Ina Weisse, scénariste et réalisatrice allemande, mais aussi actrice puisqu'on a pu la voir dans "L'oeuvre sans auteur", nous présente l'Audition.

Synopsis : 

Anna Bronsky est professeure de violon au Conservatoire. Contre l’avis de ses collègues, elle impose l’admission d’un élève , en qui elle voit un grand talent. Avec beaucoup d’implication, elle prépare Alexander à l’examen de fin d’année et néglige de ce fait son jeune fils Jonas, lui aussi élève violoniste et passionné de hockey sur glace. Elle s’éloigne de plus en plus de son mari, si aimant à son égard, le luthier français Philippe Bronsky . A l’approche de l’audition, Anna pousse Alexander vers des performances de plus en plus exceptionnelles. Le jour décisif, un accident se produit, lourd de conséquences….

Le rôle d'Anna Bronsky, a valu a Nina Hoss le prix d'interprétation féminine au dernier Festival de San Sebastian. C'est dire à quel point elle est crédible et superbe dans sa composition.

On retrouve à ses côtés, l'excellent Simon Abkarian, vu récemment dans "Deux moi".Tellement bienveillant, patient et amoureux dans ce film il est magnifique.

Pour avoir pratiqué le violoncelle, la réalisatrice sait de quoi elle parle et nous montre une femme dure avec l'un de ses élèves, mais aussi avec son fils, son mari mais avec elle-même également. Autoritaire, exigeante, angoissée c'est sa vie qui risque de voler en éclat.

La façon dont elle enseigne au jeune artiste est violente, mais elle reporte son intérêt sur lui en délaissant sa famille, n'ayant pas pu jouer comme elle désirait plus jeune, tétanisée par la  peur. Elle est stricte dans tous les sens du terme.

Anna met la barre trop haut, et au travers de ce jeune garçon c'est aussi elle qu'elle met à l'épreuve.

La musique, que l'on pourrait penser plus présente, est là juste en toile de fond pendant les cours où les auditions. On y entend du Bach, et autres musiques classiques.

A certains moments le film devient un peu brouillon mais il n'en reste que ce drame, très intéressant, nous montre comment une pédagogie autoritaire peut parfois mener droit dans le mur.

Crédits photos et vidéo : Les Films du Losange - Judith-Kaufmann - Lupa-Film

#laudition

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