Cinéma, sympathie pour le diable avec Niels Schneider - Critique

Les sorties cinématographiques seront riches cette semaine et Sympathie pour le diable sera l'un des films à aller visionner.

Réalisé par Guillaume de Fontenay, ce dernier nous livre un premier film hommage au grand reporter Paul Marchand. Ce long métrage est inspiré du livre éponyme écrit par le journaliste.
Synopsis :

Sarajevo, novembre 92, sept mois après le début du siège.
Le reporter de guerre Paul Marchand nous plonge dans les entrailles d’un conflit fratricide, sous le regard impassible de la communauté internationale. Entre son objectivité journalistique, le sentiment d’impuissance et un certain sens du devoir face à l’horreur, il devra prendre parti.

Préambule

Avec plus de 2 millions de réfugiés et de déplacés, plus de 100 000 morts, la guerre de Bosnie est considérée comme le conflit le plus sanglant qu’ait connu le continent européen depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le siège de Sarajevo est le plus long de l’histoire de la guerre moderne. Il a duré du 5 avril 1992 au 29 février 1996. Près de 12 000 personnes furent tuées et plus de 50 000 blessées dans la ville.

Pendant le siège, dans cette cuvette encerclée par plus de 800 positions serbes sur les collines avec une moyenne de 329 impacts d’obus par jour, on compte un record de 3 777 impacts d’obus le 22 juillet 1993.
Dans la peau de Paul Marchand, un incroyable Niels Schneider qui se fond complètement dans ce rôle. Même look, même gestuelle, cigare collé aux lèvres, toujours sur le fil, il est impressionnant et il serait fort possible que pour les prochains César il soit nommé car la prestation qu'il livre est saisissante. Déjà remarquable dans "Un amour impossible" et plus récemment "Sibyl" et "Curiosa", il est l'un des visages du cinéma français que l'on aime désormais retrouver.
A ses côtés Vincent Rottiers (Vincent le photographe qui accompagne Paul), que l'on apprécie également pour sa justesse l'est une fois dans plus dans ce film comme dans "Nocturama" ou  "Sauver ou périr". 

Au générique également Ella Rumpf (Boba), qui était à l'affiche de "Grave" et "Les "conquérantes" récemment. Fabuleuse jeune comédienne.

Une belle brochette de comédiens pour ce film fort.


Dès les premières images le réalisateur nous plonge dans l'horreur de la guerre et durant 100 minutes c'est à un rythme effréné que l'on va suivre Paul Marchand.

Dans une ville sous tension, le journaliste hors pair qu'est Paul Marchand, provocateur, qui bouscule les conventions et dénonce les vérités avec des articles chocs, nous nous retrouvons en pleine guerre et suivons le quotidien des journalistes sur le front.

Ce dernier n'hésitera pas à prendre parti et de mettre sa vie en danger pour l'information mais aussi pour sauver des gens. Un professionnel hors pair, brûlant certes la vie par tous les bouts, mais qui n'a jamais failli.

Filmé en 4/3, l'image est plus brutale et donne un meilleur rendu de l'époque. La lumière est désaturée, de ce fait Sarajevo apparaît triste, grise, comme une ville de l'Est, est en hiver et par temps de guerre. Le réalisateur a tourné caméra à l'épaule afin d'être au plus proche des protagonistes.

Il y a parfois des scènes qui peuvent heurter. Il faut comprendre le fait que les journalistes sur le terrain prennent des photos alors que des gens meurent, que d'autres écrivent des articles à chaud afin de nous livrer une vérité que l'on a tendance à nous cacher.

Certaines scènes, plus légères ont été apportés afin de rendre ce long métrage moins grave.



Ce film que l'on peut trouver engagé, est un film sur la guerre et parfois brutal, mais il dresse un beau portrait de Paul Marchand. Un homme, certes tête brûlée, mais courageux, investi et habité par son métier, qui allait au bout de ses idées.

Comment ne pas terminer avec une phrase de Paul Marchand qui résume parfaitement l'homme qu'il était et ce que le réalisateur nous propose : 

"Un journaliste se doit d'être à l'endroit exact où on lui interdit d'être". Paul Marchand.

SYMPATHIE POUR LE DIABLE
Inspiré du livre de Paul Marchand
Réalisé par Guillaume de Fontenay
Avec :  Niels Schneider, Ella Rumpf, Vincent Rottiers, Arieh Worthalter, Cément Métayer, Elisa Lasowski
Distribué par Rezo Films
Genre :  Guerre, drame
Nationalité :  France, Canada, Belgique
Durée : 1 h 40
En salle le 27 novembre 2019

A noter :

Ce film a déjà obtenu de nombreux prix :

Festival International du Film de Saint-Jean de Luz

  •  Prix d'interprétation masculine pour Niels Schneider
  • Grand prix 
  • Prix du jury jeunes
  • Prix du public 

- Festival de cinéma Jean Carmet
  • Prix du public du meilleur second rôle féminin pour Ella Rumpf

- Waterloo Historical Film Festival
  • Prix du public
  • Prix de la critique
  • Prix d'interprétation masculine pour Niels Schneider
  • Prix d'interprétation féminine pour Ella Rumpf

 A coup sûr ce film ne s'arrêtera pas là !!!



 



Crédits photos et vidéo : Rezo Films - © Shayne Laverdière  Monkey Pack Films  Gofilms



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CONVERSATION

4 commentaires:

  1. Merci de me le rappeler, je vais surement aller le voir ce weekend, la BA m'avait donné envie de le voir.

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    1. Ce film m'a impressionné étonnant qu'il ne soit pas aux César surtout l'interprétation de Neils Schneider ??

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  2. J'ai beaucoup aimé le film, et à la fin au générique il y a un blues formidable j'aimerais savoir le titre

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    1. Superbe film quant à la chanson je ne peux pas répondre il faut chercher sur le site du distributeur

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