Pratiquement personne ne m'a dit un truc négatif.

Par contre, un regret, avec le Covid je ne peux plus faire d'autographes, de dédicaces, de selfies comme je l'ai fait lors de ma tournée en 2019 pour le financement participatif. On ne peut plus se le permettre.


(DS) :  Les gens, le public, en général t'adore, et ce depuis 2003, à quoi cela tient-il à ton avis ?

(ADM) : Certainement à mon authenticité.

Je dis "merde"' quand j'ai envie de dire ce mot mais toujours gentiment quand je le peux, et je le dis plus fermement si ce n'est pas compris. Mais je suis d'un naturel réellement gentil.

J'aime le contact avec les gens, j'ai envie qu'ils repartent contents en fait.

Je garde tout de même mon indépendance, et un certain jardin secret.

J'assume complètement la vie que je mène


(DS) :  Peut-on en savoir plus sur le film, l'histoire, le tournage, les figurants ou les personnages que l'on voit dans les Carpates ?


(ADM) : Il y a eu 8 semaines de de tournage, ce qui est correct. J'en profite pour remercier mes producteurs car il n’y avait pas énormément d'argent et tout ce qu'on avait est parti sur le film.

Nous étions une équipe de 30 à 40 personnes environ. Au moment du tournage dans les Carpates nous étions 4 personnes car je tournais avec les petites caméras comme à l'ordinaire mais il y avait les décors, et autres, et là on avait besoin d'un autre type de matériel. Pour les raccords je ne pouvais pas être tout seul.

En ce qui concerne les gens que l'on voit dans les Carpates ce sont tous de vrais comédiens.



* Crédit : Dame Skarlette - Photo prise en 2013 au Domicile d'Antoine


(DS) :  Une anecdote peut être ?


(ADM) : Il y en a pas mal.....

Je vais t'en donner une. A un moment du film dans les Carpates, il y a deux personnes Roumaines qui ne sont pas des comédiens. Si l’on regarde l'épisode sur la Roumanie de 2005 dans « J’irai dormir chez vous », on peut les retrouver avec 15 ans de moins !!!!

Ça me faisait plaisir de les faire participer et comme je garde toujours des contacts en général avec les gens que je croise - je leur envoie d'ailleurs toujours la cassette, le film qui a été monté - c'était une bonne idée de les faire tourner.


(DS) : La date de sortie pour "J'irai mourir dans les Carpates" est le 16 septembre prochain. Le virus circule toujours, le public va moins au cinéma. Ne crains-tu pas que les spectateurs ne soient pas au rendez-vous ?


(ADM) : On verra !!

Je crains que le cinéma soit encore dans une période difficile, mais j'espère, et je pense qu'énormément de spectateurs seront prêts à venir avec un masque pour voir le film. Les fans de la série en auront certainement envie. Je le vois aux avant-premières où les salles sont pleines, covid ou pas.


(DS) : Après ce film, la tournée, tu as certainement envie de souffler, mais te connaissant, tu as peut être déjà envie de repartir, bien que ce ne soit pas évident en ce moment. Pars-tu en vacances ou repas-tu en vadrouille dès que les conditions le permettront pour l'émission "j'irai dormir chez vous" ?


(ADM) : En fait je ne sais pas. Pas de tournage pour le moment. Comme tu le dis à cause du Covid, les conditions ne le permettent pas. Est-ce qu'après je ferai autre chose, je n'en sais rien. Prendre des vacances c'est possible.


 (DS) :  As-tu d'autres projets de films ou une autre surprise car tu fourmilles toujours d'idées, tu ne tiens pas en place ?


(ADM) : Oui j'ai des projets de films mais pas dans le même genre. J'ai plein d'idées, je ne sais pas dans quelle direction je vais repartir.

J'ai des idées de bouquins qui n'ont rien à voir avec ce que j'ai fait jusqu'alors, tout comme mon projet de film. J'ai un projet sur scène. L’inspiration ne manque pas, ce n'est pas le souci. Je n'ai pas d'inquiétude pour l'avenir, j'arriverai à trouver quelque chose.

En ce qui concerne "j'irai dormir chez vous", je ne sais pas quelle tournure ça prendra. Tout dépendra de l'interruption. Si elle est trop longue je n'aurai peut-être plus envie car c'est du boulot. On verra....


(DS) : Que peut-on te souhaiter, mis à part d'avoir de nombreuses entrées pour "J'irai mourir dans les Carpates" et de voir les gens heureux à l'issue de la projection ?


(ADM) : Oui c'est le mot, que des gens heureux tu as raison.

Me souhaiter quelque chose, je ne sais pas. Que ça continue de marcher. Si ce long métrage fait des entrées et qu’il plait au public, je serai ravi. J'ai compris une chose, la force c'est le public, c'est plus fort que tout. Si le public me suit, je peux continuer à aller loin.

Si le public est déçu à un moment, ou n'est pas content, ou qu'il veuille plus que ce que je propose ça s'arrêtera....



 Crédit photo : ©Nathalie Guyon - France 5


Pour ma part, je dirai à Antoine que pour l'instant ce n'est pas le cas et qu’il peut continuer encore longtemps à nous distraire, nous faire voyager via la télévision, le cinéma, les livres ou autres idées qu'il pourrait avoir, on ne se lasse pas et surtout qu'il reste tel qu'il est, mais ça je n'en doute pas. Qu’en dîtes-vous ?

Merci à lui pour le temps qu’il a bien voulu me consacrer alors qu’il était en pleine promotion de son film, que j’ai pu voir et que je vous conseille. Prochainement ma critique de "J'irai mourir dans les Carpates". 



Vous pouvez retrouver Antoine de Maximy via :

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Crédits photos : Antoine de Maximy -  © Nathalie Guyon - France 5 -  ©Tiberiu Hila -   ©Marie Augustin -  *Dame Skarlette


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CONVERSATION

1 commentaires:

  1. j'adore son émission "j'irai dormir chez vous" , ses rencontres avec les gens , on y découvre des gens humains qui te font apprécier la vie et je suis contente de voir qu'il est dans la vie comme dans ses émissions, super sympa !

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