à février 10, 2020

Cinéma, Tu mourras à 20 ans - Critique

février 10, 2020 1 Comment

Le réalisateur Amjad Abu Alala nous propose dès le 12 février 2020 son premier long métrage, Tu mourras à 20 ans.

Synopsis :

Soudan, province d’Aljazira, de nos jours. Peu après la naissance de Muzamil, le chef religieux du village prédit qu’il mourra à 20 ans. Le père de l'enfant ne peut supporter le poids de cette malédiction et s'enfuit. Sakina élève alors seule son fils, le couvant de toutes ses attentions. Un jour, Muzamil a 19 ans

Dans le film on découvrir Muzamil enfant mais durant peu de temps. Le réel acteur principal de ce long métrage est Mustafa Shehata. Non acteur, il est impressionnant.

Au Soudan, l'industrie cinématographique est pauvre. Peu d'acteurs, on retrouve tout de même des comédiens professionnels comme la mère Sakina, interprétée par Islam Mubarak, et le père Sulaiman, joué par Mahmoud Elsaraj.

Dans certains pays existent des croyances et dans le cas présent, Muzamil, d'après le chef religieux va mourir à 20 ans. Doit-on croire à tout cela, se fier à ce qui a été prédit ou passer outre ? Cette histoire montre clairement que d'après des dires, Muzamil et sa famille, vont s'empêcher de vivre pleinement avec la mort qui plane sur ce jeune homme.

Le réalisateur dit d'ailleurs :

"Rien ni personne ne peut vous dire : voici votre destin, il est écrit quelque part. C'est à vous de décider ce que sera votre vie. C'est ce que Suleiman essaye d'expliquer à Muzamil. Muzamil n'est pas allé à l'école. Sa mère s'en explique : à quoi bon apprendre s'il doit mourir ? Pourquoi perdre du temps à lire d'autres livres que le Coran ?"

Tourné au Soudan, ce film montre réellement les coutumes, les croyances et la façon de vivre des personnages. Les images sont superbes et la musique enrichit le film.

Ce film est fort, dur, et prouve qu'une existence peut être bouleversée par des prédictions que l'on croit ou non. Dans le cas présent, la famille et les habitants du village sont persuadés que Muzamil va mourir à 20 ans et lui aussi.

Durant la projection, on recule la date fatidique des 20 ans de Muzamil, tout en étant pressés de savoir si la malédiction aura lieu ou non. Comment passer à autre chose si la mort ne vient pas ? Un film qui porte sur les traditions, les us et coutumes, les croyances et qui portent à réfléchir. Il fallait oser s'attaquer à un tel sujet le réalisateur l'a fait et pour un premier film c'est une réussite.