Nominations Prix Romy Schneider et Patrick Dewaere 2019
Le 29 avril prochain nous connaîtrons les lauréats du Prix Romy Schneider et celui du Prix Patrick Dewaere.
Tout comme en 2015 , où vous pourrez retrouver dans mon billet l'histoire de ces prix, j'ai pu assister au fameux cinéma Mac Mahon à la présentation des nominés pour l'édition 2019.
Ce cinéma a une âme, une histoire et il est bien qu'un tel lieu perdure au cours des années. Ouvert en janvier 1939, le cinéma Mac-Mahon est l'un des hauts-lieux de la cinéphilie parisienne et l'une des plus célèbres salles de répertoire de la capitale.
Depuis 80 ans, à quelques mètre de l'Arc de Triomphe, cette salle de quartier nargue les grands vaisseaux des Champs-Elysées. Derrière une façade de style "Broadway" se cache au sous-sol sa salle mythique qui a vu défiler des générations de cinéphiles.
Les parisiens y découvrirent à la Libération tous les films américains, en versions originales, dont ils avaient été privés pendant l'occupation. Dès lors sa réputation fut faite.
Le cinéma fut ensuite le repaire des fameux "Mac-Mahoniens". Pour cette bande de jeunes cinéphiles du lycée Carnot composée notamment de Bertrand Tavernier, Pierre Rissient, Patrick Brion ou Michel Mourlet, la perfection au cinéma était symbolisée par 4 cinéastes vénérés rassemblés dans un Carré d'As : Raoul Walsh, Oto Preminger, Joseph Losey et Fritz Lang. Le Mac-Mahon influencera alors fortement tous les mouvements de la cinéphilie française : la création des Cahiers du Cinéma et d'autres revues, ou encore l'émergence de la Nouvelle Vague. C'est ainsi que pour son premier film le jeune Jean-Luc Godard y planta en août 1959 sa caméra pour une célèbre scène d'"A bout de souffle" avec Jean Seberg.
Durant les années 60, le cinéma américain continua de faire les beaux jours du Mac-Mahon et triompha avec ses comédies musicales. Le groupe Bolloré a décidé en 2000, de reprendre le Mac-Mahon et d'y faire d'importants travaux qui lui ont permis de retrouver tout son lustre.
D'une capacité de 130 places le Mac-Mahon dispose désormais d'un espace cocktail unique dans Paris. La salle mène aujourd'hui une double vie : à la fois lieu de réception la semaine pour de nombreux évènements privés mais aussi ouverte au public, du vendredi au lundi, avec une programmation dédiée aux grands classiques de l'histoire du cinéma.
C'est donc dans ce lieu unique que nous avons pu assister à la conférence de presse.
De grands comédiens ont remporté ces prix au cours des éditions précédentes
Cette conférence était animée par Sophie Brafman, membre du Jury Patrick Dewaere et d'Eric Naulleau membre du Jury Romy Schneider.
Parmi les 3 nominés masculins pour le prix Patrick Dewaere, un seul comédien était présent, les autres se trouvant sur des tournages.
William Lebghil en fait partie. Ce dernier s'est fait connaître du grand public grâce à la série "Soda", dans laquelle il joue Slimane, aux côtés de Kev Adams. Parallèlement, William Lebghil est sollicité au théâtre et joue notamment dans la pièce "Le bossu de Notre-Dame". Sa carrière commence en 2011 lorsqu'il décroche le rôle de Karim dans "Les mythos" de Denis Thybaud.
L'acteur s'illustre ensuite dans "Jacky au royaume des filles" réalisé par Riad Sattouf, "Les combattants", de Thomas Cailley et "Les souvenirs", le troisième long-métrage de Jean-Paul Rouve. En 2015, William Lebghil retrouve Kev Adams au cinéma dans "Les nouvelles aventures d'Aladin". Il joue le personnage de Khalid, le meilleur ami de Sam/Aladin qui devient le neveu du Vizir interprété par Jean-Paul Rouve.
Il rejoint ensuite le casting du "Sens de la fête" de Eric Toledano et Olivier Nakache et incarne le frère extrémiste de Camélia Jordana dans la comédie "Cherchez la femme". En 2017, il décroche le rôle masculin principal de la première réalisation de Victor Saint Macary, "Ami-Ami" dans laquelle, suite à une déception amoureuse, il s'installe en collocation avec sa meilleure amie interprétée par Margot Bancilhon.
2018 est une année chargée pour l'acteur puisqu'il joue dans "Voyez comme on danse" de Michel Blanc et "Première année", une plongée réaliste dans une faculté de médecine à Paris où il est en tête d'affiche en compagnie de Vincent Lacoste. L'acteur récolte sa première nomination au César du meilleur espoir masculin pour sa composition d'étudiant brillant mais tire-au-flanc.
On le retrouvera prochainement dans "Debout sur la montagne".
Parmi les autres nominés on peut retrouver Philippe Katerine. Auteur Compositeur, interprète, Philippe Katerine est aussi acteur et réalisateur. En 2003 il donne une trentaine de concerts et réalise un long métrage "peau de cochon". Après avoir tourné dans de nombreux films, il est à l'affiche du plus gros succès de l'année 2018 "Le grand bain" de Gilles Lellouche. On le retrouvera prochainement dans "Yves" de Benoît Forgeard, "Notre-Dame" de Valérie Donzelli et "Le lion" réalisé par Ludovic Colbeau Justin qu'il tourne justement en ce moment avec Dany Boon. Il a reçu le César 2019 du meilleur acteur dans un second rôle pour son interprétation dans "Le Grand Bain".
