Musique, Sarah Lancman, nouvel album Parisienne
La musique n'a pas de frontières, la musique est une chose encore accessible durant le confinement, après vous avoir présenté Sarah Lancman et son album "A contretemps", elle revient avec un album jazzy "Parisienne".
Sarah Lancman a chanté sur tous les
continents, posé ses mains sur des pianos de partout, et son nouvel
album s’intitule Parisienne – elle est née vers Châtelet-Les-Halles. Cet
autoportrait dans sa ville natale est aussi un manifeste, qui montre
une chanteuse, autrice, compositrice et pianiste dessinant sa voie entre
deux langues et plusieurs genres, entre enracinement et échappées.
Toute sa vie sensible joue ainsi
d’intrications savoureuses, comme sa manière de passer du français à
l’anglais et de l’anglais au français : ses nouvelles chansons "C’était
pour toi" et "I Love You More Than I Can Sing" ont la même musique, mais
deux propos bien différents.
En compagnie de son fidèle Giovanni
Mirabassi au piano, de Laurent Vernerey à la contrebasse et de Stéphane
Muchard à la batterie, avec des visites de Marc Berthoumieux à
l’accordéon et de Pierrick Pédron au saxophone, elle déploie un art de
l’enlacement soyeux mais vertigineux.
La soie, c’est sa voix grave, moirée,
ductile. Le vertige, c’est parce que ses textes n’explorent guère que
les intermittences du cœur. «J’ai du mal à écrire autre chose que des chansons d’amour»,
avoue-t-elle volontiers. Ivresses soudaines, tourments de la rupture,
mélancolies obstinées, bonheurs fugaces : Sarah Lancman est bilingue
dans sa traversée des amours, avec peut-être un peu plus de sensualité
instinctive lorsqu’elle chante en anglais et «en français, une tendance à penser poétiquement ».
Des gourmandises à la Shirley Horn, la
précision d’Helen Merrill, l’enjouement d’une Sarah Vaughan ? Tout cela,
mais aussi de belles influences françaises, comme Charles Aznavour,
qu’elle a rencontré alors que sa carrière se nouait et qui
l’impressionne pour «sa force dans l’usage des mots. Un certain
lyrisme, quelque chose de cinématographique dans la manière de parler de
l’amour et de la vie.»
C’est en pensant à lui qu’elle a composé la mélodie de Ton silence, chanson d’après la séparation ou le deuil. Elle reprend aussi un grand classique des premières années de carrière d’Aznavour, Parce que, dans lequel elle retrouve «un goût du tragique qui correspond bien à [son] côté ashkénaze». Le même tragique irrigue un grand classique de sa compatriote parisienne Édith Piaf, L’Hymne à l’amour, hyperbolique tragédie de l’amour fou auquel elle donne des couleurs résolument dignes.
C’est en pensant à lui qu’elle a composé la mélodie de Ton silence, chanson d’après la séparation ou le deuil. Elle reprend aussi un grand classique des premières années de carrière d’Aznavour, Parce que, dans lequel elle retrouve «un goût du tragique qui correspond bien à [son] côté ashkénaze». Le même tragique irrigue un grand classique de sa compatriote parisienne Édith Piaf, L’Hymne à l’amour, hyperbolique tragédie de l’amour fou auquel elle donne des couleurs résolument dignes.
Le nouvel album de Sarah Lancman Parisienne sortira le 22 mai 2020 sur le label Jazz Eleven.
Bien entourés par des musiciens talentueux, des invités spéciaux, et un hommage à la musique italienne, la chanteuse interprètes ses morceaux en français et en anglais.
Je retrouve parfois des intonations de la regrettée Maurane dans certains de ses titres. Entre félicité et mélancolie, entre pureté et virtuosité, la voix d'or
de Sarah Lancman nous revient avec le charme de ces dix mélodies parisiennes.
SARAH LANCMAN
Album Parisienne
SARAH LANCMAN : Voix, composition, au piano sur la piste 7 «
Ton silence »
GIOVANNI MIRABASSI : piano
LAURENT VERNEREY : contrebasse
STÉPHANE HUCHARD : batterie
Invités :
PIERRICK PEDRON : saxophone alto
MARC BERTHOUMIEUX : accordéon
Chez Jazz Eleven
Achat en digital depuis le 27 mars 2020
Achat en digital depuis le 27 mars 2020
Dès le 22 mai 2020 EN CD
Crédits photos et vidéo : Sarah Lancman - Jazz Eleven
Je ne connaissais pas du tout cette chanteuse, merci pour la découverte ! J'adore la façon dont l'article est rédigé.
RépondreSupprimerBelle soirée,
Saphidy