Cinéma, L'Angle Mort de Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard - Critique
L'Angle Mort est un film qui sera en salle le 16 octobre prochain. Il a a été réalisé par Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic. Un long métrage à classer dans la catégorie fantastique.
Dans le rôle principal, celui de Dominick Brassan, c'est l'acteur Jean-Christophe Folly qui interprète cet homme au pouvoir bien particulier. Parfait, les réalisateurs avouent l'avoir choisi, parce que c'est un bon comédien, mais aussi parce qu'en général ce genre de rôle n'est pas donné à une personne de couleur. Les noirs sont toujours dealers, prostitués, immigrés, et les réalisateurs avouent avoir eu un geste politique en lui confiant le rôle de Dominick.
A ses côtés la toujours parfaite Isabelle Carré. Quelque peu perdue dans sa relation avec Dominick, elle interprète Viveka. Rigoureuse en bonne comédienne qu'elle est, elle sait toujours se fondre dans tous les rôles qu'elle interprète.
Cette histoire d'homme invisible est une version plus moderne que celle que l'on peut connaître et voulue de la part des deux réalisateurs. Le fait que Dominick ait ce dont naturel, qu'il gère plus ou moins bien, et qu'il perd en vieillissant, prouve qu'il est né ainsi et qu'il n'a rien fait pour exploiter son "don".
En fait, outre le fait qu'il puisse se rendre invisible, Dominick est un homme "presque" normal avec un appartement, une petite amie, un travail. Ce n'est pas un super-héros et il ne se sert pas de son pouvoir pour faire des choses incroyables. De plus, même si nous sommes dans la catégorie fantastique, l'angle mort se déroule dans la vie actuelle, de tous les jours. Mis à part ce don, le protagoniste est un homme ordinaire. De son côté ce don est plus fardeau qu'autre chose.
Il va apprendre au cours du temps que d'autres personnes sont comme lui mais ces derniers s'en servent pour des choses pas toujours honnêtes, et certains réalisent des actes répréhensibles.
Dominick se s'en quelque part exclu de la société par ce pouvoir qu'il cache à nombre de personnes.
Les réalisateurs ont fait le choix de filmer en hiver, ce qui apporte un côté glacial à ce long métrage. Tout est gris, la cité où habite Dominick, le lieu où il travaille où il n'a pas de fenêtre, etc....
A noter la présence au générique de Golshifteh Farahani, de Sami Améziane plus connu sous le nom du Comte de Bouderbala ainsi que Claudia Tagbo . Tous trois sont excellents.
Ce film, bien qu'ayant un rythme assez lent est assez poétique. Parfois quelques scènes drôles qui donnent le rythme manquant à l'Angle Mort. Par contre la musique a une part très importante dans ce film et comme le reconnaisse les réalisateurs :
Patrick Mario Bernard – "La musique, oh, la, la, impossible d’en parler. Elle a été là tout de suite. Nous avons écrit le scénario à partir de la scène d’ouverture, le concert afro-funk du prologue. Tout est venu ensemble : la musique, les soutes de la salle de répétition, la disparition du bébé dans son couffin. La musique est donc une donnée première. Notre personnage naissait dans la musique, sa vie serait liée à la musique. D’une façon assez paradoxale et problématique, comme on peut le voir. En tout cas, il serait tout le temps question de musique. Elle est un point de repère qui permet de mesurer la trajectoire de Dominick. C’est un guitariste inaccompli. Il est « appelé », mais il n’ose pas."
Pierre Trividic – "Patrick a composé la totalité de la musique du film. Pas seulement ce que l’on appelle de la musique de film, mais aussi toutes les musiques qu’on entend dans le film. Cela va du hard-rock à la bossa-nova. Sa curiosité, son savoir-faire et son appétit ne semblent connaître aucune limite. Il est aussi le concepteur du sound design, comme on dit en français."
Patrick Mario Bernard – "Au fond, il se pourrait bien que ce film soit une chanson. Pas un roman, pas un tableau, pas du théâtre, mais une chanson."
Patrick Mario Bernard – "La musique, oh, la, la, impossible d’en parler. Elle a été là tout de suite. Nous avons écrit le scénario à partir de la scène d’ouverture, le concert afro-funk du prologue. Tout est venu ensemble : la musique, les soutes de la salle de répétition, la disparition du bébé dans son couffin. La musique est donc une donnée première. Notre personnage naissait dans la musique, sa vie serait liée à la musique. D’une façon assez paradoxale et problématique, comme on peut le voir. En tout cas, il serait tout le temps question de musique. Elle est un point de repère qui permet de mesurer la trajectoire de Dominick. C’est un guitariste inaccompli. Il est « appelé », mais il n’ose pas."
Pierre Trividic – "Patrick a composé la totalité de la musique du film. Pas seulement ce que l’on appelle de la musique de film, mais aussi toutes les musiques qu’on entend dans le film. Cela va du hard-rock à la bossa-nova. Sa curiosité, son savoir-faire et son appétit ne semblent connaître aucune limite. Il est aussi le concepteur du sound design, comme on dit en français."
Patrick Mario Bernard – "Au fond, il se pourrait bien que ce film soit une chanson. Pas un roman, pas un tableau, pas du théâtre, mais une chanson."
Il est rare de voir ce genre de film dans le cinéma français et malgré quelques scènes répétitives, ce long métrage a beaucoup plus de fond qu'on ne pourrait le croire.
L'ANGLE MORT
Réalisé par Pierre Trividic et Patrick Mario Bernard
Avec : Jean-Christophe Folly, Isabelle Carré, Sami Améziane, Golshifteh Farahani, Claudia Tagbo
Distribué par Rouge Distribution
Genre : Fantastique, Drame
Nationalité : Français
Durée : 1 h 44
En salle le 16 octobre 2019
Crédits photos et vidéo : Rouge Distribution - ® EX NIHILO
#langlemort
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