Le troisième nominé est Félix Moati. Ce dernier s'est passionné très tôt pour l'univers du cinéma. Il a décroché son premier rôle sans "LOL" de Lisa Azuelos. Il a multiplié les participations dans divers films. Il a déjà joué avec William Lebghil dans "Cherchez la femme". On a pu le voir également dans "Gaspard va au mariage" et dans "le grand bain". En 2019, c'est derrière la caméra qu'on a pu le découvrir pour "Deux fils". Il travaille aussi à l'international et il vient de rejoindre le casting de "The French Dispatch" le prochain long métrage de Wes Anderson et sera bientôt à l'affiche de "Résistance". Il tourne actuellement sous la direction de Nathanaël Guedj pour le film Arte "Si tu vois ma mère".
En ce qui concerne les comédiennes le prix est celui de Romy Schneider.
Parmi les nominées Diane Rouxel qui après des études d'arts plastiques, débute sa carrière au cinéma chez Larry Clark dans "The smell of us". Elle enchaîne ensuite plusieurs courts et longs métrages, notamment chez Emmanuelle Bercot, Philippe Ramos ou Frédéric Mermoud. Elle est nommée pour le César du meilleur Espoir Féminin en 2016
Récemment, on l'a vue dans "Les garçons sauvages" de Bertrand Mandico, elle tient le rôle principal de "Volontaire" d'Hélène Fillière avec Lambert Wilson et celui dans "Marche ou crève" de Margaux Bonhomme pour lequel elle a reçu le prix d'interprétation féminine avec Jeanne Cohendy au Festival International de Saint-Jean de Luz 2018.
Dans un autre registre on peut la voir dans le clip d'Indochine "Kimono dans l’ambulance"
Une des trois autres nominées est Alice Isaaz. Débutante dans le métier, elle apparaît à la télévision française dès l'année 2011, dans des séries comme "Joséphine, ange gardien", "Victoire Bonnot" et "Les petits meurtres d'Agatha Christie".
Il lui suffit seulement de ces quelques petits rôles pour se faire remarquer et crever l'écran de cinéma. En 2012 elle joue Cassiopée, la petite amie d'Alex Alves Pereira, dans le comédie "La cage dorée" signée Ruben Alves. Le film dépasse le million d'entrées et explose le box-office portugais.
L'année 2013 est synonyme de belles opportunités pour ce nouveau visage du 7ème art. Elle tourne dans la dernière réalisation de Kim Chapiron, le sulfureux "La crème de la crème", côtoie Julie Depardieu, Emmanuelle Béart et Patrick Bruel dans "Les yeux jaunes des crocodiles" et fait tourner la tête de Kev Adams dans "Fiston". En 2014, Alice campe Suzanne dans "En Mai, fais ce qu'il te plaît". Le film se déroule en mai 1940. Pour fuir l'invasion allemande, les habitants d'un petit village du nord de la France partent sur les routes.
L'actrice incarne ensuite la fille de Vincent Cassel dans "Égarement". En 2016, Alice croise la route de Kyan Khojandi dans la comédie "Rosalie Blum" et tourne sous la direction du mythique Paul Verhoeven dans le thriller "Elle". En 2018, la comédienne séduit Franck Gastambide dans "La surface de réparation" et se glisse dans le costume de Mademoiselle de Joncquières dans le film éponyme. On a pu la retrouver dans "Le mystère Henri Pick" On la retrouvera prochainement dans "L'état sauvage".
Lily Rose Depp est la troisième nominée mais n'était pas présente.
Cette dernière qui partage sa vie entre Paris et Los-Angeles a fait ses premiers pas au cinéma en 2014 dans un petit rôle d'horreur déjanté "Tusk" signé Kevin Smith. Ce dernier lui offre ensuite un rôle plus consistant l'année suivante dans "Yoga Hosers" aux côtés de sa propre fille Harley Quinn Smith. Rapidement, Lily-Rose Depp se prend au jeu et les propositions se multiplient de l'autre côté de l'atlantique. Ses choix sont ambitieux et couronnés de succès : la même année, elle donne la réplique à Natalie Portman dans "Planetarium" de Rebecca Zlotowsk, tandis qu'elle émeut Cannes avec Soko en incarnant Isadora Duncan dans "La Danseuse". Sa composition est saluée par une nomination au César du meilleur espoir féminin. Deux ans plus tard, elle figure à nouveau sur la liste des heureuses élues pour "L'homme fidèle", marivaudage de Louis Garrel autour d'un triangle amoureux. Au même moment, elle est envoûtante dans le thriller "Les fauves" dans lequel elle enquête sur de mystérieuses disparitions en compagnie de l'inquiétant Laurent Lafitte.
Qui seront les couronnés de cette 37ème édition ? Réponse le 29 avril prochain lors de la soirée à l'Hôtel Lancaster.
Crédits photos : Dame Skarlette
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