à août 19, 2019

Cinéma, Reza d' Alireza Motamedi - Critique

août 19, 2019 1 Comment

Il est rare que je sois amener à visionner un film Iranien. Reza qui sera en salle le 21 août 2019, est un long métrage qui permet de mieux comprendre la culture de ce pays. Réalisé par Alireza Motamedi qui se met également en scène, est à classer en comédie romantique.

Synopsis :

Reza aime Fati, et ce n'est pas leur divorce qui l'en empêchera... Il attend son retour, déambulant dans Ispahan, où il se plonge tout entier dans l'écriture d'un livre sur les légendes persanes... Quant à Fati, elle revient toujours pour mieux repartir aussitôt le jour levé. Finira-t'elle par rester ? Ou Reza finira-t'il pas se libérer de son ensorcellement ?

Le rôle de Reza est tenu par Alireza Motamedi. Ne trouvant pas l'acteur qui correspondait à ses choix, et poussé par ses proches, le réalisateur interprète lui-même le personnage principal. Un jeu sobre, délicat, on a peine à croire que tous les hommes iraniens soient ainsi.

Sahar Dolatshahi est Fati. Célébrité dans son pays, cette dernière est extrêmement belle. Son jeu est juste. Jolie découverte que cette actrice.

L'amour, avec un grand A, et le sujet principal de ce film. Surtout celui que Reza porte à Fati. Il aborde aussi la condition de la femme en Iran. Surprise, je le fus, car je n'imaginais pas la vie des épouses de là bas de la sorte. Leur condition de vie était aperçue dans "The Operative", mais ici on rentre plus dans l'intimité du couple.

Le divorce de Reza et Fati, est l'une des premières scènes du film, et l'on voit les deux protagonistes mentir afin de faire accepter leur séparation.

La littérature fait partie intégrante du film, une histoire persane est d'ailleurs contée en parallèle par l'interprète masculin principal.

Rien de bruyant, on entend souvent les oiseaux lors des scènes de rues. Un film doux, calme, limite trop linéaire, Reza, bien que croyant et pratiquant, fait partie des hommes évolués qui ne considère pas la femme comme son bien.

Reza après leur séparation, est dans l'attente, pourtant il continue de vivre, sort, fréquente d'autres femmes, même platoniquement, cuisine beaucoup, mais son amour pour Fati ne faiblit pas.

Un film lumineux, qui nous fait découvrir la ville avec un bel esthétisme. Le réalisateur a porté beaucoup d'attention à la musique et durant le tournage voulait un son direct. Un chant revient régulièrement pour montrer la solitude de Reza.

Par rapport à son film, je cite le réalisateur :

".... Cependant, la source principale de mon inspiration reste la littérature : la langue et la littérature persanes m’enchantent continuelle-ment. Je suis écrivain : mes poèmes et mes histoires ont été publiés, pourtant la magie de la littérature reste pour moi intacte. J’ai essayé avec Reza de restituer quelque chose de cette magie".

Un film simple, pour une histoire simple, avec tout de même beaucoup de questionnement, qui vise plus à montrer l'amour que se portent deux êtres. Reza est peut être un peut trop banal à mon goût et manque de ce petit plus qui aurait pu en faire un plus grand film.